« Captain America » (2ème partie)

Nous avons laissé Simon et Kirby alors qu’ils produisent Captain America Comics à un rythme effréné, en plus de superviser l’ensemble des publications Timely pour Martin Goodman. Poursuivons cette rétrospective du super-soldat, en nous focalisant sur ses principaux auteurs : Simon & Kirby et Stan Lee…

Pour lire la première partie de cet article, cliquez ici : http://bdzoom.com/spip.php?article5143.

En décembre 1941, Joe Simon apprend une mauvaise nouvelle de la bouche de Morris Coyne, le comptable de la Timely : Jack et lui ont été escroqués par l’éditeur. Goodman ne respecte pas ses engagements et ne leur paye pas les intéressements sur les ventes de la revue. En imputant toutes les charges d’exploitation de sa société sur le chiffre d’affaire de Captain America Comics, il prive le tandem de ses intéressements.

En fait, le comptable Morris Coyne a agi sur la demande de son ami John Goldwater (toujours lui !), les deux hommes étant associés au sein de la maison d’édition MLJ ; et la manœuvre a pour but de récupérer Simon & Kirby chez eux…
Échaudé, Simon ne téléphone pas à la MLJ, mais à la National Periodical. Autant s’adresser au Bon Dieu qu’à ses Saints… Quand Goodman apprend la nouvelle, de toute évidence rapportée par son neveu Stan Lee, il licencie vertement Joe et Jack. Le tandem part sans dire au revoir, non sans avoir terminé dans la douleur le 10ème numéro de Captain America Comics. La délation profitera à Stan Lee, qui deviendra directeur de publications chez Timely.


Une page de Captain America Comics 54, certainement due à Vince Alascia.

Les séries de S & K (« Captain America », « The Vision », « Tuk the Cave Boy »…) sont confiées à Al Avison & Al Gabriele, Syd Shores (qui prend en plus le rôle de directeur artistique des revues de super-héros Timely), Vince Alascia, Fred Bell, Don Rico… Les scénarios sont principalement écrits par Stan Lee (sauf pendant son service militaire entre 1942 et 1945), Otto Binder, l’auteur de SF Ray Cummings et même par Bill Finger (le scénariste des premiers « Batman »), en 1946.
Pendant les années de guerre, alors que le soldat Jack Kirby affronte lui-même le péril nazi en France, la publication de Captain America Comics se poursuit avec le même succès, permettant à la Timely de déménager vers des bureaux plus spacieux dans le tout neuf Empire State Building.

Republic Pictures tourne un serial de « Captain America » en 1943, signé John English(1). Goodman donne gratuitement les droits d’adaptation à la maison de production pour faire de la publicité à ses revues. Le scénario en 15 épisodes, initialement écrit pour un autre personnage (peut-être le « Mr. Scarlet » de Kirby chez Fawcett ?), a été transformé à la hâte et le serial est malheureusement assez éloigné de la BD : Captain America a un pistolet et un holster en guise de bouclier et il s’appelle Grant Gardner au lieu de Steve Rogers. Bucky est absent. Le script est assez routinier. Son seul intérêt réside en la présence de Lionel Atwill en méchant. Joe Simon, alors sous les drapeaux, découvre l’affiche d’un des épisodes sur le fronton d’un cinéma. Il vouera à Goodman et à Lee une inimitié durable.


Timely surexploite « Captain America », dont les aventures paraissent dans plusieurs de ses revues : All Winners (n°1 à 19 et 21, dont les deux derniers numéros publient les aventures du premier super-groupe Timely, le « All Winners Squad », dirigé par Cap et constitué de Bucky, Sub-mariner, Torch & Toro, Miss America et le Whizzer, et bien sûr copié sur la « Justice Society of America » de la National Periodical(2)), Marvel Mystery Comics (n°80 à 92), USA Comics (n°6 à 17), All-Select Comics (n°1 à 10), tout en continuant dans sa propre revue.


Une page de All-Winners 19.

Captain America est aussi utilisé pour inciter les jeunes lecteurs à acheter des War Bonds (les fameux coupons servant à financer l’effort de guerre), voire même pour s’inscrire, pour la modique somme de 10c, au fan-club de Timely : les « Sentinels of Liberty » (voir http://bdzoom.com/spip.php?article5076). Une opération hautement profitable pour Goodman, les deux types d’annonces flattant de la même façon le sentiment patriotique.

