Albator est orphelin…

La France perd l’un de ses chevaliers de l’ordre des Arts et des Lettres, en la personne de Leiji Matsumoto. Il avait reçu cette distinction à l’ambassade de France à Tokyo, en octobre 2012, en reconnaissance de sa popularité en France depuis la diffusion de la série animée « Albator » dès 1978. Icōne incontournable du manga dans les années soixante-dix, il avait réussi à faire perdurer son œuvre auprès des jeunes générations en parlant d’écologie et de liberté, bien avant que cela ne soit à la mode.

Leiji Matsumoto, lors de la remise de l'ordre de chevaliers des Arts et des Lettres en 2012.

C’est une insuffisance cardiaque qui a emporté ce créateur à 85 ans, le 13 février 2023. Leiji Matsumoto a passé sa jeunesse dans le sud du Japon : à Kurume, sur l’île de Kyushu, là où il est né en 1938. Son père était officier dans l’aviation de l’armée japonaise. C’est sûrement de là que lui vient sa passion des avions et surtout son style néo-vintage qui deviendra la marque de fabrique de ses créations spatiales : affichant, à longueur de pages, des cadrans à aiguille désuets dans un monde de vaisseaux futuristes.

L'intégrale des 42 épisodes de la série « Albator », diffusée au Japon en 1978 et deux ans plus tard en France.

Habitant à moins de 300 km d’Hiroshima, il sera marqué à vie par le lancement de la première bombe nucléaire de l’histoire, alors qu’il n’a pas encore dix ans. Cela se ressent dans son œuvre où prédominent la paix et la survie, en harmonie avec la nature, même si ses récits sont extrêmement guerriers. « Albator », son manga phare – du moins en France -, ne fait-il pas des humains des colonisateurs ayant spolié la Terre à ses habitants légitimes (des plantes humanoïdes connues dans la version française sous le nom de Sylvidres) ? Mais cette conclusion, les petits Français ayant regardé la série en 1980 ne l’ont pas découverte à l’époque. En effet, les trois derniers épisodes, dévoilant cette tragédie pour ce peuple revenant vers leur planète mère, n’ont jamais été diffusés chez nous. Jugés trop violents, ils ne furent doublés que 30 ans après, lors de la sortie de la version intégrale par AK Vidéo.

« Mitsubachi no Bōken ».

La carrière de Leiji Matsumoto ne se limite pas à son pirate de l’espace (1) fétiche. À seulement 15 ans, à la suite d’un concours de jeunes talents, il publie dans le magazine Manga Shōnen sa première bande dessinée (« Mitsubachi no Bōken », traduite « Les Aventures d’une abeille ») (2) sous son nom de naissance : Akira Matsumoto. Inspiré par le trait d’Osamu Tezuka, comme tous les jeunes de cette période, il deviendra son assistant, après cette première publication. En 1957, pour démarcher les maisons d’édition, il déménage en plein centre de Tōkyō (3). Ses premières publications sont très différentes de ce qui l’a popularisé dans le monde. Plutôt orienté vers les récits pour filles, il réalise pléthore de shōjo manga dans les revues Shōji et Shōji Club, jusqu’en 1959 : « Ganjisu no Me », « Wakare no Waltz », « Gin no Tani no Maria », « Mizu no Okâsan », « Leclaire Kyōdai no Tabi »… C’est en 1960 qu’il publie son premier western à succès : « Laramee Tokujō ». Cette série durera deux ans. Puis, s’en suivent de nombreux récits guerriers (« Jungle X », « Zero Pilot, Black Zero », « The World War 3 : The End ») ou de science-fiction (« Planet R », « Metropolis Zero », « Shounen Plasma Sentai », « Denkou Ozma »), ainsi que d’autres westerns (« 5 Giants from Texas ») ou des récits de ninjas (« Ninpou ») et toujours du shōjo (« Hashire Friend »).

Les œuvres de jeunesse de Leiji Matsumoto sont rassemblées dans une boîte de collection sortie en 2014, contenant ses travaux dessinés entre 1949 et 1953 (Leiji avait donc entre 11 et 16 ans) . Elle est titrée « Mitsubachi no Bôken : Matsumoto Leiji Mi Happyô Shoki Sakuhin-shû » (« Les Aventures d’une abeille : œuvres de jeunesse inédites de Leiji Matsumoto »). On y retrouve les premiers travaux publiés, dont « Mitsubachi no Bôken », mais aussi des histoires dessinées pour le journal de son école : « Dragon Tiger », « Kyosei » (« le Géant »), « Tanken-Ô » (« le Roi des Expéditions ») et « Tômei Ningen » (« L’Homme Invisible »).

