Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Walli rejoint les étoiles…
Apparu dans les pages de l’hebdomadaire Tintin en 1974, Walli s’en est allé le 23 juin rejoindre ces étoiles qui le passionnaient. Connu pour ses reprises de héros mythiques nés dans l’hebdomadaire des jeunes de 7 à 77 ans, il n’a pas réussi à imposer une série personnelle, malgré un trait original.
André Van der Elst, né le 6 avril 1952 à Schaerbeek en Belgique, prend le pseudonyme de Walli lorsqu’il se lance dans la bande dessinée.
Il exerce pendant quelques années la profession d’instituteur, après avoir suivi les cours de l’École normale Charles Buls.
Passionné de bandes dessinées, il en apprend les ficelles auprès du dessinateur Géri (« Monsieur Magellan ») qui l’introduit auprès d’Henry Desclez, alors rédacteur en chef de Tintin.
C’est ainsi qu’il y publie, uniquement dans la version belge dans un premier temps, la série « L’Œuf » à partir de 1977.
À noter qu’un certain Wally, qui n’a rien à voir avec Walli, proposait depuis trois ans plus tôt les gags de « Croqueminou » (scénario de Noiret) et un récit complet coréalisé avec Griffo et Monique dans le trimestriel petit format Tintin sélection (« Jeremiah Jones », en 1976) : ce qui entraîna pas mal de confusions dans l’esprit des lecteurs et des futurs historiens de la BD.Bob de Groot, qui avait écrit les scénarios des derniers gags de « L’Œuf », lui propose alors de participer à une bande dessinée publicitaire commandée par les magasins Christiaensen : « Touky le toucan », qu’il réalise avec Bertrand Dupont. Un premier album est publié au Lombard en 1977 et un second en 1978, lequel sera proposé dans Tintin à partir de 1978.
Après avoir dessiné « Kommerkat » dans l’hebdomadaire néerlandais Eppo, en 1980, il participe à un épisode de « Clifton » de Turk et Bob de Groot (« Une panthère pour le colonel ») et propose, avec son ami Bom, une série de gags fantastiques sous le titre « Cosmic Connection ». La série totalise une centaine de pages, probablement les plus personnelles de cet auteur, hélas inédites sous forme d’album.
Toujours en 1980, il reprend « Modeste et Pompon » (la série créée par André Franquin, reprise ensuite par Dino Attanasio, Mitteï, Griffo et Dupont), avec le concours de Michel de Bom au scénario. Plutôt que des gags, ils leur font vivre de longues histoires à suivre. De 1985 à 1987, quatre albums sont publiés dans la collection Bédéchouette des éditions du Lombard.
Dupa débordé par ses propres créations lui demande de lui succéder sur les aventures de « Chlorophylle et Minimum » : les deux lérots créés par Raymond Macherot qui l’autorise à réutiliser le personnage du méchant Anthracite.
Tout comme il l’avait fait pour Franquin, Walli se glisse avec aisance dans le style du créateur.
Un premier épisode (« Barrages », écrit par Bob de Groot) est publié dans Tintin en 1983.
De 1987 à 1989, il dessine trois autres épisodes écrits par Bom, le dernier se poursuivant dans Tintin reporter.
En 1984, il réalise un autre album publicitaire : « La Mémoire volatile » (scénario Dupont), pour le parc Walibi, avec Modeste et Pompon comme protagonistes.
Notons que le duo avait aussi tenté, juste avant, la même année, une brève reprise de « Klaxon » : une autre création de Macherot.
En 1990, toujours avec Michel de Bom, il crée l’excellent « Gil Sinclair » : série semi-humoristique ayant pour cadre la Seconde Guerre mondiale, publiée par Hello Bédé.
Trois épisodes sont présentés, mais le quatrième intitulé (« Mein K. ») demeure inédit à cause de la disparition du journal.
Abandonné par les éditions du Lombard, Walli tente de rebondir dans les journaux confessionnels publiés par Averbode (Tremplin, Bonjour…) en créant « Sam & Katz » avec son ami Bom.
