Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...« The Fantastic Four » de Jack Kirby et Stan Lee (1)
» Quand je suis arrivé aux bureaux de Marvel, ils étaient en train de déménager. Ils enlevaient les meubles… Et moi, j’avais besoin de travail ! J’avais une famille, une maison et tout à coup Marvel s’écroulait. Stan était assis sur une chaise en train de pleurer. C’était encore un gamin, à peine sorti de l’adolescence… »
Novembre 1961, la naissance du mythe .
» Je lui ai dit d’arrêter de pleurer, d’aller voir Martin (Goodman, le patron de Marvel Comics, ndlr) pour qu’il arrête de faire enlever les meubles et que j’allais me charger de faire des magazines vendeurs. Ils avaient confiance en moi. Je savais que je pouvais réussir, mais je devais imaginer des personnages nouveaux, que personne n’avait jamais vus. J’ai eu l’idée des « Fantastic Four « . J’ai eu l’idée de « Thor « … Quoi qu’il ait fallu inventer pour ces titres à succès, je l’ai fait. Stan Lee n’a jamais eu de talent pour la direction éditoriale. Il lui était impossible de créer quelque chose de nouveau, voire même de réchauffé. Stan Lee n’était pas le genre de gars à lire ou à inventer des histoires. Stan Lee savait où les papiers étaient rangés et avec qui ils avaient rendez-vous tel jour. Stan Lee est avant tout un employé de bureau, OK ? Moi, je suis autre chose : je suis un auteur, un conteur. Mon travail consiste à vendre mes histoires. Quand j’ai vu ce qui se passait à Marvel, j’ai tout fait arrêter. Je les ai empêchés de fermer boutique ! ?.
Jack Kirby, le King of Comics, résumait ainsi son retour à Marvel – Atlas et ses retrouvailles avec Stan Lee, en 1959-60, dans une interview donnée au Comic Journal en 1989. Des propos bien agressifs, comme on peut le voir ! De leur collaboration devait pourtant naître le Marvel Age des années 60, véritable ?Golden Age? des comic-books, et les « Fantastic Four « , en particulier…
Stan Lee… et Jack Kirby en 1978 .
Chapitre 1 : les raisons d’un conflit
Certes en juillet 1989, lorsqu’il tient ces propos à Gary Groth (dans le Comic Journal # 134 de février 1990), Jack Kirby est de toute évidence de mauvaise foi. Il lutte toujours contre un cancer de la gorge et s’inquiète de l’avenir financier des siens. Trop de colère et de frustration dans sa collaboration avec Marvel et Stan Lee en particulier, expliquent peut-être aussi cela…
Jack est fâché avec Marvel et son premier patron. Déjà par le passé, Martin Goodman n’avait pas tenu ses engagements d’intéressements aux ventes, malgré le succès éditorial et les différentes franchises qui en naissaient (les séries TV animées, les jouets…). Cela avait commencé dès 1941, quand Goodman avait profité de la présence de Kirby sous les drapeaux pour céder les droits de Captain America à Republic Pictures pour le serial de John English.
Cela s’était poursuivi en 1966-67 avec les dessins animés (les » Marvel Super-Heroes » de Grantray-Lawrence Animation Studio, puis les » Fantastic Four » de Hanna-Barbera) et en 1979, avec le téléfilm de » Captain America » (toujours lui !) réalisé par Ivan Nagy.
De plus, au moment de cette interview épidermique, Jack est en procès avec Marvel (alors sous la direction de Jim Shooter) pour récupérer ses planches originales. Les droits de la quasi totalité des super-héros Marvel qu’il avait co-créés devant être renouvelés par l’éditeur, Marvel le soumet à un chantage indigne : Kirby doit signer un contrat dans lequel il s’engage à renoncer à leurs copyrights, pour obtenir en retour ses précieux dessins. Pendant la durée des négociations, plusieurs milliers de planches (et presque toute sa production des années 60, la plus intéressante) disparaîtra mystérieusement des caves de Marvel, ?volée? par des collaborateurs louches et revendue au nez et à la barbe de Kirby sur le marché naissant des originaux dans les conventions de comics. Jack ne récupérera de Marvel que ses planches des années 70. Une bien maigre consolation quand on connaît les prix actuels…
Jim Shooter, l’éditeur de Marvel des années 80.