En 1965, il est à un tournant de sa carrière et décide de changer de prénom. Il abandonne le prénom Akira pour devenir Leiji (4) Matsumoto. Composé de deux kanji (零士), ce patronyme symbolise le guerrier zéro : c’est-à-dire l’être nouveau, qui recommence toujours avec ténacité et courage. Il marque ainsi son nouveau départ artistique. « Sexaroïd », une série au titre évocateur, dans l’air du temps à la fin de ces années soixante et début soixante-dix, va le faire vraiment connaître d’un public avide de science-fiction.

À cette période, il va vraiment développer le style particulier que nous lui connaissons tous : avec ces femmes longilignes qu’il avait déjà commencé à exploiter dans ses publications pour filles ou ses héros ténébreux et ses scientifiques rabougris. Il quitte peu à peu l’univers des petites filles et des petits garçons pour s’adresser aux jeunes adolescents et même aux adultes.

La première édition, conforme à la version japonaise de la série « Capitaine Albator », en cinq volumes chez Kana. Une intégrale les rassemblera plus tard dans un pavé de plus d’un millier de pages.

C’est à ce moment-là qu’il crée la série qui ferra son succès en France : « Captain Harlock », autrement dit « Albator ». Même si ce manga fut adapté bien plus tard en animé, puisque c’est la version que nous connaissons dans l’hexagone, son pendant papier n’a jamais été réellement terminé et Leiji Matsumoto est passé à d’autres projets. Son personnage fétiche ne le quittera pourtant plus jamais. Il le fera apparaître dans de nombreuses autres œuvres et arborera même toute sa vie un bonnet siglé du crane emblématique du pirate.

C’est en 1972 qu’il est récompensé par ses pairs pour sa série shōnen : « Otoko oidon » (« Je suis un garçon ») lors du prix culturel de Kodansha dans la catégorie manga pour garçons. C’est donc un récit classique qui est ici récompensé, alors que ses terrains de jeux sont plutōt tournés vers le western (avec, par exemple, « Gun Frontier » qu’il dessinera cette même année) et la science-fiction, avec notamment un spin-of de Captain Harlock : « Waga seishun no Arcadia » (« L’Arcadia de ma jeunesse »). Comme Osamu Tezuka, Leiji Matsumoto utilise une galerie de personnages récurrents, tels des acteurs qui peuvent revêtir différents costumes en fonction des aventures qu’il souhaite narrer.

Maintenant connu dans le monde du manga, il est sollicité par Academy Productions afin de créer de toutes pièces le visuel pour la future série d’animation « Uchū Senkan Yamato » (« Yamato, le cuirassier de l’espace »), d’après les livres de Yoshinobu Nishizaki. La série, diffusée du 6 octobre 1974 au 30 mars 1975, totalise 26 épisodes. Le spectateur y suit la destinée de Susumu Kodai et d’un équipage cosmopolite à bord du vaisseau spatial Yamato : son design étant dérivé du cuirassé du même nom ayant combattu durant la Seconde Guerre mondiale. L’équipage doit se rendre sur la planète Iscandar, afin de récupérer un appareil capable d’inverser le rayonnement nucléaire que les Gamilas – des envahisseurs extraterrestres – ont répandu pour rendre notre planète semblable à la leur. « Uchū Senkan Yamato » est l’une des séries animées les plus populaires des années soixante-dix au Japon. Son thème assez sérieux et la grande inventivité des scénarios assez complexes ont longuement influencé les futurs créateurs des séries comme « Gundam », « Macross » ou « Evangelion », en leur permettant de s’adresser à un vrai public de fan de science-fiction et sortir de la vague des robots géants popularisés par les créations de Go Nagai (« Goldorak »).

Fort de ce succès, il s’est lancé dans ce qui sera son œuvre majeure : « Ginga Tetsudō 9 9 9» (« Galaxy Express 9 9 9 »). La série est publiée sans discontinuer dans la revue Shōnen King, entre 1977 et 1981. La série est ensuite publiée en 14 volumes. Ce premier voyage à bord du Galaxy Express numéro 999 se fait en compagnie de Tetsurō Hoshino : un enfant ayant assisté a l’assassinat de sa mère par un androïde. Sans attache sur cette terre inhospitalière, il décide de tenter le voyage vers une planète où les corps d’androïdes – et donc la vie éternelle -, seraient gratuits. Mais le billet pour voyager à bord du Galaxy Express est bien trop cher pour lui. C’est alors qu’il rencontre Maetel, une jeune femme bien mystérieuse, qui lui offre son billet sans contrepartie. Leur périple va les amener de planète en planète, pour un voyage initiatique durant lesquels le jeune homme va comprendre la beauté de la vie et son importance.

