Créé par l’écrivain irlandais Bram Stoker en 1897 — et inspiré par le personnage historique du comte Vlad III de Valachie, qui vécut au XVe siècle —, « Dracula » s’apparente autant à un roman qu’à une étude ethnologique ou géographique : l’auteur décrivant pourtant la Transylvanie, sans jamais être allé dans cette région austro-hongroise, en se documentant uniquement dans des bibliothèques. En effectuant un retour aux origines du mal présentes dans l’œuvre originale, tout en s’inspirant librement, cette version — sous-titrée « L’Ordre du dragon » — est une somptueuse bande dessinée d’horreur coéditée par Glénat et Lo Scarabeo.
Lire la suite...Titeuf 10 : Nadia se marie
Zep se serait-il assagi ? C’est sur une impression mitigée que nous refermons ce dixième album de Titeuf dans lequel, une fois n’est pas coutume, Zep délaisse le format des gags en une planche pour un récit complet, au ton consensuel.
Ce n’est pas nouveau, les filles sont « hyper compliquées » mais on les aime quand même. C’est en tout cas le sentiment de Titeuf qui décide de tout mettre en oeuvre pour danser avec Nadia lors de la prochaine fête de l’école. Hélas, la belle semble s’être entichée d’un jeune bellâtre avec qui elle s’affiche en permanence …
Tous les ingrédients qui ont fait le grand succès de la série sont évidemment au rendez-vous de ce nouvel album. Tous ! Oui, sauf qu’ils apparaissent à tour de rôle, comme un cuisinier exploiterait une recette à succès et sans plus de créativité que d’habitude. Un peu comme si ce nouvel album faisait une sorte d’inventaire – bilan, tendance soft, des neuf précédents.
C’est, à notre avis, le problème de « Nadia se marie » qui sombre dans un humour consensuel et qui, s’il ravira sans doute le plus grand nombre et notamment les (plus) jeunes fans de base, nous laisse cependant un goût d’inachevé. Si l’ensemble demeure sympathique, drôle (très drôle même, à de rares occasions), il semblerait que Zep ait décidé d’abandonner sa forme d’humour percutante et insolente au profit d’une chronique pré-ado amusante mais ciblée, sur un ton tendre, politiquement correct et de bon aloi. Bref, un album en roue libre dont on regrettera également l’absence d’une dimension sociale qui prenait à notre sens une part importante dans la grandeur de la série.
Laurent Turpin
Nadia se marie – Editions Glénat – 8,99€