SUPER-HEROS EN KIOSQUE DE DÉCEMBRE 2007.

La sélection mensuelle de ce qui se fait de mieux dans le monde des comics VF en kiosque.

 


 


(Tous ces comics sont encore disponibles dans les librairies spécialisées, bien sûr…).


 


MAGAZINES


 


-COMIC BOX 50.


Comic Box fête son 50ème numéro : félicitations et bon anniversaire à toute l’équipe de Fabrice Sapolsky ! Voilà pratiquement dix ans, Comic Box, beaucoup plus mince et dans un format moindre, apparaissait timidement chez les marchands de journaux. Que de chemin parcouru, après bien des épreuves, changements et aléas en tout genre ! On ne peut que se féliciter de la tournure qu’ont pris les choses puisqu’aujourd’hui Comic Box est la seule revue digne de ce nom à rendre compte de l’univers du comic book, grâce à l’appui de Panini Comics. Outre des entretiens avec Alex Ross, Eric Powell, Geoff Johns et Ed Benes, un très intéressant article sur la drogue dans les comic books et un papier sur Lost Girls, vous pourrez lire ce qui est présenté comme le clou du spectacle : une BD de – presque – 50 pages des Fantastic Four signée Stan Lee et John Romita Jr. Je pense que je vais me faire lynché par une tripotée de fans, mais je vous le dis tout de suite, ce « clou du spectacle » est loin d’être ce qu’on aurait été en droit d’attendre dans un tel numéro anniversaire… Oui, bon, ok, une BD signée Stan Lee avec les FF, Galactus, le Gardien et le Silver Surfer, c’est toujours cool (je ne dirai par contre rien sur les tristes dessins de Romita Jr, heureusement mis en couleurs par Morry Hollowell, afin de limiter le nombre de mes ennemis). Mais là n’est pas le problème. On aurait aimé que ce numéro 50 soit l’occasion de lire de grands dossiers analysant le phénomène du comic book en France depuis dix ans (ou plus si affinité), des articles revenant sur la création et l’histoire de Comic Box, des galeries de couvertures, un choix des meilleures interviews de la première époque de la revue, bref, autre chose que ça. Mais passée cette petite déception, on ne pourra qu’être intéressé par un article tel que celui sur le coût des comics, par exemple (et puis sinon vous allez dire que je ne suis jamais content, alors…). Allez, bon anniversaire, Comic Box !


 



 


PANINI COMICS


 


-CIVIL WAR EXTRA #4.


Un dernier numéro de Civil War Extra tout simplement indispensable – comme les trois premiers me direz-vous, et vous aurez raison. Mais ce numéro 4 constitue un achèvement tout particulier puisqu’il se penche sur les différents sentiments qu’on peut ressentir lorsqu’un proche meurt, chaque sentiment étant en quelque sorte « incarné » par un super-héros. Car lorsque ce proche se nomme Steve Rogers, ce sont les surhumains qui doivent apprendre à faire le deuil, et ce malgré leurs pouvoirs (cette dernière remarque respire le cliché à plein nez, mais c’est bel et bien une réalité, comme la nôtre, cette existence souvent pétrie de clichés qui s’avèrent – malgré notre désir d’exception – inhérents aux rares valeurs fondamentales universelles qui nous traversent ; hum). Bref bref bref. Ce dernier Civil War Extra, reprenant les cinq épisodes de la série Fallen Son, est un hommage flamboyant et profond à celui qui incarna l’Amérique et qui tomba à cause d’elle. Une situation aux accents de tragédie traitée ici avec une grande humanité : Jeph Loeb, le scénariste de Fallen Son ayant perdu son fils deux ans auparavant, on sent une réelle implication dans la volonté de justesse du propos. Captain America est mort, et cette conséquence de la guerre civile finit de bouleverser toute la communauté super-héroïque déjà bien ébranlée.