Mais Goodman veut aussi toucher le marché féminin et, utilisant les mêmes ficelles, il demande à Vince Fago (le directeur de publications remplaçant Stan Lee pendant son service militaire) une héroïne patriotique sur le même modèle que Captain America. Fago confie la mission à Otto Binder et Al Avison et les deux hommes conçoivent « Miss America » dans les pages de Marvel Mystery Comics n°49 (1943). Goodman donne ensuite à la super-héroïne son propre magazine en 1944. Pour lancer le titre, il propose une formule d’abonnement de 1$ pour douze numéros. Le succès est tel que Fago est submergé par les demandes et reçoit quelques 25 000 billets de 1$ !

Dans le Captain America Comics n°59 de novembre 46, Lee fait revenir Cap et Bucky à la vie civile. On apprend que Steve Rogers est instituteur. Le duo de héros affrontera dorénavant des menaces moins guerrières, se contentant de monstres et de bandits…

Goodman s’obstine avec les personnages féminins. En 1948, il demande à Stan Lee d’ajouter une demoiselle à la série, dans lignée de son autre titre Blonde Phantom. Dans Captain America Comics n°66 (avril 1948), Lee, qui n’a jamais aimé Bucky, le fait blesser par le méchant de service (un certain Lavender) et remplacer par la pulpeuse Golden Girl jusqu’au n°74 de la revue.

Mais l’intérêt pour le personnage a diminué. Le public préfère oublier les difficiles années de la guerre pour se tourner vers des comics plus légers…

Captain America Comics s’interrompt temporairement en février 1950 au numéro 75 (titré Captain America’s Weird Tales sur ses deux derniers numéros)… pour reprendre timidement trois ans plus tard, en plein Maccartisme (et suite au succès à la télévision, dès septembre 1952, de la série « Adventures of Superman »). Captain America est recyclé pour pourfendre le nouvel ennemi de l’Amérique : le communisme, dans les revues Young Men (n°24 à 28), Men’s Adventures (n°27 et 28) et Captain America n°76 à 78, que Goodman publie sous le nouveau label Atlas(3). Les histoires sont signées Stan Lee et John Romita. Ce revival des super-héros de Goodman (puisque sont aussi recyclés « Sub-mariner » et la « Torch ») s’arrêtera quelques mois plus tard, au cours de l’année 1954, faute de réel succès.


Une page de Young Men 25 par Romita.

De leur coté, S & K profitent du nouvel engouement pour les super-héros pour publier Fighting American chez Prize en 1954. Le héros, à l’allure proche de Captain America, affronte les Rouges de façon basique et « va-t-en guerre » dans le premier numéro, mais, dès le n°2, le titre tourne à la parodie, ses auteurs résistant sagement à la paranoïa ambiante. Les deux hommes ont suffisamment de recul (Jack ayant vécu les horreurs des champs de bataille), pour ne pas sombrer dans cette nouvelle croisade idéologique. Cette série comprenant sept numéros (plus un spécial chez Harvey en 1966) est un véritable régal d’humour et de non-sens.

Lorsque Kirby revient chez Marvel au début des années 60, Stan Lee lui propose de reprendre Cap. Lee décide de tester le personnage dans l’épisode de la « Torche Humaine » de Strange Tales n°114 (novembre 1963), où le jeune Fantastic Four affronte en fait le vilain The Actor, déguisé en Cap. Le succès est au rendez-vous.

Il est temps de faire ressurgir le héros étoilé du passé. Cap se réveille donc d’une longue hibernation (au propre comme au figuré) dans Avengers 4 de mars 1964 et dirigera à nouveau une prestigieuse équipe de super-héros Marvel (avec cette fois Thor, Iron-Man, Giant-Man et la Guêpe). Kirby dessine une quinzaine de numéros et une trentaine de couvertures pour Avengers.

En mai 1964, Cap et ses amis Vengeurs squattent les Fantastic Four l’espace d’un numéro (le 26) et reviendront assister au mariage de Reed et Sue dans l’annuel 3 de 1965, toujours sous le crayon de Jack.

