Blackjack, t. 4, Alfonso

En pleine prohibition, alors que le FBI poursuit sa campagne d’assainissement contre la pègre new-yorkaise, une bandes de gamins des rues compromet une tentative de corruption portant sur 4 millions de $.

 

 

Pendant que Laura et Alfonso sont fait prisonniers, leurs copains s’activent. La série trouve ici son dénouement dans un ton qui ne dépareille pas l’ensemble, bien que la force de la nouveauté joue moins dans cet ultime opus, davantage convenu que les précédents. Humour, dynamisme, voire une certaine truculence, les qualités ne manquent pas à cette oeuvre d’une grande unité. La trame narrative, avec ses retours en arrière et ses chevauchements, sa composition sobre mais progressant minutieusement jusqu’à la convergence finale, porte l’empreinte du cinéma hollywoodien de l’après guerre. De même, la psychologie des protagonistes, à visage humain jusque dans leurs travers, ainsi que des rebondissements fondés sur le hasard ou les quiproquos, témoignent d’une sobriété bien éloignée de l’emphase contemporaine. Avec ses personnages typés aux physiques attendus, son contexte historique fréquemment décrit, sa thématique classique et son happy end aux airs de déjà vu, l’ensemble fleure bon l’oeuvre de genre doucement parodique, toute en ambiance et réminiscences. Le trait, marqué par les comics américains, multiplie les scènes en clair-obscur et excelle à rendre les mouvements des corps et des visages dans un cadre urbain aux morceaux choisis. Un récit sympathique parfaitement mis en images.

 

Joël DUBOS

 

Blackjack, t. 4, Alfonso, Cuzor, Casterman, 12,50 euros

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