Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...L’âge d’or des « Tintin » éditions en couleurs (chapitre 6) : « Le Crabe aux pinces d’or »…
Cet album est l’objet du plus grand intérêt des collectionneurs, car l’édition originale couleur est sujet à controverses… Quid du dos jaune A22 ? Et bien des mystères subsistent sur les deuxième et troisième éditions de cet album, recartonnages — dont le fameux A21 — et pages de garde blanches… L’étude des éditions de guerre du « Crabe » est sans doute la plus intéressante pour comprendre et dater l’ensemble des travaux de Casterman à cette époque. Essayons d’y voir clair !
Printemps 1943 : une mise au format ultra rapide
En moins de 3 mois, Hergé a remis au format les dessins de l’édition noir et blanc du « Crabe aux pinces d’or » (aidé par ses assistants, il découpait et collait les dessins à partir de tirages en noir des albums envoyés par Casterman). Le 12 avril 1943, Hergé remet ainsi à son photograveur Bindels « toutes les planches, soit 58 pages (puisqu’il faut décompter les quatre planches hors-textes qui ont déjà servi pour l’album en noir et blanc) ». Et dès le lundi 3 mai, les épreuves sont données à Hergé pour coloriage… Le coloriage terminé sera remis le 28 juin au photograveur : « Bravo pour la rapidité avec laquelle a été mené le travail du “Crabe” » écrit alors Charles Lesne. Enfin, dès le 24 août 1943, les textes sont remis au photograveur, si bien que le travail d’Hergé sur cet album peut être considéré comme fini.
Pourtant, c’est seulement le 3 novembre 1943 que Casterman fait sa demande à la Propaganda Abteilung pour une autorisation d’imprimer cet album, pour les quantités de papier correspondant à 10 000 exemplaires sous n° 5594. Nous avons retrouvé ce document dans les archives Casterman.
Édition originale du « Crabe » couleur, impression fin novembre 1943, reliure fin décembre, en librairie en janvier 1944
— Le 23 novembre 1943, Charles Lesne annonce donc l’impression couleur en cours du « Crabe », prévue pour être terminée fin novembre.
— Le 30 novembre, Lesne envoie à Hergé deux exemplaires hors-série brochés de la première édition couleur. C’est la « première sortie de presse ». Mais « il faudra bien attendre trois semaines avant de disposer du “Crabe” en reliure. »
— Le 2 décembre, Hergé juge le « Crabe » : « Dans l’ensemble, je suis enchanté de cet album, qui est certainement, comme tu le dis toi-même, supérieur à la “Licorne”. C’est même le premier, je l’avoue, qui ne m’ait point déçu. […] Je me remets au travail, après avoir poussé en votre honneur et celui de Bindels, un hip hip hourra de derrière les fagots. »
— Mais la reliure n’est pas faite. Il faut d’abord réimprimer en amalgame les quatre couvertures « Étoile », « Oreille », « Licorne »… et « Crabe », entre le 8 décembre et le 25 décembre 1943… On peut d’ailleurs distinguer le premier plat du « Crabe » couleur du premier plat du « Crabe » grande image A18 par un petit détail sur la patte du chameau de Haddock.
— Si bien que le 29 décembre, l’album n’est toujours pas relié (Hergé n’obtiendra pour un ami qu’un N & B de Casterman à cette date). Seule l’édition alternée aura été reliée en novembre avec un reste de premiers plats du « Crabe »grande image (dix exemplaires) et une 4e de couverture A22. Une seconde édition alternée sera montée avec un premier plat d’édition couleur et un second plat A21 et reliée postérieurement en 1945… On n’en connaît qu’une !
— Finalement, l’album couleur est expédié en librairies le 17 janvier 1944 (d’après les mentions manuscrites de Casterman) et Hergé obtient ses 25 exemplaires d’auteur pour dédicaces, le 23 janvier.
— Ce sont ces albums, caractérisés par une couverture rigide et un dos pellior rouge qui constituent la véritable première édition couleur (10 596 exemplaires) avec un second plat de couverture A22 (n° auteur 5594).
— Entre février et avril 1944, un nombre limité d’albums avec dos jaune, couverture fine très fragile et présentant toujours le numéro d’autorisation 5594 de l’édition originale, furent probablement fabriqués avec les cahiers de l’édition originale.