Ces réflexions philosophique sur la place de l’humain dans l’univers, l’immortalité, la place de la machine, et le danger de réaliser certains rêves, rendent cette série extrêmement formatrice et captivante, malgré le peu d’actions spectaculaires émaillant les épisodes. Les volumes 15 à 21 (publiés à partir de 1996) constituent le second voyage de Tetsurō. Alors qu’il est enchaîné dans un bas quartier sombre de Megalopolis, Maetel vient le délivrer et l’emmener dans une nouvelle série de voyages vers la bien nommée planète Eternal. La série complète a été éditée en France par Kana, dès 2004.

Enchaînant les succès, il continue sur sa lancée avec de nombreuses histoires courtes et séries longues comme « Dangard Ace » qui met en scène des robots transformables, mais qui n’a pas laissé de traces mémorables auprès des fans du genre qui ont toujours préféré le travail de Go Nagai.

Il se mis également à essayer d’adapter la fameuse légende du roi singe, que Toriyama a popularisé avec succès des années plus tard sous le titre « DragonBall ». Mélangeant allègrement le conte classique avec la science-fiction, « Starzinger » est l’une des rares séries dont les premiers épisodes ont été directement vendus en France en cassettes vidéo remontées au début des années 1980. Il revient donc à ce pour quoi il était connu : « Yamato », en participant à la la deuxième série télé, et le deuxième film du cuirassé en 1978.

En 1979, il participe à un nouveau film de « Galaxy Express 999 » et à une troisième série télé pour conclure la saga « Yamato ».

En 1980, il est même co-réalisateur sur le troisième long-métrage « Yamato yo Towa ni ». Il se lance ensuite dans une nouvelle série à succès(« Queen Millennia ») parue dans les journaux Sankei Shimbun et Nishinippon Sports, de janvier 1980 à mai 1983.

Adaptées en une série animée de 42 épisodes par la Toei (5), nous en connaissons surtout le film d’animation de 1982 qui est directement sorti en cassette vidéo en France et qui reste malheureusement introuvable aujourd’hui. Ce récit de science-fiction est adapté assez librement de l’un des plus vieux contes japonais, lequel raconte la vie de Kaguya-hime : la princesse de la Lune.

« Waga Seishun no Arcadia » est un manga publié en 1976 dans la revue Big Comic Original de Shogakukan. On y retrouve l’ancêtre d’Albatros : Phantom F. Harlock II.

En 1981, il se lance dans ce qui sera son chef-d’œuvre cinématographique « Sayonara Tetsudō 9 9 9 » (« Adieu Galaxy Express 999 ») qui clôture la saga du train de l’espace.

Vinyle de « Waga Seishun no Arcadia ».

En 1982, c’est le film « Waga Seishun No Arcadia » (« L’Atlantis de ma jeunesse ») qui crève l’écran. Devant le succès, une série mêlant space opera et western est commandée. Elle deviendra chez nous « Albator 84 ». Plus simpliste, mais bénéficiant d’une meilleure animation, elle finira de populariser le héros balafré auprès des jeunes Français. Le plus étrange étant que cette série, de seulement 22 épisodes au Japon, fut rallongée à 27 en France, avec l’ajout du film découpé en cinq parties en début de diffusion. Ce qui en fait le plus gros budget d’une série télé d’animation diffusée en France.

L’ambiance est très différente de la première version de 1978, mais le public français est captivé, car Albator n’a pas de concurrence en face de lui. Ce qui n’est pas le cas au Japon, puisque la série est diffusée en même temps que le chef-d’œuvre de Rumiko Takahashi (« Lamu »), ce qui l’empêchera de captiver les petits Japonais.

« Waga Seishun no Arcadia » (le film) et « Waga Seishun no Arcadia: Mugen Kidou SSX » (la série TV) forment un tout qui a été diffusé en une seule série, sous le titre « Albator 84 » en France.

Leiji Matsumoto continuera d’adapter son œuvre en série TV, mais aussi pour le marché de la vidéo. Beaucoup sont disponibles en France: « Cockpit », « La Jeunesse d’Albatros », « Gun Frontiere »… Sa collaboration la plus insolite restera le film « Interstella 5555 : The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem », l’adaptation sous forme de long métrage de l’album « Discoveryc » du duo de musique électronique Daft Punk.

