Quel plaisir, après des années et des années de chroniques sur les nouvelles parutions concernant le 9e art, de continuer à découvrir des auteurs prometteurs qui, d’emblée, semblent vraiment maîtriser les codes narratifs et graphiques de la bande dessinée ! C’est d’autant plus méritoire quand il s’agit d’un premier album en ce domaine : ce qui est le cas de Pierre Alexandrine avec son « Amourante ». Ce dense ouvrage de 230 pages, édité chez Glénat, nous propose un voyage aussi palpitant qu’amusant à travers les époques et les lieux, en remettant en question notre obsession tout à fait compréhensible de plaire perpétuellement et de ne pas mourir…
Lire la suite...L’Âne en culotte
Le début : En plein hiver, voilà que Soupetard part en Vendée avec sa seour à lunettes, son lapin Cerfeuil et Maman Servant. Il est content : il va revoir Millemouches, son copain qui ne se lave jamais – d’où …
Le début : En plein hiver, voilà que Soupetard part en Vendée avec sa seour à lunettes, son lapin Cerfeuil et Maman Servant. Il est content : il va revoir Millemouches, son copain qui ne se lave jamais – d’où les mouches. En attendant le train, il tombre en admiration devant une affiche pour les excursions aux îles de l’Océan, avec une petite fille montée sur un âne en culotte à carreaux. Il aimerait bien « excursionner » comme ça. mais ce voyage cache quelque chose : son pépé Just est mort et ils vont à l’enterrement. Soupetard prend la nouvelle avec sa philosophie d’enfant (un mystère) et hérite d’un beau cadeau : un coquillage qui ne marche pas. On n’entend pas la mer dedans parcequ’il est bouché. En fait, il y a un truc dedans : la carte d’une île avec des mots écrits en latin et une croix indiquant le camp secret des indiens. Avec Millemouches, et faisant fi du danger, Soupetard part à la chasse au trésor sur l’île de Ré. Sans le savoir, il va rejoindre l’enfance de son grand-père …
Notre avis : Berlion et Corbeyran étant occupés parallélement sur d’autres projets, le cadet des Soupetard se fait plus rare. Il aura donc fallu attendre deux ans pour retrouver le jeune garçon et son attendrissant univers familial. Avec subtilité et émotion, les deux auteurs évoquent ici la disparition d’un proche. Par le biais de ce coquillage qu’il lui lègue, le grand-père de Soupetard transmet à son petit-fils ses propres rèves d’enfant. La vie n’est qu’un éternel recommencement …
Dargaud – 8,40€