Une fois encore, l’expérience tourne court. Démoralisé, il abandonne la bande dessinée pour l’illustration pour enfants.
Contrairement à Pierre Seron, Gos et quelques autres qui ont réussi à imposer leurs propres personnages, Walli est resté prisonnier de son étiquette d’excellent repreneur.
L’essentiel de ses travaux en bande dessinée a été publié dans Tintin, Hello Bédé et Super Tintin.
L’œil rivé sur son impressionnant télescope, Walli était aussi un passionné d’astronomie : il était l’un des membres fondateurs de l’association info-Cosmos.
BDzoom.com adresse ses sincères condoléances à ses proches.
Henri FILIPPINI
Relecture, corrections, rajouts, compléments d’information et mise en pages : Gilles RATIER
Merci pour cet article. C’est Walli son pseudo pas Wally.
Merci cela nous avait échappé : on corrige !
La rédaction
Vérifications faites, il semblerait que notre dessinateur ait utilisé les deux pseudonymes : Wally en début de carrière, puis Walli qui est devenu sa signature principale ! Ce qui explique la confusion d’Henri Filippini…
Bien cordialement
Gilles Ratier
Faux, le Wally du Croqueminou est un homonyme et un auteur distinct, Walli lui-même en parle dans l’intégrale de Chloro non-officielle (mais réalisée avec son assentiment et sa pleine collaboration) qui par un hasard du calendrier vient d’être mise en ligne -> http://www.krcko.top/chlorophylle/integrale-walli/
Allez voir en page 226, Walli parle de Wally et confirme que ce n’est pas lui.
Bonjour et merci pour vos précisions et d’avoir mis en ligne cette intégrale à laquelle il nous était difficile d’avoir accès auparavant. Nous allons évidemment corriger en ce sens l’article, mais reconnaissez, même si nous avions pris nos précautions en employant le conditionnel (il semblerait que…), que la probabilité était vraiment faible pour qu’un autre auteur que Walli ait utilisé la signature Wally à la même époque.
Bien cordialement et respectueusement
La rédaction
Bonjour, je n’ai rien à voir avec cette intégrale. Vous y trouverez les noms de la poignée de passionnés qui l’ont conçu, et je n’en fait pas partie. Et je n’ai pas d’opinion sur le point que vous soulevez. Lorsqu’il chroniquait la presse bd dans Circus, Henri confondait fréquemment Conrad et Colman… Et ce n’est pas grave. Faute avouée et rectifiée est tout à fait pardonnée
Roberto, j’ai failli tomber de ma chaise en cliquant sur ce lien ! Tout y est. Tellement de décennies que j’attends quelque chose d’aussi bien agencé. Combien faut-il mettre sur la table pour qu’un éditeur aille jusqu’au print ! Vous avez compris que j’ai du mal à envisager l’existence sans Chloro et Minimum…
Je suis entièrement d’accord, leur travail est très correct et vaut bien des intégrales équivalentes disponibles dans le commerce. En outre, le boulot de Walli et ses scénaristes sur Chloro mériterait d’être réévalué. Mais aussi et pourquoi pas celui de Guilmard, Dupa etc ? Aucun n’était manchot. En fait la série n’a jamais subi de baisse de qualité drastique et je ne comprends pas qu’une réédition exhaustive ne soit pas mise en chantier par le Lombard.
Il est à noter qu’un certain nombre de récits courts inédits de Chloro sont en train de sortir par petits bouts en édition pirate, comme ce fut le cas pour les récits courts de Clifton que Le Lombard a dédaigné d’embarquer dans sa pseudo-intégrale.
Ca n’a pas la qualité d’impression que peut offrir une maison d’édition ayant pignon sur rue (encore que le travail du Lombard sur la quadrichromie de certaines éditions de Chlorophylle soit justement fameux pour sa médiocrité…), ça ne génère pas de droits pour les auteurs ou leurs ayant-droits, mais ça a le grand mérite de mettre à disposition des fondus du bulbe comme je suis du contenu qui n’est accessible que dans les vieilles collections de fascicules de journaux.