- Il existe cependant un doute sur cette datation, un tel recartonnage ayant pu intervenir aussi bien sur les cahiers de la réimpression suivante commencée en avril 1944. Seul l’examen des cahiers sur un grand nombre d’exemplaires pourrait trancher cette controverse. En effet, on trouve deux types de papiers sur toutes les éditions du « Crabe » de A22 à A23bis, l’un vergé et plutôt jauni et l’autre cassant et plus clair… Il est clair que le référencement de ce recartonnage postérieur comme édition originale n’est pas aussi évident que celui du « Lotus bleu » N & B 1937 vs 1936, par exemple….
L’étrange « Printed in Belgium » de la page 62
Parmi les cinq éditions originales couleurs imprimées en 1943 : « Étoile », « Oreille », « Île », « Licorne » et « Crabe »,seul le « Crabe » ne comporte pas la mention en anglais « Printed in Belgium » page 62. Le « Crabe » fut imprimé en dernier (fin novembre 1943), tandis que « L’Étoile » avait été imprimée entre janvier et mars 1943, « L’Oreille » fin avril, « L’Île noire » fin juillet, et la « Licorne » fin août/début septembre 1943…
Il est probable que Casterman ait décidé, fin 1943, de supprimer la mention en anglais sur ses impressions (à cause de la censure allemande ?). Il ne peut s’agir d’un simple oubli, puisque cette mention en anglais figurait encore sur le tirage de l’édition alternée du « Crabe » réalisée en octobre 1943 (un mois avant l’impression couleur). C’est donc à dessein que la mention fut supprimée un mois plus tard…
Notons cependant que ce détail ne devait pas être très important, puisque les plaques des quatre autres titres ne furent pas modifiées pour leurs réimpressions en 1944 et 1945…
Le mystère des dos jaunes de 1944 à 1945
Il semble qu’ensuite, pendant deux ans, Casterman ait cessé d’utiliser les dos rouges pour relier les albums de « Tintin ». Rupture du stock en rouge ? Souhait de marquer une rupture pour les secondes éditions ? Toujours est-il qu’on ne trouve trace d’aucun dos rouge postérieur à janvier 1944, jusqu’à 1946, avec les B1… excepté peut-être les dos vermillon pegamoïd des alternées…
— Casterman nous annonce une réimpression du « Crabe » le 26 avril 1944, aux trois quarts achevée en juin, mais au point mort pour les reliures à cause de quatre bombardements sur Tournai en mai 1944. Casterman tourne au ralenti et éprouve les plus grandes difficultés à terminer le travail. Charles Lesne écrit : « Jusqu’à présent, nous travaillons cahin-caha avec une force motrice totalement insuffisante pour la presse offset. Nous ne savons faire que quelques travaux assez secondaires sur de petites presses, celles-ci ne pouvant d’ailleurs être actionnées qu’en nombre très réduit. Nous en sommes à ce régime : une semaine sur deux, la force motrice est employée à l’impression, l’autre semaine à l’atelier de brochage. Mais il est impossible de faire marcher de paire les deux ateliers » Témoin également de cette période difficile, Hergé — non sans humour — écrit ceci de Bruxelles le 25 juin 1944 : « Ici aussi, tout est calme. Tout est calme à part un avion allemand qui s’est abattu samedi dernier à deux kilomètres de chez nous. [….] À part aussi un quadrimoteur américain qui, touché par la DCA, s’est abattu à un kilomètre d’ici, sur le boulevard du Souverain ; à part encore un obus de DCA non éclaté, qui est retombé à 100 mètres de chez nous, en faisant un joli tintamarre et pas de victimes ; à part enfin un gros éclat d’obus qui est retombé à quelques pas de moi. En vérité, je le répète, tout est calme… »
Cette impression de la seconde édition s’étala ensuite jusqu’à décembre, compte tenu des difficultés de la guerre (manque de papier et de carton, bombardements…). La reliure de cette édition A23 sera finalement réalisée en décembre 1944. Hergé la trouve en vente à Bruxelles fin décembre (« J’ai vu, avec plaisir, que, de votre côté, vous ne chômiez pas. […]. Bravo ! ») et il reçoit ses exemplaires d’auteur début janvier 1945.