Captain America et Bucky apparaissent également dans Sgt Fury n°13 de décembre 1964, l’occasion pour eux d’affronter comme au bon vieux temps des Nazis de la deuxième guerre mondiale, aux côtés de Nick Fury et de son commando de braillards.

Cap a maintenant complètement intégré la nouvelle écurie des personnages Marvel…
À partir de novembre 1964, Kirby va reprendre « Captain America » dans Tales of Suspense, en back-up de « Iron Man » (n°59 à 99, moins quelques épisodes dessinés par Gil Kane), après une apparition du personnage dans le n°58 dessinée par Don Heck (avec des retouches de Kirby).

Ces premiers épisodes réalisés par Kirby reprennent pour certains des histoires de S & K parues dans les premiers numéros de Captain America Comics. Pourtant Lee n’hésite pas à les signer en tant que scénariste.


Omar & Sando, initialement apparus dans Captain America Comics n°1, sont réutilisés dans Tales of Suspense n°64 (avril 1965).

En fait, Kirby et Lee travaillent selon la « méthode Marvel » et Jack produit tout seul les scénarios et les dessins de ces épisodes que Stan dialogue ensuite (les encrages étant effectués par Chic Stone ou Frank Giacoia). Donc, il s’agit bien de productions Lee-Kirby, même si le directeur de publication Lee confond un peu les rôles à son avantage en ne citant pas Simon. Mais on peut aussi y voir une tentative de récupération de la paternité de Captain America de la part de Stan, déjà co-auteur de tous les autres héros Marvel (et qui appliquera d’ailleurs la même stratégie au Sub-mariner d’Everett et à la Torch de Burgos).
Pour preuve, l’autre mauvais coup de Lee à Simon : lorsque Marvel réédite les épisodes de Cap du Golden Age à partir de 1966 dans Fantasy Masterpieces, Stan fait systématiquement effacer la signature S & K !


La première page de Cap de Fantasy Masterpieces n°5 (octobre 1966), à comparer avec celle de Captain America Comics n°5 (voir http://bdzoom.com/spip.php?article5143).


Fantasy Masterpieces n°6 (décembre 1966) et Captain America Comics n°6. Le personnage du Red Skull a également été retouché au cours du Silver Age pour paraître moins effrayant, Comics Code oblige…


Fantasy Masterpieces n°9 (juin 1967) et Captain America Comics n°10.

Kirby signe lui-même quelques couvertures inédites de Cap de Fantasy Masterpieces, comme si de rien n’était… Il est vrai qu’il est pris entre deux feux : Joe, son ancien collaborateur et ami avec lequel il n’a plus de contacts, et Goodman, son éditeur tout-puissant…
Quant à Simon, il n’est pas content. À la même époque, les dessins animés Marvel Super-Heroes du Grantray-Lawrence Group adaptent les épisodes de Cap de Tales of Suspense à la télévision, sans que Simon ou même Kirby ne touchent rien, Simon étant toujours « oublié » des génériques. Kirby est en colère et le fait savoir à Martin Goodman. Les animateurs du studios touchent beaucoup plus que lui pour utiliser ses propres dessins ! Goodman lui apprend qu’il a cédé gratuitement les droits pour faire de la publicité à sa maison d’édition (en fait, Goodman, qui cherche à vendre Marvel, souhaite faire monter les prix).

Cette injustice se poursuivra jusqu’en 1977, dans les génériques des deux téléfilms de Captain America, intitulés respectivement « Captain America » (de Rod Holcomb) et « Captain America 2 : Death Too Soon » (dirigé par Ivan Nagy et sorti en salles en France), mentionnant sans vergogne : « d’après le personnage de Marvel Comics » ou même « d’après le personnage de Stan Lee » !

Après une quinzaine d’épisodes (les derniers étant simplement « layoutés » par le King), les aventures de Cap dans Tales of Suspense changent brusquement de contexte, délaissant la deuxième guerre mondiale pour l’époque contemporaine (la fin des sixties). Les épisodes qui suivent, intégrant définitivement Cap dans l’univers Marvel (avec le SHIELD de Nick Fury, la Panthère Noire des Fantastic Four…) sont de véritables petits chefs-d’œuvre, magnifiés par les encrages de Giacoia, de Dick Ayers et surtout de Joe Sinnott.

