Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Les imposteurs – Acte 1
Le début : Albert, trompettiste peu doué et docker d’occasion, vient de s’abandonner au nouveau rôle de sa vie : usurper pour de bon l’identité de l’écrivain célèbre avec lequel on l’a confondu, l’espace d’une nuit d’insouciance et d’excès. Commence …
Le début : Albert, trompettiste peu doué et docker d’occasion, vient de s’abandonner au nouveau rôle de sa vie : usurper pour de bon l’identité de l’écrivain célèbre avec lequel on l’a confondu, l’espace d’une nuit d’insouciance et d’excès.
Commence alors, pour ce novice en duperie, un délicat –et parfois douloureux- apprentissage de la transgression, dans les méandres d’une élite à laquelle il s’efforce de donner le change. Imposteur, certes, mais comment maîtriser les fils du mensonge dans un monde dont les codes, précisément, reposent sur la dissimulation et la comédie des apparences ? De méprises en quiproquos, Albert n’est bientôt plus très sûr de savoir qui trompe qui… Jusqu’à ce qu’entre en scène un comparse de hasard qui va peu à peu s’avérer, par-delà tous les masques, son véritable « maître en imposture ».
Notre avis : Pour son retour chez un éditeur traditionnel (il a débuté avec quelques ouvrages aux éditons Dargaud avant de publier chez Treize étrange), Christian Cailleaux, appuyé par un graphisme aux accents très « loustaliens » dépeint avec humour et réflexion un univers et un système social distants et blasés. Avec cette communauté si perméable ou plutôt si indifférent à autrui, Albert décide de jouer et de paraître. Mais tout n’est-il pas qu’illusion ? Qui est capable de distinguer le vrai du faux ? Voila un récit qui trouve particulièrement sa place dans la collection « Un Monde », tant celui qu’il évoque si justement est particulier. LT
Casterman – Collection Un Monde – 12,50€