Nous avons retrouvé les demandes d’autorisation de réimpression de cette seconde édition A23, établies les 19 janvier et 2 mai 1944 sous n° 7116.
Nous vous présentons également dans cet article l’album de référence des archives Casterman pour cette seconde édition, soigneusement conservé dans le bureau de Louis Casterman, tamponné « bureau de M. Louis » et daté de sa main : décembre 1944.
Début 1945, tout s’arrête ensuite chez Casterman faute de charbon, d’électricité et de force motrice…
Et il faudra attendre septembre 1945 pour la troisième édition, justifiée à 10 148 exemplaires.
Cette édition est dite A23bis (sans n°d’autorisation, car l’occupation allemande a été levée).
L’édition A23bis existe avec des pages de garde blanches, une version très rare qui montre qu’à l’époque tout était bon pour continuer la production malgré les ruptures de stock.
L’image fantôme de la page 39
Pour les mêmes raisons, un recartonnage A21 (n° auteur 5594 barré 1786), pages de garde bleues, a également été retrouvé sur ce tirage…
Il s’agit à notre avis du plus rare des « dos blanc » existant dans la Collection Tintin.
Nous avons réuni ces deux albums (A23bis et A21) et ainsi pu les comparer.
On trouve sur la plupart des exemplaires A23bis et A21 un report d’encre page 39 qui — bizarrement — ne correspond pas exactement au hors-texte du verso.
Crabe B1 : premier album à utiliser la nouvelle présentation des plats de type B
Casterman a également utilisé les cahiers de l’édition A23bis pour essayer le nouveau second plat B1 sur un nombre limité de cartonnages à pages de garde blanches. Ces albums étant très ressemblants aux dos jaunes précédents, nous les datons également entre décembre 1945 et février 1946.
Une caractéristique unique et mystérieuse de cette édition très rare se trouve dans le fait que le second plat B1 est différent de tous les B1 qui ont suivi (ce qui nous fait dire qu’il s’agit d’un premier essai en nombre limité) : en effet, il y a une différence de hauteur de 3 mm entre le titre Collection Tintin et le haut du cadre. Voir notre montage photo marqué d’un trait rouge…
Ce type de différence ne peut intervenir qu’à la photogravure (sur les plaques d’impression) et ne peut donc être le fait du hasard. On imagine que le photograveur a corrigé ce cadrage pour l’édition définitive des plats B1 à partir d’Amérique en mars 1946… En tous cas, Hergé ne devait pas être au courant de ces essais, car dans un courrier du 25 février 1946 il juge le premier B1 apparu sur « Tintin en Amérique » : « Le dos de la couverture est joli, ne trouves-tu pas ? »
Expertise des éditions de guerre du « Crabe »
Pour conclure sur cette période, nous avons pu expertiser simultanément l’ensemble de ces éditions de guerre pour tenter une datation.
- Édition originale dos rouge A22 de janvier 1944 : les plats sont très rigides et solides, titre plutôt magenta en page de titre (voir photo)
, toutes les pages sont imprimées sur un papier de type gaufré sur une face (voir photo).
- Édition originale dos jaune A22 reliure tardive (entre février et avril 1944) : les plats sont très souples et fragiles, titre plutôt rouge vermillon en page de titre (voir photo), toutes les pages sont imprimées sur papier gaufré sur une face. On observe des reports d’encre des HT sur la page opposée (voir photo).
- Deuxième et troisième édition dos jaunes A23, A23bis et recartonnage A21 (décembre 1944 et septembre 1945) : les plats sont très souples et fragiles, titre plutôt rouge orange en page de titre, une partie seulement des pages sont imprimées sur papier gaufré (autour du troisième cahier). On observe des reports d’encre des HT sur la page opposée et une image fantôme page 39 dans certains cas pour les éditions A23bis et A21 (voir photos précédentes).
- Éditions aux pages de garde blanches avec dos jaunes A23bis et B1 (recartonnages tardifs probablement décembre 1945 à mars 1946) : les plats sont très souples et fragiles, titre plutôt rouge orange en page de titre, aucune page n’est imprimée sur papier gaufré. Il n’y a pas de reports d’encre ni d’image fantôme.