Wolverine incarne le refus, les Vengeurs la colère, Captain America le marchandage (oui, je sais, à brûle pourpoint, annoncé comme ça, c’est énigmatique, mais lisez, vous comprendrez !), Spider-Man la dépression, et Iron Man l’acceptation. Notons les très beaux dessins de Leinil Yu sur Wolverine, ceux absolument extraordinaires de David Finch sur Spider-Man (Finch signe ici des images très impressionnantes, aussi belles que désespérées : décidément un très grand artiste), et enfin John Cassaday nous offre avec l’épisode d’Iron Man une vraie merveille visuelle, à la hauteur de son immense talent. Ed McGuiness traite les Vengeurs honnêtement, par contre je continuerai à ne pas parler des dessins de Romita Jr, toujours afin de limiter le nombre de mes ennemis. À lire absolument, de toute façon…


 


-MARVEL ICONS #32 : RÉVOLUTION.


Marvel Icons et Marvel Heroes sont décidément les deux revues à ne pas louper afin de suivre l’après-Civil War, c’est-à-dire The Initiative. On retrouve d’entrée de jeu Brian Michael Bendis et Leinil Yu sur les Nouveaux Vengeurs pour un épisode particulièrement réussi ! Le duo fonctionne à merveille, l’histoire de Bendis est passionnante et Yu apparaît de plus en plus comme un dessinateur original et talentueux, très expressif, avec lequel il va falloir compter. Son style jeté et impétueux tranche radicalement avec bon nombre d’autres graphismes en cours, apportant ainsi une vraie bouffée d’air frais dans l’univers visuel de Marvel. Coincés entre Elektra et Iron Man et ses sbires, les Nouveaux Vengeurs ont du mouron à se faire ! Un épisode remarquable et palpitant où le Docteur Strange joue un rôle primordial dans la survie de cette équipe qui a dit non au recensement (l’état de sa demeure et son implication indispensable dans l’équipe en font l’un des personnages les plus touchants du moment, ce grand maître des arts mystiques étant déchu de sa superbe, condamné à se cacher comme un vulgaire voleur). Depuis la fin de Civil War, New Avengers est vraiment l’une des séries les plus réjouissantes que nous puissions lire, prenant déjà une profondeur et une intensité remarquables alors que les choses ne font que commencer !


Débuts en fanfare pour les « nouveaux » Quatre Fantastiques (je vous rappelle que le temps que Red et Jane Richards prennent du recul afin de sauver leur couple, Ben Grimm et Johnny Storm combattent désormais en compagnie de Tornade et de la Panthère Noire). Leur première aventure sous cette nouvelle formation démarre en effet sur les chapeaux de roues ! La disparition du corps de Gravity, récemment décédé, entraîne nos héros dans un périple cosmique où ils vont rencontrer le Gardien, la fille d’Eon (eh oui, la planète vivante a eu un ti’n’enfant), et enfin le Silver Surfer ! Un casting d’enfer !


Sous l’égide de Knauf et De La Torre, Iron Man Director of S.H.I.E.L.D. prend une direction des plus intéressantes, nous proposant bien autre chose que de simples aventures en creusant la psychologie des personnages avec une belle acuité, développant par là même un contexte tendu et fourmillant de problèmes de conscience sous-jacents. Même quand comme moi on déteste Iron Man depuis Civil War, on ne peut qu’être captivé par cette série. C’est âpre et violent, ça déménage, bref, c’est vraiment très bien, quoi !


On finit avec un épisode spécial de Fantastic Four intitulé Échec et Mat et qui revient sur les relations ambiguës de Red Richards et Fatalis.


 


-X-MEN #131 : LA CIBLE.