En 1989, Jack est aussi fâché avec Stan Lee. Ce dernier n’avait cessé de s’attribuer la paternité des titres auxquels ils avaient collaboré. Lee, en véritable phénomène de l’édition, arpentait les universités, les plateaux télés, passait dans les journaux (notamment dans le New York Herald Tribune du 9 janvier 1966), répétant toujours la même litanie, avec charisme et faconde : il écrivait toutes les histoires, au risque de faire involontairement passer son co-équipier introverti pour un imbécile… Chacun connaît aujourd’hui la ?Marvel Method?, une technique de production extrêmement rapide et dynamique (car laissant les coudées franches aux dessinateurs), développée par Lee et Kirby, et consistant pour le scénariste à donner des instructions éditoriales (parfois vagues), à laisser ensuite le dessinateur travailler seul (en établissant l’histoire précise, le rythme de l’épisode, par la mise en page et le dessin), pour enfin mettre les dialogues.
Lee avait modifié de nombreuses histoires mises en scène par Jack, froissant souvent l’artiste (on pense à l’épisode 102 des » Fantastic Four « , sur lequel nous reviendrons, ou l’histoire courte de Chamber of Darkness # 4, dans laquelle Jack s’était dessiné avec Stan en tant que narrateurs et qui fut remaniée par la suite).
Le dernier strip de Chamber of Darkness 4, selon Kirby…
Lee était même allé jusqu’à s’attribuer la paternité de » Captain America » (pourtant inventé par Joe Simon et Jack Kirby en 1941) sur l’affiche du film de 1979 ! Mais notre propos n’est pas de ternir l’image de Lee ou de diminuer son importance (et son génie !)…
Jack connait bien Stan Lee… Jack et Joe Simon avaient été les premiers directeurs de publications chez Marvel (du temps où la maison s’appelait Timely), directement sous les ordres de Goodman. En 1941, les deux hommes avaient créé de nombreux titres à succès (Captain America, Young Allies, Red Raven…). Ils y avaient fait la connaissance du jeune Stanley Lieber, le neveu par alliance de Goodman, un gamin âgé de 16 ans particulièrement ?excité?, jouant de la flûte et leur collant aux basques, qui optera par la suite pour le nom de plume de… Stan Lee !
En fait, Goodman avait demandé aux deux professionnels de former le gamin, en le prenant comme assistant. Et quand Simon et Kirby décident de quitter Timely pour aller travailler chez National, en novembre 1941, suite au non-paiement des intéressements de » Captain America « , nul ne sut comment Goodman avait appris la nouvelle, mais de forts soupçons planent encore sur les épaules de Stanley…
Après le départ de S&K de chez Timely, Lee les avait remplacés. Avec un salaire fixe, il cumulait les rôles de directeur de publications et de directeur artistique (sauf pendant sa période sous les drapeaux, entre 1942 et 1945, années durant lesquelles il avait été remplacé par Vince Fago), en plus d’être scénariste.
En 1956, Jack reprit néanmoins contact avec Stan Lee à Atlas et plaça, en free-lance, quelques histoires de divers genres (guerre dans Battlegound, horreur dans Astonishing, western dans The Black Rider Rides Again !…). Suite au décès du dessinateur maison Joe Maneely, il reprit » Yellow Claw « .
Avec ?l’implosion? de 1957 (époque à laquelle Goodman avait perdu son distributeur American News), la boîte vivotait et ses quelques titres de western, de S-F ou de Romance, avaient même dû être distribués par Independent News, une succursale de DC ! En 1959, la maison Atlas n’était donc plus que l’ombre d’elle-même. Stan Lee envisagea un moment de quitter le navire, mais sa femme Joan le convainquit de rester et d’écrire enfin les histoires qu’il souhaitait…
Bref, tout cela pour dire qu’en cette année 1959, Jack Kirby devait avoir de très bonnes raisons pour revenir travailler chez Atlas – Marvel, cette fois sans l’aide juridique de son comparse Joe Simon (le signataire de tous les contrats du duo S&K)…
Chapitre 2 : Le retour du Roi chez Atlas – Marvel
Challengers of the Unknown # 3 et son histoire prophétique, annonçant les Fantastic Four…
En 1959, Jack venait en effet de se voir fermer les portes de DC Comics, après près de 15 ans de collaboration en pointillés. Dès son départ de Timely en 1941, Kirby avait signé chez la prestigieuse maison d’édition, créant ou reprenant de nombreux succès tels » Boy Commandos « , ? Sandman ?, ? Manhunter ?, ? Newsboy Legion ?, qu’il avait amené, avec Simon, vers de nouveaux sommets. Après la guerre, Jack était revenu chez DC, où il avait continué de travailler en solo, puis sporadiquement sur des petites histoires remarquables pour les titres d’anthologies House of Secrets, Tales of The Unexpected, House of Mystery et sur ? Green Arrow ? dans Adventures Comics.