Éditions suivantes et modifications
D’autres éditions suivront, notamment la fameuse édition B1 et d’autres modifications auront encore lieu : changement des hors-textes en 1948 avec l’édition B2 et passage du titre en noir au premier plat et en page de titre avec l’édition B3 en 1949.
Le projet de changer les hors-textes arrive assez vite en 1946 avec une demande de Charles Lesne du 6 novembre : « Pour “Le Crabe”, je te rappelle que nous avons convenu que tu remettrais les grandes planches au format des pages ordinaires. » Réponse de Hergé : « Quant aux grands dessins du “Crabe”, je ne les trouve pas chez moi, ni Bindels chez lui. Ne pourrais-tu pas vérifier si, par hasard, ils ne se trouveraient pas chez vous ? »
Hergé annonce enfin qu’il a fini ces quatre dessins le 30 avril 1947. Il reçoit les épreuves pour mise en couleur le 1er septembre : Hergé a sans doute supervisé ce travail avant son départ pour dépression en Suisse le 26 septembre.
Ces mises en couleur sont de petits chefs-d’œuvre
Plus tard encore, pour l’édition B26 de 1958, Hergé remplacera le personnage noir des pages 53 à 58. Selon Frédéric Soumois, auteur de l’excellent « Dossier Tintin » aux éditions Jacques Antoine, il s’agissait de rendre acceptable son histoire pour le marché américain… De même, pour la suppression des cases dans lesquelles Haddock manifestait trop clairement son penchant pour la bouteille…
Notons encore quelques raretés qui caractérisent ce titre : un B2 avec les anciens HT, un B5 avec mention « ce livre appartient à » (voir photo)
, un B7bis avec plats pelliculés, un B35 fortement pelliculé (voir photo)…
Parmi les éditions couleur de l’âge d’or des éditions couleurs, celle du « Crabe aux pinces d’or » est la plus controversée.
L’édition « souple » dos jaune A22 peut-elle être considérée comme véritable édition originale ?
De quand datent exactement les différentes versions de fin 1945, notamment très rares en B1, A21 ou A23bis, avec pages de garde blanches ?
Force est de constater que la chronologie retrouvée dans les correspondances remet les pendules à l’heure !
En tous cas, la véritable édition originale dos rouge date du 17 janvier 1944…
Et en tant que collectionneur, si j’avais à choisir, je jetterais mon dévolu sur l’édition A21 dos jaune : la plus rare, la plus belle et la plus mystérieuse….
Gilles FRAYSSE
N. B. N’hésitez-pas à consulter les autres très documentés articles de Gilles Fraysse sur les différentes éditions des albums de « Tintin » : L’âge d’or des « Tintin » éditions en couleurs (chapitre 5) : « Le Secret de la Licorne »…, L’âge d’or des « Tintin » éditions en couleurs (chapitre 2) : « L’Étoile mystérieuse »…, « Tintin » : le mystère des éditions alternées… Livre 1 : les « Île noire » d’Hergé, « Tintin » : le mystère des éditions alternées… Livre 2 : une « Étoile » bien mystérieuse…, « Tintin » : le mystère des éditions alternées… Livre 3 : Les Oreilles stockées !?!, « Tintin » : le mystère des éditions alternées… Livre 4 : L’énigme du crabe alterné, « Tintin » : le mystère des éditions alternées… Livre 5 : Le Lotus bleu en noir, « Le Lotus bleu », histoire d’une première édition originale…, Grandes images : les neuf gouaches méconnues dues à la main d’Hergé et La « vraie » édition originale de L’Oreille cassée !.
Article vertigineux.
Je me suis contenté de le parcourir car l’archéologie tintinesque ne m’intéresse pas (et à vrai dire Tintin à peine plus) et en plus je suis réfractaire à la collection.
Mais une telle somme de connaissances sur le sujet me laisse pantois d’admiration. Dans cent ans on relira encore cet article… s’il reste des collectionneurs.
Bravo à vous et à ce travail.
Merci ! Très gentil à vous d’être honnête et ouvert à ce qui ne vous intéresse pas !
Bonjour.
J’aurais presque le même commentaire que le Capitaine à ceci près que je suis loin d’être réfractaire à la collection et un peu plus passionné chaque année – depuis 50 ans… – par l’ »archéologie tintinesque » !
