Retour dans le monde bleu des dinosaures…

Suite directe de la série « Blue Hole », « Blue World » reprend le principe d’un passage du monde contemporain vers la préhistoire, grâce à un trou au fond des étendues d’eau. Yukinobu Hoshino est de retour avec un triptyque inédit qui ravira les fans de la première heure comme les nouveaux.

Deux journalistes américains débarquent à Madagascar, alors que la mer charrie des cadavres de dinosaures. Sentant le scoop, ils cherchent à en savoir plus ; mais les soldats les tiennent à l’écart. Poursuivant leurs investigations, ils arrivent en Écosse où ils vont observer le manège des militaires aux abords du Loch Ness. Bien décidés à faire leur travail, ils louent les services d’un sous-marin. Sauf que la descente ne va pas se passer comme prévu et un trou bleu va les projeter vers la période jurassique.

Cette suite reste empreinte de science-fiction, dans la même veine que la précédente. C’est d’ailleurs la science qui occupe la majeure partie du premier chapitre : on suit un cours magistral du professeur xxx sur la vie au jurassique et les théories ayant conduit à l’extinction des dinosaures. Ceci jusqu’à ce que le récit scientifique bascule dans la fiction pure lors d’une réunion gouvernementale, en évoquant des « ondes sismiques provoquées par la chute des météorites (qui) ont entraîné une distorsion de l’espace-temps au centre de la Terre ».

Si le début de cette aventure est extrêmement prolixe, la suite sera beaucoup plus active. En effet, voyager dans un monde rempli de dinosaures n’est pas de tout repos, comme nous avions déjà pu le constater dans « Blue Hole ». Néanmoins, ce nouvel opus n’est pas une simple redite du précédent : il y a bien un twist qui va pimenter l’histoire au milieu de l’album.

C’est toujours avec un grand plaisir que l’on retrouve les dinosaures qui peuplent ce monde préhistorique et les catastrophes qui vont avec. Yukinobu Hoshino ancre une nouvelle fois son récit fantastique dans une réalité plausible. On se prend à rêver de ce monde parallèle au nôtre, où la vie n’en serait qu’à ses prémices : un monde où les scientifiques pourraient réellement découvrir les secrets de la création de l’humanité. C’est ce côté réaliste qui fait le charme de la série.

« Blue World » reprend le format imposant de la série originale. C’est un pavé de plus de 300 pages qui tient bien en main. Comme le récit est dense, rien que ce premier volume offre un bon temps de lecture. CVontrairement à « Blue Hole » qui n’était qu’en deux volumes, « Blue World » comptera trois gros tomes. De quoi continuer de développer l’aventure du groupe de survivants perdu en pleine préhistoire, comme de montrer les secrets entourant les projets gouvernementaux et économiques attisés par une telle découverte.

Comme toujours avec Yukinobu Hoshino, ce n’est pas une oeuvre réservée aux seuls amateurs de mangas. Les adeptes de science-fiction, s’ils ne sont pas rebutés par la lecture de droite à gauche, devraient également y jeter un œil.

Gwenaël JACQUET

« Blue World » T1 par Yukinobu Hoshino
Éditions Pika (9,99 €) – EAN : 9782811667481

Parution 26 janvier 2022

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