L’éditeur maison Jack Schiff l’avait rapidement pris dans son équipe, constituée des frères scénaristes Dave et Dick Wood. Schiff confia alors à Kirby la réalisation d’une nouvelle série, mise à l’essai dans Showcase # 6 (février 1957), ? Challengers of the Unknown ?.
Le succès fut tel que trois autres épisodes furent faits dans la foulée (Showcase 7, 11 et 12), suivis de près, en 1958, par un magazine consacré à la série, avec Kirby aux dessins sur les huit premiers numéros.
Challengers of the Unknown
Un crayonné des Challengers de l’Inconnu réalisé pour l’anniversaire de Roz et paru dans le ? Black Book ?.
Si les Challengers ne sont pas vraiment des super-héros, les quatre hommes n’en sont pas moins des aventuriers ?par excellence?. Ayant échappé par miracle à la mort et se considérant de facto en sursis, Prof, Rocky, Ace et Red, parfois assistés de June, sauvent à tour de bras la planète des pires menaces, souvent d’ordre science-fictionnel. Les scénarios, parfois écrits par Kirby lui-même, sont très distrayants et l’encrage des cinq derniers numéros, dû au génial Wally Wood, en font des sommets du genre. Mais le plus surprenant dans cette série est sa similitude avec les futurs ? Fantastic Four ?. Les personnages du plus célèbre quatuor des 60′s après les Beatles sont calqués sur les Challengers : Rocky correspond à Ben à s’y méprendre, Prof est Reed, Red est un prototype de Johnny et June plus Ace (par sa blondeur) serviront de modèles à Sue. Comme les futurs FF, les Challengers portent une combinaison en guise d’uniforme (violette au lieu de bleue). Certains épisodes sont même très proches, comme l’a fait remarquer notre ami John Morrow, l’éditeur du Jack Kirby Collector, dans la préface du tome 2 des rééditions DC Archives des Challengers. Dans le numéro 3 du titre, Rocky s’envole pour l’espace et revient avec des pouvoirs extraordinaires, calqués sur ceux des FF, après avoir été touché par des radiations…
Et quand Schiff eut en 1958 une opportunité de placer un strip (dailies + sunday pages) auprès d’un Syndicate (le George Mathew Adams Service), Kirby se retrouva tout naturellement dans l’aventure. Ainsi naissait ? Sky Masters ?, une formidable série sur la conquête de l’espace, encrée toujours (!) par le grand Wallace Wood (sans lien de parenté avec les deux scénaristes), puis Dick Ayers, et qui devait orner les pages illustrées de nombreux quotidiens jusqu’en 1960.
L’un des nombreux titres de grands monstres de Stan & Jack
Mais toute bonne chose a une fin ! Quand survint un différend avec Kirby concernant la commission que devait toucher Schiff, ce dernier, profitant de sa position d’éditeur chez DC, fit comprendre à l’artiste qu’il n’y était plus le bienvenu ! Kirby se retrouva sans emploi et donc contraint à revenir chez Atlas – Marvel… Il devra attendre 11 ans avant de franchir à nouveau les portes de DC, en 1970. Ce sera après sa glorieuse période Marvel et surtout après le départ à la retraite de Schiff…
Chapitre 3 : Les Fantastic Four, pierre d’angle du Marvel Age
Revenons à nos moutons et à ce rendez-vous de 1959 entre Jack Kirby et Stan Lee dans les bureaux d’Atlas, décrit dans l’interview…
Dès 1959 donc, Jack œuvra à nouveau pour la petite maison d’édition Atlas. Les premiers essais du duo Lee & Kirby, souvent encrés par Ayers, étaient surtout des petites histoires : des bandes d’amour (Love Romances, Teen-Age Romance, My Own Romance…), des histoires de guerre pour Battle,
des westerns (Two-Gun Kid, Gunsmoke Western, Rawhide Kid, Kid Colt Outlaw…).
