La parution des « Hêtres pourpres » démontre qu’il est possible d’adapter une enquête de Sherlock Holmes pour un jeune public. Sir Arthur Conan Doyle donne vie au plus célèbre détective de la littérature policière en 1887, dans le roman « Une étude en rouge ». Cinq ans plus tard, dans le recueil de nouvelles sobrement intitulé « Les Aventures de Sherlock Holmes », on trouve le récit « Les Hêtres rouges ». Celui-ci est adapté pour un jeune public, dès l’école primaire, dans une bande dessinée amusante et prenante : « Les Hêtres pourpres ».
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Les éditions bruxelloises Loup (liées à la librairie La Boutique du Bédéphage, 390 avenue Georges Henri, 1200 Bruxelles) étoffent leur catalogue avec différentes collections qui proposent une mise en valeur patrimoniale de la BD belge, prenant ainsi la suite des mythiques éditions Deligne, Bédéscope
Chlorophylle, Distri-BD et autres Magic-Strip.
La BD s’intéresse de plus en plus à son passé afin de positionner toute nouvelle création dans une vision plus générale du média et entrer enfin dans un âge adulte. La valorisation du fonds et des classiques est d’ailleurs l’une des clefs qui permettra d’ouvrir sur une reconnaissance des milieux intellectuels et universitaires. Apprécions donc particulièrement les efforts de certains éditeurs qui nous permettent de redécouvrir des petits joyaux oubliés ou inconnus, à l’instar des éditions Loup, lesquelles poursuivent une tradition de rééditions bien ancrée en Belgique (à ce propos, lire l’article sur les petits éditeurs bruxellois dans le n°103 du Collectionneur de Bandes Dessinées qui vient de paraître !). On retrouve dans le catalogue des éditions Loups quelques BD signées Albert Weinberg, Eddy Paape, Edouard Aidans, Gérald Forton, Liliane et Fred Funcken, Dino Attanasio, René Follet ou encore Hermann, qui possèdent un indéniable bon parfum de nostalgie. C’est particulièrement le cas pour les recueils des «Meilleurs récits de…», compilations d’histoires didactiques et historiques que nous narrait le journaliste, romancier et grand voyageur Yves Duval, dès 1953, dans le beau journal Tintin. Un travail d’exhumation littéraire à soutenir, sans réserves !
Gilles RATIER