En janvier 1993, il y eut « Le Grand 20e »… (1) Aujourd’hui, c’est-à-dire 30 ans plus tard, voici « Le 50e » ! Comme le signale Francis Groux, seul survivant des trois fondateurs du festival de la bande dessinée d’Angoulême, « qui aurait pu imaginer, il y a 50 ans, qu’une “petite manifestation” amicale et destinée surtout aux enfants, créée par quelques “fêlés”, deviendrait un événement national, voire international ? » C’est la tumultueuse histoire de cette manifestation, désormais incontournable pour les amateurs et les professionnels, que notre collaborateur Philippe Tomblaine — référent pour notre rubrique « L’Art de… » — raconte dans un passionnant livre de 311 pages publiées aux éditions P.L.G : un beau travail de transmission qui force le respect !
Lire la suite...Monsieur, de Sourdrille

Enfant, adolescent ou adulte, Monsieur se trouve confronté à un certains nombre de situations quotidiennes mi-réalistes et mi-absurdes.
S’il fallait, pour tenter de le présenter au mieux à ceux qui n’en ont jamais entendu parler, lui trouver quelques analogies du côté du neuvième art , on pourrait essayer de qualifier ce « Monsieur » comme un subtil mélange entre un Raymond Calbuth, mais célibataire et frustré et un Robert Bidochon, plus jeune et à l’esprit contemporain.
S’attachant avec un sens certain de l’analyse du détail, à nombre de situations qui peuvent prêter à sourire ou à s’offusquer, Sourdrille contemple avec un humour décalé ses contemporains, au travers des yeux de son « Monsieur », simple spectateur ou acteur de croustillantes « scènes de vie ».
Réalisée dans un style graphique réaliste un peu à la manière de Moerell (cependant, ne connaissant pas Sourdrille, il m’impossible de dire si il se met lui-même en scène dans ses histoires, comme le faisait le regretté dessinateur de Fluide Glacial), cette quinzaine de petites histoires (toutes parues en leur temps dans Psikopat), se laissent agréablement grappiller, comme on picore des grains de raisin sans s’en apercevoir. LT