L’équipe produisait aussi des récits de monstres géants (dans Tales to Astonish, Strange Worlds, Strange Tales, Tales of Suspense…), jalons d’essai des futurs succès Marvel. De tels monstres, aliens et robots devaient en effet par la suite peupler les pages des FF (les monstres souterrains du Mole Man, Giganto, le géant des abysses de Namor, les Skrulls ou les Kree, les robots de Fatalis alias Doom, ou la Sentinelle…).
Leur premier personnage sérialisé en 1961 ne rencontra pas le succès : le ? Doctor Droom ?, un super-magicien préfigurant ? Dr. Strange ?, ne survivra que le temps de quelques épisodes dans Amazing Adventures (avant de resurgir dans la continuité Marvel sous le nom de Doctor Druid).
Goodman était inquiet : il avait peur de perdre son département comics.
La petite histoire raconte qu’au cours d’une partie de golf, le boss d’Atlas se serait fait expliquer par Jack Liebowitz, l’éditeur de DC, que les équipes de super-héros avaient le vent en poupe et que sa ? Justice League of America ? cartonnait fort dans The Brave and the Bold.
Goodman convoqua aussitôt Lee pour qu’il suive cette tendance. Stan et Jack s’attelèrent à la tâche et une super-équipe 100% Marvel vit rapidement le jour. Le numéro 1 de Fantastic Four sortait en novembre 1961. Pour cela, Kirby ré-exploita les traits de caractères des Challengers et l’idée de l’uniforme. Lee, ayant toujours en tête l’idée de créer un univers cohérent pour ses séries, et ce depuis les années 40 (dès ses travaux dans Marvel Mystery), y adjoignit la mythologie Timely – Atlas. Johnny Storm, la Torche Humaine, recyclait l’androïde ?tout feu tout flamme? de Carl Burgos des pages de Marvel Mystery.
Ben Grimm avait le look des grands monstres Atlas, auquel furent adjoints quelques traits de caractère de Jack lui-même : la Chose n’est-elle pas bagarreuse, ne fume-t-elle pas des cigares Roy-Tan et n’est-elle pas originaire du Lower East Side (de Yancy Street pour être précis) à New York ? La ressemblance du personnage avec le Golem de Prague renvoie également aux origines juives de Lee et Kirby. Reed Richard, Mister Fantastic, copiait le ? Plastic Man ? de Jack Cole (sorti chez Quality). Quant à Sue (alias Jane chez Lug en France), c’était la fille invisible et insipide et, outre le rapprochement évident avec son homonyme masculin chez H.G. Wells, comment imaginer autre chose d’un personnage féminin dans un magazine pour garçons?
Les Fantastic Four !
Un dessin commandé à Jack par un fan…
Kirby décrivait ainsi les personnages de la série dans un entretien accordé à son ami et collaborateur Greg Theakston pour Film Threat # 12 (octobre 1993) : ? Les FF forment un groupe bien équilibré. Reed représente l’aspect intellectuel et la Torche l’énergie et le besoin d’action de la jeunesse. La Fille Invisible est l’intuition et symbolise la compassion. La Chose est la force et la vitalité que nous avons tous en nous. Les Fantastic Four sont un groupe si fort, qu’il m’a fallu imaginer des vilains plus puissants que je ne l’aurais pensé. Nous avons essayé de les montrer sous plusieurs facettes. Ils devenaient ainsi plus réalistes. Personne n’est complètement méchant. Doctor Doom a beau être méchant, il y a malgré tout de la bonté en lui. Il pourrait facilement passer pour un gars bien, mais pendant qu’il vous sert le thé dans le salon, il fait kidnapper votre mère dans la cuisine… ?.
En 2001, Roy Thomas, le talentueux scénariste et ami de Stan Lee, a publié, dans Alter Ego : The Comic Book Artist Collection, le scénario du premier épisode des FF, écrit par Stan (1) et fortuitement (?!) redécouvert, alors que les planches de Kirby des dix premiers épisodes (au moins !) ont quant-à-elles disparues corps et biens…
Une des pages du script de Lee de FF 1, miraculeusement existant.
