Après avoir dressé le portrait de quelques musiciens venus de différents horizons (du célèbre Mozart à l’imaginaire bluesman Meteor Slim, en passant par la Mano Negra ou les countrymen jumeaux de Conoco Station), l’Angoumoisin Frantz Duchazeau (1) essaie, une nouvelle fois, de cerner ce qui peut bien déclencher l’acte de la création avec la biographie d’un ombrageux paysagiste parisien bien méconnu, voire complètement oublié, qui défiait le monde, pour en peindre la beauté, au pinceau comme à l’épée…
Lire la suite...FAGIN LE JUIF

Will Eisner s’avère de nouveau être non seulement un maître de la bande dessinée mais aussi un critique également littéraire et social au discours incisif. Durant toute sa carrière de dessinateurs, depuis sept décennies,
Eisner s’est trouvé de plus en plus frustré avec les stéréotypes juifs obstinément dominants trouvés dans la littérature classique. En examinant les éditions originales d’ Oliver Twist et de leurs illustrations, il a décidé d’étudier Fagin le juif en utilisant l’information glanée lors de sa recherche pour reconstituer la véritable histoire de Fagin que Charles Dickens a négligée.
Avec ce style qui lui est particulier, Eisner dépeint le bandit notoire en tant qu’homme préoccupé et complexe et afin de le situer dans le cadre de la communauté Ashkénaze de Londres en se servant des propres mots de Fagin. Fagin le juif est en partie biographique et en partie polémique, et Eisner s’engage à développer ce caractère d’une une richesse extraordinaire qui mis en relief grâce à son style, toujours évocateur et complexe.
Fagin le juif mélange l’image et la prose en nous plongeant dans une inoubliable histoire. CM.