Pas moins de deux épisodes de L’Avènement et la Chute de l’Empire Shi’ar ouvrent la revue. Au programme, la belle Polaris qui rayonne, Xavier et Lilandra en bien mauvaise posture, les Starjammers remontés comme jamais, et toujours les X-Men accompagnés de Korvus, le prisonnier Shi’ar devenu un allié, à la poursuite de Vulcan, le fils de Corsaire qui veut se venger du peuple Shi’ar. Houlala, mais ça devient dingue, cette histoire, là…


Puis vous aurez droit au premier épisode de Primo-Infection, avec les X-Men menés par Malicia, et au deuxième épisode de La Cible, avec les Nouveaux X-Men dans une situation difficile, surtout pour Cessily. X-23 compte bien changer la donne…


 


-MARVEL HEROES #2 : HÉROS EN HERBE.


Une nouvelle revue toujours aussi formidable et pleine de promesses par la qualité et l’importance des séries qui la constituent, incontournable pour comprendre comment l’univers Marvel se recompose depuis Civil War. Et toujours Bendis aux commandes des Vengeurs, en l’occurrence ici des Puissants Vengeurs. Dans une narration parallèle sans faille, Bendis continue de nous raconter comment Iron Man et Miss Marvel ont choisi les nouveaux membres de l’équipe tout en amorçant les répercussions terribles que pourraient avoir leur premier vrai combat contre l’Homme-Taupe et Ultron. Un Ultron qui a pris la forme dénudée de la Guêpe, ce qui donne l’occasion à ce coquin de Frank Cho de dessiner encore et toujours ce qu’il y a de plus beau dans les formes du corps féminin. Miam ! Pardon. Qui aurait cru il y a quelques années en lisant Liberty Meadows qu’on retrouverait Cho dans l’univers Marvel ? Eh bien, ceux qui avaient déjà remarqué çà et là quelques gags à la Calvin et Hobbes où dinosaures et grand spectacle venaient s’immiscer dans le monde comique de cette série jouissive dont on n’a que trop peu parlé en France à l’occasion de sa publication chez Vents d’Ouest (Scrogneugneu !). Quoi qu’il en soit, la présence de Cho est des plus appréciables sur ce titre, insufflant une force graphique massive et souple à la série, donc en parfaite adéquation avec le caractère de l’équipe !


À peine le programme de l’Initiative commencé que déjà les drames se succèdent au sein même de l’organisation. M.V.P., un jeune super-héros, est mort tragiquement à cause de négligences et d’erreurs d’appréciation de la part des responsables de Guantanamo euh…. pardon, lapsus révélateur, du Camp Hammond, un décès qu’on cherche à cacher aux autres détenus euh… pardon, lapsus révélateur, aux autres recrues à former. Hum. Dans le contexte actuel, tout ça est très très intéressant, vous ne trouvez pas ? Sans partir dans des délires d’interprétation faciles tout autant que faux, on ne peut décemment lire tout ceci sans penser à l’écho fait à notre réalité, de manière bien plus subtile que ce que l’évidence des faits nous porterait à croire par des métaphores simplistes. Civil War et The Initiative ne sont pas des métaphores de notre monde actuel mais bien une réflexion sur celui-ci, sans transposition bateau mais par extrapolation anticipative, c’est-à-dire en ayant l’intelligence de se donner un recul nécessaire rendant possible la liberté de créer et de penser. Bref. La page la plus extraordinaire de cet épisode reste celle où un scientifique travaillant pour l’Initiative (ancien nazi récupéré par le programme), lance à un Hank Pym très impliqué dans le projet que ce dernier n’a rien à lui envier puisqu’il a créé Ultron, Salvation I, et participé à la création du clone de Thor, un grand blond aux yeux bleus ayant assassiné Black Goliath, super-héros noir. Gulp ! Ça ne rigole plus, chez Marvel !


Quant à Omega Flight, le moins qu’on puisse dire est que les débuts de cette nouvelle super-équipe se passe dans la douleur ! Sasquatch est bien placé pour le savoir, subissant des sévices qui symbolisent à leur façon le traumatisme que risque de vivre le Canada à cause des répercussions de la guerre civile américaine. Une série maline et courageuse que je vous conseille de suivre avec intérêt…


Enfin, un nouvel épisode d’Illuminati, ce regroupement officieux de surhumains aussi sages (?) que puissants veillant sur l’équilibre des choses. Le Professeur X, Red Richards, Flèche Noire, Namor, Docteur Strange et Iron Man, apprennent ici ce qu’il en coûte de faire joujou avec le Gant de l’Infini. Gasp !