En 1968, à l’occasion de la fin de la période légale d’exploitation de Cap par son éditeur (les copyright durent 27 ans aux USA), Simon fait un procès à Marvel pour reprendre les droits du personnage. En fait, Marvel a oublié de renouveler sa demande et les dix premiers numéros de Captain America Comics risquent d’échoir à Joe. Ce dernier déclare à cette occasion être le seul créateur de Captain America. Goodman parvient à amadouer Jack en lui montrant que Joe fait cavalier seul et en lui promettant de l’argent ($2000) nécessaire au déménagement des Kirby en Californie… En échange de quoi Jack signe, en juillet 1970, un papier stipulant qu’il a bien travaillé en tant qu’employé de Timely et qu’il renonce à la propriété de tous les personnages (dont Captain America) créés pour Timely / Atlas / Marvel.
Entre temps, en novembre 1969, Simon a signé le même papier contre la somme de 7500 $, pour l’utilisation de ses concepts. Mais Goodman ne lui donnera que la moitié de cet argent, l’autre étant versée à son avocat.
Le procès est donc ajourné en 1969 et les deux auteurs ont perdu les droits de leur création…

Toujours en 1968, Marvel change de distributeur. Grâce à son nouveau partenaire, Kinney National Services, la maison d’édition peut enfin publier autant de titres qu’elle le souhaite, ce qui la positionnera très vite en leader du marché (nous en reparlerons dans un autre article). Tales of Suspense se coupe en deux : Iron Man et Captain America (dont la numérotation reprenant celle de Tales of Suspense débute au n°100). Kirby va œuvrer sur une dizaine d’épisodes tous excellents, encrés principalement par Syd Shores, son continuateur à la Timely, avant de laisser la main à Jim Steranko, John Romita (qui reprend également du service), Gene Colan…, toujours sur des scénarios / dialogues de Stan Lee. Lee & Colan ajoutent en septembre 1969 un nouveau compagnon d’aventures à Captain America en la personne du Faucon. The Falcon, un héros de la communauté noire, apporte une dimension pluriethnique au rêve américain représenté par Cap… Le titre sera rebaptisé Captain America & The Falcon l’espace d’une centaine de numéros.


À côté de celle de Kirby, une jolie couverture du regretté Gene Colan.

Tant que l’on parle de Colan, signalons aussi la rencontre au sommet de Daredevil, son personnage fétiche, avec Cap dans le superbe n°43 de Daredevil (août 1968), sous une couverture de… Kirby !

Lorsqu’en août 1975, Roy Thomas, le bras droit de Stan Lee, décide de recycler le « All-Winners Squad » du Golden Age sous le titre plus vendeur de « Invaders », il fait appel à Kirby pour signer une quinzaine de couvertures, mettant en scène Cap, Bucky, The Torch et Sub-mariner…

Kirby reviendra en juin 1976 à Captain America (après un passage de six ans chez DC). En tant que responsable éditorial, scénariste et dessinateur, il œuvrera sur la revue titre (23 numéros + deux annuels encrés par Giacoia) et un extraordinaire grand format intitulé Captain America: Bicentennial Battles. L’ensemble du « run » s’avère passionnant car extrêmement imaginatif, avec une foule de concepts originaux (en dehors d’une intervention très ponctuelle du SHIELD et du Red Skull, tout est nouveau), des personnages fous (tels Arnim Zola ou The Swine, un John Lennon en tenue « Sgt. Pepper » garde-chiourme sud-américain…) et un mélange de genres décapant (du western sidéral, un remake super-héros de Rollerball…). Malgré tout, le lecteur se sent un peu déstabilisé, Jack préférant se démarquer de la « continuité Marvel » (notamment concernant la caractérisation du personnage) au profit de sa liberté d’expression.

En parallèle, en 1977, Jack signe encore une douzaine de couvertures de Avengers présentant Cap, avant de quitter la « Maison des Idées » pour aller travailler dans la production de dessins animés (un article y sera consacré).

