Il y a presque deux ans, Hervé Bourhis fut victime d’un infarctus à son domicile. Dans les premières réactions bienveillantes de son entourage, revenait souvent le fait qu’il tenait là le sujet de son prochain album. Mais, ne voyant pas l’intérêt de produire un nouvel ouvrage du type « Ma maladie et moi », Hervé Bourhis se sert de cet accident pour aborder, sous un nouvel angle, l’un de ses sujets de prédilection : la musique (1). Le mix de ces deux thématiques produit un témoignage sincère et touchant, paru chez Glénat dans la collection 1000 Feuilles.
Lire la suite...Olga, de Christophe Blain
Isaac Sofer « le Pirate » poursuit ses aventures exotiques …
Une nouvelle fois, Christophe Blain nous balade ! Au sens propore comem au figuré. Car il balade nos automatismes de lecteurs disciplinés qui, tout en se réjouissant de son audace, s’étaient finalement habitués à cette série revisitant les récits d’aventures et de pirates. C’était mal considérer l’auteur si imaginatif d’Isaac le pirate pour qui rien n’est figé et qui semble prendre un malin plaisir à brouiller les pistes, qu’il nous avait pourtant si bien débroussaillé.
Certes, certains indices du tome précédent aurait pu nous mettre la puce à l’oreille. Blain n’avait-il en effet pas hésité à tuer Henri, son personnage préféré ! (« Parce que si on tue quelqu’un dont on se fout, tout le monde s’en fout ») ?.
Et finalement, alors que nous avions pris le parti de suivre Issac Sofer, peintre infortuné et amoureux romantique, vers le pôle sud, en compagnie de Jean Mainbasse et de son équipage, il faut aujourd’hui se résoudre à oublier ce cadre puisque après de nouvelles péripéties, l’équipage de Mainbasse (exception faite d’un matelot et d’Isaac) disparaît, tout comme l’amour pur que vouait Isaac à Alice, les deux personnages finissant par s’abandonner, chacun de son côté, dans d’autres bras (Isaac n’ayant cependant droit qu’à une petite gâterie, Olga ayant « promise ma mama pas avant mariage »).
On continue de vibrer, de rêver et de beaucoup s’amuser à la lecture de cette excellente série dont le rythme ne faiblit absolument pas, malgré des épisodes aux parutions rapprochées (un exemple dont certains, que nous ne citeront pas, pourraient s’inspirer ! ).
Dargaud – 9,45€