 


-WOLVERINE #167 : INSOMNIE.


Toujours de faux airs de Salammbô dans ce nouvel épisode d’Evolution, superbement dessiné par Simone Bianchi. Est-ce en hommage à ce grand artiste italien que Jeph Loeb multiplie les références à la Rome Antique ? En tout cas, c’est toujours aussi sauvage et beau, et notre Logan (un peu paumé, avouons-le) est encore à la recherche de Wild Child. Mais il ne restera pas longtemps seul dans cette quête. Et grâce à la technologie et au savoir de la Panthère Noire et de Tornade, nous découvrons de surprenantes hypothèses sur l’évolution de l’humanité et de la surhumanité…


Pour ce qui est de Wolverine : Origins, sachez juste que si Wolvie s’en sort c’est grâce à l’arrivée de Cyber, sinon son psychopathe de fils, Daken, l’aurait bien transformé en steak tartare.


 


-MARVEL UNIVERSE #6 : SILENT WAR.


N’ergotons pas, ne mégotons point : ce numéro de Marvel Universe est un petit chef-d’œuvre que je vous conseille plus que vivement de découvrir. Pour le scénario incroyable de David Hine. Pour les dessins de Frazer Irving. Pour l’importance de cette histoire dans l’univers Marvel. Pour tout un tas de choses formidables : la lecture de cette histoire est vraiment captivante, et l’on a envie que ça continue une fois la dernière page dévorée des yeux.


Parlons tout de suite de la pépite de Silent War, le jeune et ultra talentueux dessinateur Frazer Irving, dont les dessins sont de véritables peintures aux qualités chromatiques exceptionnelles. Irving est assurément un futur grand, je vous recommande chaudement de suivre chacune de ses créations car elles sont toutes plus belles les unes que les autres. Vous avez d’ailleurs récemment pu découvrir le talent très original de cet artiste dans la série Seven Soldiers of Victory de Grant Morrison où il mit en images le récit consacré à Klarion le jeune sorcier (on se souviendra de toutes ces magnifiques nuances de turquoise qui hantaient ses planches), ainsi que dans le numéro 19 d’Ultimate Fantastic Four où il dessina les passages du passé de l’Homme-Taupe dans une histoire de dingue. Ce que je disais plus haut sur l’originalité tranchante de Leinil Yu est encore bien plus à propos pour Irving qui se démarque vraiment de presque tout ce qu’on peut voir actuellement par un style à la fois réaliste et faussement naïf, suscitant des émotions visuelles d’une force étonnante et ayant un grand pouvoir sur la persistance rétinienne. C’est beau, c’est très beau, et c’est même parfois carrément très très très beau ! On le voit notamment pour le personnage de Medusa qu’Irving a apparemment dessiné avec un plaisir sans fin, trouvant presque en elle une sorte de muse apte à lui inspirer les plus belles variations, les visions les plus sublimes par le biais des combinaisons graphiques infinies qu’engendre la crinière mouvante de la belle Inhumaine. Par Medusa, le talent de Frazer Irving éclate avec une évidence folle dans le jeu de mouvements rouges de ses cheveux, dans des circonvolutions et des volutes tout simplement fascinantes. L’esthétique des attitudes de Medusa alliée à la beauté des couleurs roses et noires de ses costumes ainsi que la couleur particulière de sa peau valent à elles seules le déplacement, je vous l’assure. Mais il n’y a pas que Medusa, et plusieurs images ou séquences particulièrement fortes traversent le récit, comme le moment où Flèche Noire, anéanti de douleur, hurle dans le silence du cosmos. Le style décalé d’Irving donne au récit de Hine une profondeur tout à fait exceptionnelle. Car il faut bien en dire un mot, de cette fameuse histoire…


