Après avoir dressé le portrait de quelques musiciens venus de différents horizons (du célèbre Mozart à l’imaginaire bluesman Meteor Slim, en passant par la Mano Negra ou les countrymen jumeaux de Conoco Station), l’Angoumoisin Frantz Duchazeau (1) essaie, une nouvelle fois, de cerner ce qui peut bien déclencher l’acte de la création avec la biographie d’un ombrageux paysagiste parisien bien méconnu, voire complètement oublié, qui défiait le monde, pour en peindre la beauté, au pinceau comme à l’épée…
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Le créateur de « Docteur Justice » est décédé le 23 décembre 2007
Bien qu’Italien, (il est né le 16 novembre 1929 à Vintimille), Raphaël Marcello accomplit l’essentiel de sa carrière en France. Il débute dans la bande dessinée en 1948 dans l’hebdomadaire Paris-Jeunes avec Loana et Le Masque chinois. Il travaille parallèlement dans le récit complet collection « Victoire » avec Nick Silver (1948-1950) et collabore à la presse quotidienne avec des adaptations littéraires, dans L’Aurore : Ben Hur (1951-1952), Jane Eyre (1954-1955) ; dans Franc-Tireur : Jenny l’ouvrière (1955-1956) ; dans Paris-Journal : Gigolette (1957-1958).
À partir de 1952, il signe Oliver Twist, Gil Blas et Bug Jargal dans Héroïc. Il conçoit Le Cavalier inconnu dans Pépito (1955-1970), dessine Bob et Franck dans Bugs Bunny (1956). On le retrouve dans Lisette et Lisette Magazine, à partir de 1959, pour des récits complets. Il est aussi dans le petit format « Monty » avec Canadian Boy (1960). À la même époque, il œuvre dans Mireille avec Mylène, danseuse étoile, dans L’Intrépide-Hurrah ! avec Le Diamant noir, dans Rintintin avec le personnage homonyme (1961-1972).
Il continue une collaboration intensive avec la grande presse, notamment au Parisien libéré avec Roger la Honte (1953), à Paris-Jour avec La Chartreuse de Parme (1959-1960), L’Oncle Bernac (1960), La Princesse de Clèves (1961), Le Rouge et le Noir (1966).
Dans Pif-Gadget, il publie Docteur Justice à partir de 1970, Amicalement vôtre (1975-1978), Tarao (1982), La Guerre du feu (1982). Il est aussi présent dans Le Journal des Pieds Nickelés avec John Parade, patrouilleur de l’espace (1973-1976), dans Le Journal de Mickey avec Zorro, puis Le Club des Cinq, dans Spirou avec Cristal (1981).
En 1987, il collabore à L’Écho des savanes avec La Nuit barbare, éditée en album chez Albin Michel (1988), éditeur chez lequel il publie aussi Amok (1989).
Au début des années quatre-vingt-dix, Marcello prend une préretraite à Vintimille, tout en œuvrant en Italie à Tex Willer et à Zagor aux éditions Bonelli. Travailleur infatigable, il reste l’un des meilleurs auteurs de la bande dessinée populaire, grâce à un graphisme particulièrement expressif d’une très grande efficacité.
Michel Denni