D’après ces informations et celles provenant de l’observation de planches de la même époque (2), sur lesquelles l’écriture de Lee est visible, il semblerait que l’équipe n’ait pas travaillé selon la ?Marvel Method? dès les premiers numéros de la série.
Stan Lee, interviewé par Jon B. Cooke en octobre 2001 pour The Jack Kirby Collector # 33, explique ainsi sa collaboration avec Jack sur les premiers numéros : ? Au départ, je lui donnais des histoires écrites, comme celle du premier FF. Après quelque temps, je lui disais simplement ce qui me semblait bon pour l’histoire. Par la suite, mes explications ne dépassaient plus les quelques mots. Il pouvait pratiquement tout faire tout seul, vous voyez ? Très souvent, je ne savais absolument pas ce qu’il allait bien pouvoir me donner. Je recevais les planches, j’écrivais les textes de manière à transformer l’histoire, pour en faire ce que je souhaitais ?…
Le numéro 3 de Fantastic Four, introduisant les uniformes bleus, a bien failli pourvoir le quatuor… de masques ! L’idée fut vite corrigée par Stan, car ni la Chose, ni la Torche, ni encore la Femme Invisible n’avaient besoin de dissimuler leurs identités… Toujours sur les instructions de Stan, le logo pectoral initial (un double F) fut également modifié par le lettreur Artie Simek, au profit du 4 cerclé..
À suivre…
Jean DEPELLEY
(1) Le script du premier FF a été édité en France dans le Marvel Deluxe consacré à Stan Lee (Panini, octobre 2007).
(2) Les histoires d’avant 1964 étaient probablement écrites ?full script? par Stan Lee ou Larry Lieber, comme les deux hommes l’affirment dans leurs interviews, avant d’être confiées au dessinateur – Kirby en l’occurrence – qui les adaptait à sa convenance. L’étude de planches de cette époque (comme celle-ci, issue de Strange Tales 103, décembre 1962) montre que Kirby écrivait lui-même au crayon ses textes dans les cartouches et ballons, avec parfois des corrections de la main de Stan Lee (case 2).
La ?Marvel Method? ne sera réellement développée qu’à partir de 1965-66, quand la cadence de sortie des nouvelles séries sera trop forte pour Lee (et que ce dernier s’échappera du bureau les après-midis pour tourner dans un film inachevé d’Alain Resnais, mais ceci est une autre histoire…).
mise en page : Gilles Ratier, aide technique : Gwenaël Jacquet
Encore un article passionnant dans lequel j’ai appris des tas de choses sur un sujet… que je croyais bien connaître ! Vivement la suite…
Vous n’êtes pas assez félicités pour la qualité de vos dossiers !
Je vous lit très régulièrement et vous êtres au dessus du lot !
J’adore Jack KIRBY qui est un pur génie, voyez ses crayonnés hélas parfois bien mal encrés.
J’en apprend tous les jours avec vous et je vois plus clair dans les relations KIRBY / LEE grâce à vos articles !
J’ai la chance de posséder toutes les intégrales Panini des FF et c’est un pur régal.
Merci de ces messages qui font chauds au coeur ! Fantastic Four est l’oeuvre que je préfère de Kirby. J’espère que ça se ressent…
Excellent article. bravo et merci.
J’ai lu votre article cet après-midi et j’ai bouilli : je ne savais pas que dans la période où Jack Kirby essayait de récupérer ses planches chez Marvel, plusieurs milliers avaient été volées par on ne sait qui. J’ai appris aussi que Jim Shooter, quand il a été editor-in-chief de Marvel, faisait mettre la pression aux créateurs pour qu’ils cèdent leurs droits.
Super-article, vraiment. Je vais lire la suite avec attention.
J’ai créé une page sur jack Kirby et je mets les liens de vos articles au fur et à mesure.
Vos images sont excellentes ; il y en a beaucoup que je n’avais jamais vues.
Au revoir,
Quileur
Merci pour ces commentaires ! À l’occasion, précisez l’adresse de votre page pour que nous puissions y faire un tour.
Si vous avez apprécié mes commentaires, c’est aprfait.
Le nom de ma page Facebook : Kirbyholic.
n’hésitez pas à y jeter un oeil.