Rappelez-vous, c’était l’époque House of M. Les mutants qui perdent leurs pouvoirs, etc… Eh bien Vif-Argent, ne supportant plus la situation, a volé les cristaux terrigènes des Inhumains afin de recouvrer des pouvoirs, puisque ces fameux cristaux sont à la base de la puissance des Inhumains par un rituel sacré appelé « terrigénèse » où des brumes sont inhalées. Ce vol est donc la base d’un conflit entre les Humains et les Inhumains, puisque Flèche Noire a ouvertement déclaré la guerre à l’humanité pour récupérer les cristaux. Et ce n’est pas la folie de Maximus qui va calmer le jeu, au contraire ! Attendez-vous à de belles surprises en lisant cette œuvre magnifique et marquante à ne louper sous aucun prétexte.


 


-SPIDER-MAN #95 : L’ÉTRANGE CAS DE…


Tante May dans le coma à l’hosto, Spider-Man qui reprend son costume noir histoire de faire aussi peur que Batman pour entamer sa vengeance, une traque à rebondissements tragiques : pas de doute, ce retour au noir va vous filer le blues. Puis le début d’une nouvelle histoire dans Friendly Neighborhood Spider-Man qui fait se croiser le Tisseur et l’Homme Sable pour une association des plus surprenantes ! Puis encore un épisode de Sensational Spider-Man : quelqu’un, quelque part, essaye de transformer des quidams en Spider-Man. Mais les résultats sont plutôt… catastrophiques.


Enfin, la cerise sur le gâteau (la garniture serait-elle plus belle que la pâtisserie ?) : un nouvel épisode de Thunderbolts signé Warren Ellis et Mike Deodato Jr. Ellis nous offre un récit toujours aussi brillant, et les dessins de Deodato sont vraiment très biens. Quand on sait combien Ellis aime manipuler des concepts malsains afin de mieux dénoncer les saloperies de ce monde, on imagine aisément combien il a dû prendre de plaisir a orchestrer les aventures de cette équipe de super-vilains engagée par le gouvernement pour arrêter tous les surhumains qui refusent de se soumettre au recensement ! Ce deuxième épisode de Galerie de Monstres dissèque avec précision la perversité dont font preuve les Thunderbolts dans l’exercice de leurs nouvelles fonctions. Écœurant ! Une série à suivre de près, complément indispensable de The Initiative.


 


-ULTIMATE SPIDER-MAN #54 : LA SAGA DU CLONE (3).


Peter Parker cloné à tout va, Mary Jane transformée en monstre rouge tout poilu, Gwen Satcy changée en Carnage : Bendis fait feu de tous bois dans ces deux nouveaux épisodes de la Saga du Clone. Du grand délire, où l’on croise Nick Fury et les Quatre Fantastiques.


 


-ASTONISHING X-MEN #31 : INVINCIBLE.


Clairement l’une des revues les plus chouettes du moment, surtout avec le retour tant attendu de Joss Whedon et John Cassaday, et bien sûr grâce à X-Factor qui ne cesse de surprendre par son ton décalé, brut de décoffrage, introspectif et gonflé. Mais reprenons les choses dans l’ordre.


C’est donc le retour des Astonishing X-Men dans leur revue après quelques mois d’absence. On reprend le train en marche. Je vous rappelle que le Breakworld, ce monde craignant d’être détruit par un mutant selon certaines prédictions, a envoyé un missionnaire nommé Ord, censé éliminer le fameux mutant qui n’est autre que… Colossus ! On imagine donc que la suite des événements risque d’être sportive ! Jetés dans la gueule du loup par l’agent Brand, les X-Men vont se retrouver confrontés au Powerlord Kruun, un être sanguinaire qui fait régner la terreur sur le Breakworld. L’histoire est très plaisante à lire, mais ce qui enchante par-dessus tout, ce sont les magnifiques dessins de Cassaday, ces dessins veloutés qui ont ce je ne sais quoi de… fascinant. À suivre, évidemment…


Ensuite, l’avant-dernier épisode de Phoenix Warsong, une histoire assez poétique et inspirée mais qui souffre de tarabiscotage, vous ne trouvez pas ? J’avais vraiment préféré le Phoenix Endsong des deux Greg (Pak et Land), bien plus puissant. C’est encore Greg Pak qui signe le scénario, accompagné cette fois-ci de Tyler Kirkham au dessin. Ceci dit, cela reste agréable à lire !


