Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...Décès de Malo Louarn : l’humour, le foot et l’agriculture !
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès le dimanche 5 novembre 2023 de Malo Louarn, chez lui à Argol (Finistère), des suites d’une longue maladie, à l’âge de 74 ans. Après des débuts prometteurs sous l’aile protectrice de Jean-Claude Fournier — à l’orée des années 1980 —, il a, quelques années plus tard, opté pour une vie plus proche de la nature et de sa chère Bretagne.
Né le 29 avril 1949 à Melun, au sein d’une fratrie de dix enfants d’origine bretonne, Malo Louarn gagne cette région à l’âge de sept ans.
Passionné de bande dessinée, et détenteur d’une licence d’anglais, il apprend le métier auprès de l’incontournable Jean-Claude Fournier.
Il est lauréat du grand prix des éditions du Lombard en 1972, où il se classe troisième.
Cette même année, il publie « Goulvenn et Folklo » dans les pages du journal Tintin.
Un second épisode de cette série — à la fois fantastique et poétique — est proposé seulement dans l’édition belge de l’hebdomadaire.
Il lui faut patienter quelques années avant de publier dans Spirou — à partir de 1976 — quelques épisodes de « Gwennyn » : personnage secondaire issu de « Goulvenn et Folklo », qui porte le prénom de sa fille nouvelle née.
Toujours pour Spirou, Malo Louarn signe trois récits à suivre, de 1979 à 1982 : « Le Candidat », « La Vedette » et « Le Canonnier de Vodkagrad ».
Les éditions Dupuis refusant de publier les albums de ces récits (qui dénoncent la corruption dans le sport), il les édite à compte d’auteur en 1980 et 1981.
Ils seront réédités par l’éditeur rennais P’tit Louis en 2010.
Notre dessinateur livre quand même une dernière bande de gags à Spirou, entre 1983 et 1984 : « Les Bonnes Gens ».
Après une collaboration en 1983 au magazine breton Frilouz — où il écrit le scénario de « Mââr-Rhan » pour Gégé (pseudonyme de Gérard Cousseau) —,
Malo Louarn entre à Ouest-France avec la création en 1984 des aventures de Rona .
Le jeune journaliste sera le héros de cinq albums édités par Ouest-France de 1985 à 1989.
Trois autres épisodes sont publiés par P’tit Louis en de 2008 à 2011.
Pour l’éditeur allemand de bande dessinée Boiselle-Löhmann, il crée les enquêtes du Kommissar Gußauge, dont un album est publié en 1992 (réédité en 2011).
Scénariste, il écrit les gags des « Routiers » pour Dominique Mainguy, publiés en 1995 chez Claude Lefrancq.
Sans abandonner la bande dessinée, Malo Louarn se tourne vers d’autres activités, tout en s’occupant avec passion de l’exploitation agricole héritée par son épouse.
Dans ce domaine, il publie « Agriculture que du bonheur », en 2006, aux éditions Terre de presqu’île : ouvrage vendu à 40 000 exemplaires.
Il réalise des illustrations pour Ouest-France, Le Paysan breton, Réussir… mais aussi pour FR3 Bretagne, pour l’émission « À nous deux » animée par PPDA (Patrick Poivre d’Arvor) sur France 2 et pour les ouvrages scolaires des écoles Diwan, cofondées par son frère.
Il participe à des animations scolaires en langue bretonne — qu’il parle —, pour des associations sportives…
Bien que discret dans le monde de l’édition traditionnelle, Malo Louarn n’a jamais abandonné la bande dessinée, tout en conservant sa liberté d’expression et son caractère impulsif, pas toujours compatible avec ledit monde de l’édition.
Malo Louarn était le père d’un garçon et de trois filles dont l’une — Gwennyn — fait une belle carrière d’autrice-compositrice-interprète en langue bretonne.
La rédaction de BDzoom.com, touchée par cette disparition, présente ses condoléances à ses proches.
Henri FILIPPINI
Relecture, corrections, rajouts, compléments d’information et mise en pages : Gilles RATIER, avec l’aide de Fred Fabre.
Triste nouvelle. Je garde en souvenir la rigolade que me procurait « la vedette » dans Spirou. Un savoureux portrait du foot et ses dérives dans le début des années 80.
Je suis vraiment très triste, je l’avais découvert à l’époque avec sa « Vedette », et consort… Salut Malo, et merci pour ces fous-rire. Ils t’attendent là-haut pour en partager d’autres.
Merci beaucoup pour ce joli texte sur Malo je vous remercie les livres sont là pour se souvenir de mon frère.
un voisin, un ami, un proche de ma famille d’Argol…
relisez notamment « Le Candidat » : un moment d’anthologie !
toutes nos condoléances à ses proches,
Brieg Haslé-Le Gall pour la famille Guillamet-Ar Gall de la gare d’Argol
c’est avec tristesse que je découvre l’annonce du décès de Malo Louarn.
C’est un grand auteur qui viens de disparaitre malheureusement très méconnu qui avait tout compris de la politique de l’argent et du football. Par son talent je considère qu’il était au niveau du maitre incontesté qu’était Franquin.