Au début des années 90, Marvel réédite enfin les dix premiers numéros de Captain America Comics en deux volumes cartonnés et paye sur cette édition des royalties aux deux créateurs. Après la mort de Jack en février 1994, les rapports entre Joe et Marvel s’améliorent. Gail Simon Coleman, la fille de Joe, peintre de son métier, remarque l’envol du marché des planches originales. Elle propose à son père de s’associer pour réaliser de six peintures acryliques de Captain America et Fighting American. Joe s’attelle également à la recréation de couvertures de Captain America Comics en couleurs, commanditées et vendues aux enchères par Sotheby’s et Christie’s, ceci bien entendu avec l’accord de Terry Stewart, le président de Marvel (qui compte faire une bonne opération commerciale avec des lithographies des peintures).

Un comic book spécial Captain America Collectors’ Preview sort à cette occasion, en mars 1995, rééditant une histoire rare de Cap (de All Winners n°1), sous une double couverture inédite de John Byrne et Joe Simon, colorée par George Roussos.

Un nouveau film du personnage est tourné en 1990 par Albert Pyun, reprenant l’origine du héros et utilisant le Red Skull. Jack et Joe sont enfin crédités comme créateurs, si pas rémunérés.


En 1999, après une nouvelle période de 27 ans, Simon assigne une nouvelle fois Marvel devant les tribunaux et perd son procès en 2002.
En 2004, un accord à l’amiable entre les deux parties est finalement conclu : l’éditeur doit créditer Simon & Kirby sur les revues.
Aux dernières nouvelles, Marvel Studios, le producteur du remake annoncé, a invité Jim Simon sur le tournage en Angleterre, signe possible d’une accalmie dans les rapports entre le créateur de Captain America et son éditeur…
La famille Kirby est, elle, en procès contre Marvel. La société ayant été rachetée en 2009 par Disney, les copyrights risquent d’échapper aux descendants du King, malgré leurs restitutions prévues légalement dans les années à venir…
Quant à Stan Lee, il est devenu producteur exécutif des Marvel Studios et touche des intéressements substantiels sur les bénéfices engrangés par tous les films…

Jean DEPELLEY

Tous mes remerciements à Jean-Michel Ferregatti pour son aide précieuse concernant les illustrations (ainsi qu’à Fréderic Manzano, Philippe Queveau et Thierry Mornet, pour leur soutien toujours amical).

mise en page : Gilles Ratier, aide technique : Gwenaël Jacquet

(1) John English (1903-1969) est le co-réalisateur (avec William Witney) des meilleurs serials jamais tournés (et tous produits par Republic Pictures) : « The Lone Ranger » (1938), « Zorro’s Fighting Legion » (1939), « Daredevils of the Red Circle » (1939), « Drums of Fu-Manchu » (1940), « Adventures of Captain Marvel » (1941)… et la liste est longue ! Il termine sa carrière sur des séries TV.

(2) Martin Goodman cesse la publication de All Winners au n°21, à cause des mauvais chiffres de ventes.

(3) Goodman possédait un véritable consortium de presse et éditait aussi bien des pulps avec Red Circle, que des magazines pour hommes ou des livres de poche dans les années 50… Timely, sa division comic books, est distribuée par Kable News dans les années 40… Ayant racheté une société de distribution nommée Atlas, Goodman lui fait diffuser son catalogue BD à partir de 1951 et ses comic books arborent le logo Atlas avec le globe.

En 1956, pour des raisons financières, Goodman préfère travailler avec un plus gros distributeur, American News. Mais celui-ci fait faillite, suite à la perte d’un gros client (Dell Comics) et Goodman ne trouve qu’Independant News (appartenant à son rival DC Comics) pour le distribuer. Résultats, le logo Atlas disparaît des couvertures en 1957 et Independant News (sous la pression de DC) ne distribue que 8 titres mensuels (ou 16 bimensuels) appartenant à Goodman. Goodman reprend le nom de Marvel, car c’était celui de Marvel Mystery Comics, son comic book le plus vendeur des années 40 et il pense sérieusement fermer sa division comics en 1961…. jusqu’à ce qu’arrivent les Fantastic Four. Mais ceci est une autre histoire…

Galerie

Une réponse à « Captain America » (2ème partie)

  1. Julien dit :

    voici une page consacré à l’acteur RED BROWN , un beau blond musclé qui a incarné le CAPTAIN AMERICA en 1979 pour deux films

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