Quel plaisir, après des années et des années de chroniques sur les nouvelles parutions concernant le 9e art, de continuer à découvrir des auteurs prometteurs qui, d’emblée, semblent vraiment maîtriser les codes narratifs et graphiques de la bande dessinée ! C’est d’autant plus méritoire quand il s’agit d’un premier album en ce domaine : ce qui est le cas de Pierre Alexandrine avec son « Amourante ». Ce dense ouvrage de 230 pages, édité chez Glénat, nous propose un voyage aussi palpitant qu’amusant à travers les époques et les lieux, en remettant en question notre obsession tout à fait compréhensible de plaire perpétuellement et de ne pas mourir…
Lire la suite...Super Catho
Le début : Années 50, une famille catho dans une Bretagne catho. Un petit gamin vit sa vie, truffée d’aventures et de péchés ? les deux étant liés, vu que le péché consiste surtout à piquer des pommes chez le voisin. …
Le début : Années 50, une famille catho dans une Bretagne catho. Un petit gamin vit sa vie, truffée d’aventures et de péchés ? les deux étant liés, vu que le péché consiste surtout à piquer des pommes chez le voisin. Tout va bien (messe dominicale, colo, cousine appétissante) jusqu’au moment où le père, mécontent des nouvelles prestations de l’église, se met à adhérer à une fantaisie importée de Belgique par un pape autobaptisé Benoît XVIII : la fin du monde prévue pour le 25 décembre. Grande nouvelle, que le gamin annonce fièrement à ses potes…
Notre avis : C’est l’histoire d’un môme nommé René Pétillon, des 400 coups qu’il fait avec ses copains, de sa cousine, plus grande, plus femme déjà, dont il est amoureux. C’est l’histoire d’un môme dans une école catholique où certains curés se permettent des choses qui leur vaudraient aujourd’hui la prison. C’est l’histoire d’un môme dont les parents sont « super-cathos », vont à Lourdes en pélerinage et croient à la fin du monde, enfin pas au point de ne pas changer de voiture ! C’est l’histoire d’un môme illustré par la pétillante Florence Cestac, grande prêtresse du dessin tendre tendance « gros nez ». Avec l’histoire de ce môme, Pétillon et Cestac dénoncent gentiment mais fermement toutes les croyances aveugles et font la part belle aux petits bonheurs de la vie en général et de l’enfance en particulier. C’est l’histoire d’un album très rafraîchissant. LT