Nous sommes au début des années 2000 et Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo – qui forment le groupe Daft Punk -, auréolé de leurs succès à travers le monde, contactent le légendaire Leiji Matsumoto pour lui expliquer leur projet farfelu : mettre en image une histoire sans paroles en enchaînant les différents morceaux de musique qu’ils ont créés pour leur prochain album.

Matsumoto acceptera et, en 2003, sortira cet énorme vidéo clip à la saveur des animés des années 1980 : un succès colossal pour la musique et une redécouverte du monde de Leiji Matsumoto par une jeunesse qui n’avait sûrement jamais entendu parlé de ses héros mythiques.

Même si le graphisme est modernisé pour correspondre aux canons des années 2000, on reconnaît pourtant très facilement le travail de Leiji Matsumoto sur les personnages et les décors kitch du film « Interstella 5555 ».

C’est cette même jeunesse qui découvrit, en 2013, le long métrage d’« Albator » dans une version en images de synthèse et un scénario internationalisé aux standards américains, bien éloignés du personnage créé 36 ans auparavant, même s’il a été réalisé par une équipe japonaise. Le budget, conséquent pour la Toei, de 30 millions de dollars US nécessitait une diffusion planétaire, afin d’être rentabilisé. Les Français ayant connu les premières versions du personnage ont pour la plupart été déçus, mais ne serait-ce pas toujours le cas pour une madeleine de Proust de cette trempe ?

L’éphémère Journal de Capitaine Fulgur.

La notoriété du personnage lui avait déjà valu une adaptation par le studio français Five Stars (composé des dessinateurs Pierre Le Guen, Christian Gaty, Philippe Luguy, René Deynis et Max Lenvers), sous la direction du regretté Claude Moliterni dans Le Journal de Captain Fulgur. Dix numéros furent distribués en kiosque durant l’année 1980. Toute une série d’albums, reprenant notamment les histoires déjà publiés, est également sortie aux éditions Dargaud.

Les albums publiés entre 1980 et 1981.

Il existe également une version américaine sous forme d’une série de 28 comics réalisée par Ben Dunn puis Tim Eldred et publié par Eternity entre 1989 et 1993 (6), à une époque où le manga n’était pas encore extrêmement populaire en dehors du japon.

« Captain Harlock » par Ben Dunn.

En 2019, c’est l’auteur français, Jérome Alquié, un vrai amateur français d’animés depuis son enfance, qui développa sa propre version du personnage dans la série en 3 tomes « Mémoires de l’Arcadia », approuvée par Leiji Matsumoto lui-même.

Toute l’œuvre du maître n’est malheureusement pas disponible en français, mais les éditions Kana ont depuis longtemps œuvré pour traduire les récits les plus marquants ; en commençant, bien évidemment, par sa série en cinq tomes « Capitaine Albator », en 2002. Suivra son autre série phare « Galaxie Express 999 » en 21 tomes parus entre 2004 et 2008, ainsi que huit volumes de « L’Anneau des Nibelungen » en 2004, « Queen Emeraldas » en 2016, « Capitaine Albator – Dimension Voyage » dont il a laissé le dessin des dix recueils à Kouiti Shimaboshi, tout en assurant le scénario en 2016, « V2 Panzer » en 2022, et même quelques recueils d’histoires courtes : « 24 histoires d’un temps lointain » en 2014 et « 25 histoires d’un monde en 4 dimensions » en 2018.

« Cosmoship Yamato » étant, pour cette série, publié par l’éditeur spécialisé dans les séries vintage, Black Box, en trois volumes, en 2015. Tout comme « Danguard Ace », ainsi que « Gun Frontier » en deux volumes en 2016.

Leiji Matsumoto était un homme empreint de paix et d’humanité. Il y a dix ans, lors du quarantième festival de la bande dessinée d’Angoulême, il était venu partager son travail avec le public francophone et recevoir la distinction de chevaliers de l’ordre des Arts et des Lettres. Il reviendra en 2019 pour rencontrer ses fans à Japan Expo. Leiji Matsumoto restera pour l’éternité le concepteur de séries de science-fiction optimistes et, surtout, l’un des créateurs qui à fait découvrir l’animation venue du Japon à toute une génération de cinquantenaires, tout en restant populaire auprès des jeunes. Il laisse derrière lui sa femme, Miyako Maki, avec qui il était marié depuis 1961. Véritable pionnière du shōjo manga, elle a particulièrement influencé Leiji Matsumoto dans la création de ses femmes fortes et indépendantes.