J’espère, Monsieur Fraysse, qu’une publication papier (oui, on me dit : ça s’appelle un livre, très juste!) de vos chroniques est à l’étude, et s’il faut souscrire, souscrivons !
Admirativement,
fred
Bonjour, vous dites que l’album a été décalqué par hergé et ses collaborateurs en reprenant les dessins déjà effectués et cela en trois mois pour l’édition couleur.
De mon point de vue hergé a simplement utilisé la technique du bromure, sorte d’épreuve photo retouchable, beaucoup plus rapide. Anciennement maquetiste photograveur , c’est cette technique qui aurait permis de garder le travail initial tout en y apportant les corrections, par découpage collage, puis un film du noir aurait été tiré de cette épreuve « maquette ».
D’ailleurs si vous comparez la version noir et blanc à la version couleur hormis les corrections tout est rigoureusement indentique, impossible par la méthode manuelle.
Mais je peux me tromper!
Cordialement
Michel
Cher Michel, je vous remercie de cette correction tout à fait juste. J’ai modifié mon texte pour que ce soit clair. Hergé écrivait le 29 mars 1942, à propos de l’Oreille Cassée, premier album N&B mis en couleur : » « Ainsi, pour toutes les histoires comprises entre les Cigares et la nouveauté (L’Etoile NdA), […] je compte procéder par découpage et collage des dessins originaux ,…» Merci pour votre contribution. Gilles
Bravo Gilles.
Quel travail pour toutes vos recherches. Tout comme Didier, je pense que vous devriez en faire un livre qui ferait la joie de nombreux tintinophiles.
Encore merci.
Serge
Bonjour
Mon avis : très bon article pour les passionnés mais quel intérêt sauf celui de faire augmenter des côtes de certains albums.
Et pour paraphraser je ne sais plus qui : cela n’a que la valeur qu’on veut bien y mettre et qu’il y aura des c… pour payer
Merci pour ce nouveau très bel article qui n’a pas d’intérêt que pour les collectionneurs, mais aussi pour mieux connaître et comprendre le (superbe) travail d’Hergé et de son éditeur.
Il faut se souvenir que ni l’un ni l’autre n’était obligé de rechercher une telle qualité, un tel souci du détail pour ce qui n’était, qu’au fond, qu’un petit cadeau pour enfants sages.
Mais à force de croire en ses rêves, Hergé en a fait une réalité!
Des cadeaux pour enfants sages issus de milieu aisé, car ces albums étaient bien chers pour l’époque. Mais bien plus modernes que les Zig et Puce et autres Bécassine qui dominaient alors le marché.
Bonjour. Je suis toujours aussi admiratif devant la somme de travail qui se cache derrière vos articles, je dirais même plus vos articles encyclopediques, sur Les différentes éditions de Tintin. Merci et bravo.
Il existe une édition du Crabe A23 bis avec une couverture cartonnée classique ( non souple) qui n’apparaît pas dans votre descriptif.
Bien amicalement. Antoine
Cher Antoine, merci à vous, ainsi qu’à tous ceux qui ont passé du temps sur ma prose.
Pour le crabe A23 bis au cartonnage rigide, j’aimerais bien l’examiner ou à défaut avoir des photos. Seule façon de référencer une rareté….et surtout comprendre de quoi il s’agit !
Avec mes remerciements,
Gilles
Votre article et ceux consacrés aux autres albums Tintin sur les premières éditions couleurs sont vraiment passionnants et mériteraient d’être intégrés dans un livre. Bravo
Bonjour
Plusieurs Crabe A18 grande image NB sont en vente actuellement sur le net. Et, effectivement, plusieurs ont cette particularité de présenter une tache noire sur la patte du chameau de Haddock, ce que vous décrivez fort judicieusement dans votre article.
Toutefois, plusieurs autres (non trafiqués dont certains vendus par des maisons sérieuses) ne présentent pas cette anomalie.
N’est-il alors pas opportun d’établir alors une datation entre ces deux variantes A18, l’une (visiblement plus vieille) présentant la dite tache et une autre version (plus récente) ne présentant plus cette particularité qui n’apparaitra plus sur les versions suivantes.
Merci et encore bravo pour vos articles.
Serge