Nouvel épisode de New Excalibur, une série vraiment plaisante tant pour le scénario que les dessins, d’autant plus que c’est Chris Claremont qui a écrit l’histoire que vous pourrez lire ici. Une histoire où la pauvre Nocturne fait un gros malaise dont elle ne semble pas sortir totalement indemne. Le personnage du Fléau y est traité avec beaucoup de sensibilité, c’est intéressant.


Enfin, le moment que j’attendais tous, j’ai nommé la génialissime série X-Factor ! Waouh ! Ouais ! Yeah ! Classe ! Trop fort ! Yep ! Du calme… D’épisode en épisode, X-Factor étonne et dérange, prend le contre-pied de tout, s’autorise des trucs apparemment anodins mais qui sont de vraies bombes dans la tradition du comic de super-héros. Pratiquement jamais de combat, mais des situations de vie, des problèmes personnels ingérables, des aléas, des névroses et des parcours compliqués. Et toujours ce ton introspectif, cynique et plein d’humanité de Peter David qui avec cette série signe peut-être ses meilleurs scénarios. Les dessins de Pablo Raimondi, assez simples et contrastés, superbement mis en couleurs par Brian Reber, conviennent parfaitement à l’esprit insufflé par David. L’épisode de ce mois-ci, intitulé Sans Empire, enfonce le clou en nous racontant comment Jamie Madrox (l’Homme-Multiple) retrouve l’un de ses doubles à récupérer, un double maintenant pasteur, marié et père d’un enfant. Diable ! Que faire ? C’est vraiment sensationnel, intelligent et culotté. Comme cette première bulle émanant du sermon que donne le pasteur dans son église : « Fructifiez et multipliez. » Étonnant, non ?


 


-ULTIMATE FANTASTIC FOUR #21 : GUERRE COSMIQUE (2).


Suite de la guerre cosmique écrite par Mike Carey et dessinée par Pasqual Ferry. Troisième et quatrième épisodes à suivre en profitant des couleurs sidérales de John Rauch et Justin Ponsor. Un grand moment pour l’univers Ultimate puisque c’est la première apparition de Thanos !


 


-DC UNIVERSE #29 : LE NOUVEL ÂGE.


Décidément, DC Universe est un haut lieu des séries emblématiques de DC Comics puisqu’après le retour de la Justice League of America, c’est la toute première équipe de super-héros DC qui fait son grand come back : la Justice Society of America !


Vous pourrez lire deux nouveaux épisodes du Retour de Red Tornado où nous continuons d’assister aux choix de Batman, Superman et Wonder Woman pour constituer la nouvelle équipe, en alternance avec une pluie de Red Tornados qui attaquent comme un seul homme. Vous pourrez aussi admirer la très excitante sauvagerie féminine de Dinah, toute en cheveux blonds et bas résille. Les dessins d’Ed Benes sont toujours aussi impeccables.


Fin de tour du monde pour les Teen Titans, dans un épisode plein de rebondissements et de coups de théâtre.


Selon le même principe que pour la Justice League of America, nous assistons dans ce premier épisode de Justice Society of America aux choix qui vont déterminer la constitution de la nouvelle équipe. Green Lantern, Flash et Wildcat, seuls membres d’origine (l’équipe est née en 1940, tout de même !), vont choisir quelques petits jeunots afin de donner un peu de sang neuf à cette véritable institution. C’est Geoff Johns et Dale Eaglesham qui officient.


 


-DC UNIVERSE HORS SÉRIE #7 : SAVANTS FOUS.