Leiji Matsumoto repose dorénavant en paix au milieu des étoiles et reste pour l’éternité le prolifique créateur d’une œuvre rétro futuriste indémodable

Gwenaël JACQUET

(1) Albator est un forban et non un corsaire comme la série diffusée en France en 1980 le sous-entend. En effet, un corsaire est un pirate aux ordres d’un roi. Or, Albator ne travaille que pour lui-même et son équipage, il n’est en aucun cas affilié au gouvernement terrestre, puisqu’il le combat et le pille sans scrupule.

(2) Ce titre est proche, en japonais, de celui de la série « Maya l’abeille ». Voilà qui explique pourquoi, dans de nombreuses biographies erronées, on lui a attribué la paternité de cet animé japonais diffusé en France dans les années soixante-dix. À la base de ce dessin animé, il y a une série de romans de l’écrivain allemand Waldemar Bonsels datant de 1912. Les deux œuvres n’ont donc rien en commun, à part un titre proche ! Mais il est certain que Leiji Matsumoto ne connaissait pas l’existence de « Maya l’abeille » lorsqu’il avait 15 ans.
À l’initiative de l’Associazione Culturale Leiji Matsumoto en Italie, qui détenait déjà les droits pour avoir fait une traduction italienne, une édition française (traduite par Jennifer Epton) de cette histoire de 22 pages fut publiée à seulement 50 exemplaires pour une mise en vente à l’occasion du festival Japan Expo de 2018. Le livret propose une préface de Francesco Nicodemo (président de l’association), une interview de Leiji Matsumoto retraçant ses débuts de mangaka, et une postface expliquant plus en détail les conditions du concours.

(3) Matsumoto va habiter à Bunkyō, proche de Shinjuku : un quartier très populaire, connu des amateurs de mangas comme étant le quartier général de Ryo Saeba dans la série « City Hunter ».

(4) Leiji qui devrait plutôt s’écrire Reiji selon le système de translittération Hepburn utilisé pour convertir les caractères japonais en alphabet latin. Néanmoins, l’auteur lui-même utilise les deux orthographes en fonction des publications et Leiji s’est peu à peu imposé comme la retranscription officielle a l’étranger.

(5) Dix épisodes supplémentaires étaient prévus, mais face au mauvais score d’audience, la série fut raccourcie.

(6) La série fut stoppée, car Eternity, filiale de Malibu Comics, n’avait pas négocié auprès de la bonne personne les droits d’adaptation du personnage pour le territoire américain.

Galerie

5 réponses à Albator est orphelin…

  1. BARRE dit :

     » C’est une insuffisance cardiaque qui a emporté ce créateur a seulement 85 ans »
    Humour involontaire ?
    Personnellement, je signe tout de suite pour mourir à  » seulement » 85 ans!!

    • Gwenaël Jacquet dit :

      Quand un de ses auteurs favoris s’en va, c’est souvent trop tôt et on s’emporte avec ce genre de tournures qui n’a pas lieu d’être. C’est déjà en effet un âge vénérable même si la médecine actuelle permet d’ajouter encore quelques années au compteur. J’ai corrigé.

  2. Patrick Lemaire dit :

    On parlait déjà d’écologie et de liberté dans les années 70, cf. Gaston Lagaffe, Goldorak, c’est d’ailleurs à cette époque et non après que c’est devenu à la mode, donc je tique un peu sur la formulation. Plus j’avance en âge, plus je suis surpris des visions faussées de décennies proches dans notre monde qui pourtant regorge de documents. Sinon l’article est très complet. Attention à la date 2044 –> 2004. ses paires -> ses pairs.

    • Gwenaël Jacquet dit :

      Quand j’étais jeune, dans les années 1970, je trouvais que ce n’était pas autant à la mode que maintenant, même si personnellement j’ai très tôt été sensibilisé à ces problèmes, notamment avec le dernier épisode de la série « Il était une fois l’Homme ». Néanmoins, il est indéniable que depuis les prises de position de Greta Thunberg, on a l’impression d’un emballement médiatique, et qu’alors que le monde découvre le problème. Avant, seules les personnes déjà sensibilisées s’intéressaient à la chose.
      Sinon, merci d’avoir signalé les corrections à faire, je m’en occupe immédiatement.

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