« Chasseurs de sève » : une nouvelle adaptation réussie d’un roman de Laurent Genefort…

Plus jeune auteur publié (à 20 ans) dans la fameuse collection Anticipation du Fleuve noir, Laurent Genefort nous revient dans le label développé par les Humanoïdes associés en partenariat avec les éditions Critic. Une fois encore, il développe un univers fantastique crédible, peuplé de personnages fascinants évoluant au cœur d’une nature hostile. C’est une troisième collaboration réussie pour le romancier avec les Humanoïdes associés.

Le clan des chasseurs de sève vit dans les vastes branches de l’immense arbre-monde : gigantesque organisme vivant qui héberge d’autres «famil» souvent hostiles. Pierig, le sourcier, est contraint par un clan belliqueux de chasseurs de sève de découvrir les causes de la maladie provoquant la mort lente de l’arbre-monde, dont la sève nourricière est indispensable à leur survie.

Après le massacre de sa «famil», accompagné par Reva, Askel et Juse — un trio chargé de le surveiller —, il se lance dans une expédition aux mille pièges, traversant des territoires inconnus et croisant la route de clans hostiles. Un périple dangereux débute, jusqu’au pied de l’arbre et au long de ses lointaines racines, contraignant le quatuor à accepter de cohabiter, tout au long d’une quête dont la conclusion inattendue réserve bien des surprises.

Adapté d’un roman publié en 1994 au Fleuve noir, ce récit invite à découvrir une faune et une flore fabuleuses, en compagnie de personnages intrigants.

Après « Le Sang des immortels » et « Peaux-Épaisses », c’est le troisième ouvrage écrit par Laurent Genefort que propose cette collection jusqu’à présent bien inspirée.

Ce copieux album de 104 pages est complété par un cahier graphique.

Né en 1968 à Montreuil-sous-Bois, Laurent Genefort publie son premier roman (« Le Bagne des ténèbres »), à l’âge de 20 ans.

En 2002, il imagine « Les Conquérants d’Ormale », début d’une série à succès évoquant le destin de trois peuples.

Lisandru Alexandre Ristorcelli est né à Bastia en 1972. Après avoir suivi les cours des beaux-arts d’Angoulême, il alterne cinéma d’animation, storyboards et BD. Son premier album, « Le Foulard rouge », sort en 2007. Il participe à des ouvrages collectifs et publie des histoires courtes dans Aaarg !. Son trait réaliste et inventif, foisonnant de détails, évoque avec justesse le monde végétal qui sert de cadre à l’intrigue.

Il est en parfaite fusion avec l’œuvre romanesque dont il est aussi l’adaptateur, et le coloriste avec Annelise Sauvêtre.

Restons avec les Humanoïdes associés pour signaler la publication du sixième et copieux numéro de la version trimestrielle du célèbre journal Métal hurlant.

Le sommaire nostalgique reprend une quinzaine de récits aux signatures qui font rêver : « Polonius » de Picaret et Tardi, « Blue Arrow » de Rodolphe et Eberoni, « Sanguine » de Caza, « London Girl » de Kent Hutchinson, « Jules L’Éclair » de Dionnet et Mandryka, « Scalpel Rock » de Dodo et Jano, Moebius, Druillet, Nicollet, Margerin, Schuiten, Caro, Alias, Montellier, Claveloux…

Ainsi qu’un dossier de 23 pages avec un entretien-fleuve en compagnie de Serge Clerc (« Le Dessinateur espion »), une rencontre avec Charles Buxin et Pascal Guichard (les deux maquettistes de feu Métal hurlant)… et deux pages sublimes de Paul Gillon en visite à la rédaction de l’époque.

Un sommaire à faire pâlir de jalousie bien des éditeurs actuels.

Chaque récit est précédé d’une page d’un rédactionnel documenté, évoquant l’auteur et l’histoire, signé Claude Ecken et Christophe Quillien (Métal hurlant n° 6, 276 pages, 19,95 €, en maison de la presse et librairie, EAN : 978 2 7316 6808 7).

Henri FILIPPINI

« Chasseurs de sève » par Alexandre Ristorcelli, d’après Laurent Genefort 

Les Humanoïdes associés (19,95 €) — EAN : 978-2-7316-5032-7

Parution 8 mars 2023

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Une réponse à « Chasseurs de sève » : une nouvelle adaptation réussie d’un roman de Laurent Genefort…

  1. BARRE dit :

    Belles planches prometteuses pour ces  » chasseurs de sève », les Humanos ont toujours été à la pointe pour de nouvelles histoires de SF.
    En revanche, cela sent le réchauffé pour le  » pavé » Métal Hurlant, à mon sens parfaitement inutile si ce n’est pour ramasser un peu de sous ( 20€ ça fait un peu cher du réchauffé!)

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