Créé par l’écrivain irlandais Bram Stoker en 1897 — et inspiré par le personnage historique du comte Vlad III de Valachie, qui vécut au XVe siècle —, « Dracula » s’apparente autant à un roman qu’à une étude ethnologique ou géographique : l’auteur décrivant pourtant la Transylvanie, sans jamais être allé dans cette région austro-hongroise, en se documentant uniquement dans des bibliothèques. En effectuant un retour aux origines du mal présentes dans l’œuvre originale, tout en s’inspirant librement, cette version — sous-titrée « L’Ordre du dragon » — est une somptueuse bande dessinée d’horreur coéditée par Glénat et Lo Scarabeo.
Lire la suite...L’INTEGRALE DE TOPFFER PUBLIEE AUX ETATS-UNIS
Gianfranco Goria l’infatigable animateur du site, afNews, l’un des meilleurs site BD du la toile, nous apprend que David Kunzle vient de publier deux ouvrages importants sur Topffer.
Une intégrale de l’œuvre de Topffer : Rodolphe Topffer: The Complete Comic Strip (Relié)672 pages et Father of the Comic Strip: Rodolphe Topffer (Broché). Nous rappelons que Kunzle a publié un premier ouvrage en 1973, The Early Comic Strip et en 1990, The History of the Comic Strip (the nineteen century) à
TOPFFER, Rodolphe
Suisse
31 janvier 1799 à Genève (Suisse)
Il va ainsi publier sept albums comprenant de 40 à 92 planches, en format à l’italienne où les cases alignées de gauche à droite sont séparées par un trait vertical. Le premier récit, Histoire de M. Jabot, paraît en 1833 chez l’éditeur Frutiger à Genève. Suivront : M. Crépin (1837), Les Amours de M. Vieux Bois (1839), Monsieur Pencil (1840), le Docteur Faustus (1840), Histoire d’Albert (1845), Histoire de Monsieur Cryptogame (1847).
Dans la présentation de M. Jabot, Töpffer précise : « les dessins sans le texte n’auraient qu’une signification obscure ; le texte, sans les dessins ne signifierait rien ». En fait, il a choisi pour divertir ses semblables un mode d’expression inédit où des images montées en séquence s’articulent avec du texte. Un procédé narratif que l’on appellera beaucoup plus tard « bande dessinée ».
Töpffer aura pour disciple Amédée de Noé, dit Cham et influencera au XIXème siècle, entre autres, les Français Nadar, Gustave Doré et Christophe, l’Allemand Willhel Busch et le Belge Richard de Querelles. Il fut par ailleurs romancier avec le Presbytère (1839), Nouvelles génevoises (1841), Rosa et Gertrude (1847) et essayiste dans Essai de Physiognomonie (1845) et Réflexions et menus propos d’un peintre genevois (1848).
À propos de Töpffer comme précurseur du 9ème art, on peut se reporter au pertinent article de Thierry Groensteen Au commencement était Töpffer… paru dans le Collectionneur de Bandes Dessinées n°64 (Printemps 1990), ainsi qu’au numéro spécial de cette même revue : « les Origines de