Un gorille qui parle ? Bah c’est normal. Un cerveau qui parle ? Bah c’est normal ! Un petit docteur à grosse tête complètement cinglé qui veut anéantir toute technologie sur Terre ? Bah tu parles que c’est normal ! Une équipe de super-héros DC qui disent plein de gros mots et où il est possible de s’aimer entre filles ? Non seulement c’est normal mais c’est bien ! On pourrait en rajouter encore, mais si tout ça vous plaît et que vous êtes en demande de normalité, plongez-vous dans cette revue, elle est faite pour vous.


 


-SUPERMAN & BATMAN #6 : RETOUR À L’ACTION (2).


Ce titre, comme 52, devient bimestriel : il faut vous y habituer, mes petits lapins…


Le Superman de Kurt Busiek et Carlos Pachaco vaut vraiment le coup d’œil, dans un esprit très adulte. Une histoire dont on attend la suite avec impatience, avec la présence mystérieuse d’Arion, venu de l’Atlantide… Dans l’épisode suivant paru dans Action Comics, c’est toujours Busiek qui signe le scénario, mais cette fois avec Pete Woods aux dessins. Superman a fort à faire, car il doit non seulement faire face à un très impressionnant alien robot géant qui ausculte notre planète de manière assez angoissante, mais en plus dissiper le doute qui règne sur son identité après son année d’absence où ses pouvoirs avaient disparu.


Passons maintenant à Batman. Grant Morrison et Andy Kubert nous offre une histoire assez dingue et de tout premier ordre : une horde d’hommes chauve-souris ninjas envahissent un musée où a lieu le vernissage d’une exposition style BD/Pop Art. L’occasion pour Morrison d’explorer de nouvelles sensations et pour Kubert de les exprimer dans des images étonnantes.


Malheureusement, J.H.Williams III a quitté prématurément la série Batman dans Detective Comics. C’est Don Kramer qui le remplace avec talent, bénéficiant toujours du talent de John Kalisz pour les couleurs (magnifiques). Et Paul Dini signe toujours le scénario, un scénario vénéneux et très sombre.


 


-SUPERMAN & BATMAN HORS SERIE #3 : LE JEUNE PRODIGE.


On finit avec une publication aussi rare que passionnante, puisque l’univers All Star Batman & Robin avait disparu de nos kiosques depuis l’été 2006. Il est vrai que les récits issus d’All Star, permettant à de grands auteurs de revisiter en toute liberté les héros emblématiques de DC, paraissent à des rythmes très irréguliers (on l’a constaté aussi pour All Star Superman avec Grant Morrison et Frank Quitely).


Nous pouvons donc enfin aujourd’hui lire la suite de cette excellente série signée par deux monstres sacrés : Frank Miller et Jim Lee. Rien que ça ! Et nous ne sommes pas déçus, car Miller ne fait pas dans la dentelle et revisite la mythologie de Batman avec talent (encore une fois !). Il fait de Wonder Woman une amazone pas commode, très loin des sourires de Linda Carter, fière et colérique : une vraie bombe ! D’autres figures féminines traversent ce récit intense, comme la jeune et malicieuse Batgirl, et la très très très jolie Black Canary. Dans cet univers, Batman rend la justice de manière violente et expéditive, ce qui n’est pas pour plaire à Superman et Wonder Woman, prêts à se charger du « cas Batman ». Miller connaissant évidemment son sujet à fond, il insère quelques hommages et références à de grands mythes, comme le légendaire et très atypique Plastic Man, utilisé ici avec un plaisir non dissimulé. Superbement violente, cette nouvelle incursion de Miller dans l’univers de Batman est portée par un Jim Lee très inspiré, nous offrant des images somptueuses, encrées avec raffinement par Scott Williams et magnifiquement mises en couleurs par Alex Sinclair.


Bref, un vrai coup de cœur pour un titre à ne pas louper !


 


 


 


Cecil McKinley.

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