CAYENNE

Quarante-sept ans après, Hector Oesterheld et Daniel Haupt,Guillermo Saccomano et Mandrafina revisitent l’idée d’un ancien bagnard repenti de Cayenne. Dans cette nouvelle version, totalement originale, Clouzot (et non l’inspecteur !) tenancier d’un nite le « Sweet Sodome » ou passent putes, anciens prisonniers, écrivains en herbe et joueurs de cartes.

On ne connaît  rien de son passé sinon ce qu’il en dit: « ça ne fait pas longtemps que je me suis échappé de l’île au diable et celui qui s’échappe de là, passe sa vie à fuir et à se fuir lui-même ».

 


Aujourd’hui Clouzot a changé ses méthodes, c’est un bon samaritain, il est toujours là quand il le faut. Le style graphique de Mandrafina est fortement influencé par Alex Raymond, John Prentice et parfois, les noirs et blancs sont dignes de Caniff, Robbins ou de Pratt. Un bon polar  signé par l’un des scénaristes de talent argentins. Saccomano est aussi un passionné de BD et il a même collaboré à différents ouvrages sur la bande dessinée. Claude Moliterni


 


 


SACCOMANNO, Guillermo


Argentine


1948


Guillermo Saccomanno naît à Buenos Aires en 1948.Il commence son activité de scénariste au début de 1972 pour l’Editorial Columba. Il écrit des textes pour Ted Marlow, Tres pour la ley, Argon et Justiciero dans la collection La historia popular de Cedal, publie El Folletin en collaboration avec Duranona et Ema Wolf. En 1973, toujours avec Duranona, il publie aux Etats-Unis chez différents éditeurs et plus particulièrement chez James Warren dans la revue Eerie avec Fallen Angels. Pour l’editorial Columba, il écrit une bande dessinée policière Sam Malone dessinée par Enio. Par la suite, il fait partie de l’équipe de Skorpio à partir du premier numéro. En 1975, il écrit plusieurs scénarios humoristiques pour Chaupinela. Il rencontre Carlos Trillo avec lequel il écrit une histoire critique de la BD argentine qui sera publiée en chapitres dans Tit-Bits et aussi dans Skorpio. Ces textes seront réunis en un volume intitulé Historia de la historieta argentina pour Ediciones Record. En 1976, il développe plusieurs personnages sur des idées d’Oesterheld et l’année suivante il signe avec Skorpio la BD El condenado, mis en images par Mandrafina. Ces dernières années, il publie en Espagne, en Italie, aux Etats Unis, en Angleterre et en France, tandis qu’il poursuit une activité comme historien et critique de bandes dessinées. On peut citer entre autres : El Aire et William Wilson avec Alberto Breccia pour Linus (Italie) et Charlie mensuel, Seria Negra avec Horacio Altuna et puis avec Trigo pour Ediciones Record, Angeles Caidos avec Duranona pour l’Europe, Loco Sexton avec Arturo Perez Del Castillo pour Skorpio, Nekrodamus avec Lalia, Bandidos ! Klondike et Moby Dick avec Alberto Breccia. En 2005, il publie avec la complicité de Mandrafina, Cayenne chez Albin Michel. CM


 


MANDRAFINA, Roberto


Argentine


1944


Roberto Mandrafina est né en 1944. Ses débuts dans la bande dessinée datent de 1969 dans Patoruzito. En 1969, il réalise la série de science fiction Samos écrite par Jorge Morhain publiée dans le magazine Biliken. L’année d’après, il commence une collaboration avec l’Editorial Columba pour laquelle il met en images deux films : Intervalo et D’Artagnan et aussi avec la publication Top. On retrouve sa signature dans des revues anglaises, lorsqu’il est sollicité par les Ediciones Record pour lesquels, il dessine Lady Shadow et El Condendo sur des scénarios de Guillermo Saccomano. En 1977, il crée la populaire série Savarese, sur des textes de Robin Wood, publiée dans la revue D’Artagnan. Parmi les bandes dessinées les plus récentes, soulignons Dragger en collaboration avec Carlos Trillo et Cosecha Verde. Pour les Etats-Unis il travaille pour Dark Horse en réalisant Race of Scorpions. Entre 2000 et 2005, on le retrouve dans plusieurs albums publiés en France, chez Albin Michel. CM


 


Cayena


Argentina


1958


Hector Oesterheld-Daniel Haupt


Frontera


Serrées et parfois violentes, les histoires de Cayena sont dessinées, avec de nombreux plans cinématographiques, dans un style sec, par Daniel Haupt, un Argentin d’origine allemande sorti tout droit de l’Escuela Panamericana de Arte de Buenos Aires. Quant à Hector Oesterheld, il a suivi avec fidélité une technique littéraire dans laquelle l’écrivain américain Damon Runyon s’est spécialisé en décrivant l’univers des petites frappes de Brooklyn.


De retour des États-Unis, après un séjour dans le bagne de la Guyane, Cayena collabore de temps à autres avec la justice. Mais il le fait à sa manière, selon sa propre logique et avec un code moral bien à lui, sans pour autant renoncer à des méthodes très personnelles et peu orthodoxes que la police ne pourrait certainement pas approuver. Cayena n’aime pas parler de son passé et nous ignorons ce qui l’a conduit en prison. Maintenant qu’il a payé sa dette avec la société, il vit en marge de la loi, craint et respecté à la fois par ses ex-compagnons. Il n’agit pas pour faire le bien et encore moins pour gagner l’estime de la justice : en général, ses interventions restent au second plan et seuls quelques éléments secondaires témoignent de son intéressement…


Paru dans le journal Frontera, le personnage paraissait en Italie dans le mensuel Sgt Kirk. CM


 


 


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