Depuis 2021, chaque année, Tiburce Oger rassemble une belle équipe de dessinateurs et dessinatrices pour évoquer l’Ouest américain à travers des personnages authentiques – le Far West, donc – et l’exploitation de ces territoires par des individus qui oubliaient, bien souvent, qu’ils n’étaient que des colonisateurs assoiffés de richesses…
Lire la suite...Mickey Mystère et Duckenstein : quand les héros Disney revisitent les classiques…
Sur la planète Disney, les canards sont rois et nos diverses actualités en sont le reflet. Avec ce numéro de Mickey Mystère , second hors-série de Super Picsou géant, voici enfin l’occasion de fêter dignement les souris. Onze récits placés sous le signe du suspense concoctés par Casty, magnifique auteur de Disney Italie. Et dans cet autre indispensable numéro hors série de Mickey Parade Géant, canards et souris se surpassent revêtant avec aisance les costumes des personnages des grands classiques de la littérature fantastique. Les maîtres italiens nous offrent six histoires somptueuses qui nous émerveillent par leur invention et leur originalité, parvenant encore à nous surprendre avec des héros plus que septuagénaires.
Onze longues histoires dont Mickey Mouse est le héros sont au menu de ce pavé de 500 pages en couleurs au format poche. Toutes sont scénarisées par Casty, les premières dessinées par Giorgio Cavazzano, Sandro Zemolin, Massimo De Vita et Lorenzo Pastrovicchio, les suivantes par Casty lui-même avec le concours pour l’encrage de Michele Mazzon. Aventures souvent exotiques avec l’arrivée de nouveaux personnages comme Eurasia Toast ou Uma la fille du futur. Retours de personnages crapuleux comme le Fantôme noir, le poète Alex Andrin (imaginé par Floyd Gottfredson) ou sympathiques comme Iga Biva sans oublier Dingo, Minnie et toute la joyeuse bande de Mickeyville. Teintées de fantastique, proches des univers futuristes steampunks, les histoires de Casty conjuguent avec bonheur aventures mystérieuses et humour. Ces onze récits – et non douze comme l’annonce la couverture (réponse de cette farce à la conclusion du onzième récit) – ont déjà été traduits en France dans les pages de Mickey Parade géant ou de Super Picsou géant . Ils ont à l’origine été publiés à partir des années 2000 dans l’hebdomadaire italien Topolino. Une fiche permet de connaître les auteurs, la date et le magazine où les histoires ont été proposées en Italie comme en France. Ce gros recueil au prix imbattable et à l’impression parfaite permettra à de nombreux lecteurs de les (re)découvrir.
Né en 1967 en Italie, Andrea Castella qui signe de son surnom Casty, est depuis toujours un fan de l’univers Disney. Après un court passage dans la publicité, il débute dans le monde de la bande dessinée en 1993 comme assistant du dessinateur Silver, l’auteur du fameux « Lupo Alberto » et continuateur de « Cattivik » (personnage créé par Bonvi) peu connus en France, mais véritables stars en Italie. Il entre chez Disney en 2003, d’abord comme scénariste, puis ensuite comme auteur complet. Il crée quelques personnages dont Eurasia Toast et redonne vie à Iga Biva, Atomino Bip-Bip. Contrairement aux auteurs Disney de sa génération pour beaucoup inspirés par le Vénitien Giorgio Cavazzano, c’est le vétéran Romano Scarpa qui est son maître. Il privilégie l’univers de « Mickey Mouse » à celui des canards qu’il a rarement mis en images. Notons qu’il a signé en compagnie de Massimo Bonfatti (Bonfa) de superbes récits classiques en hommage à Gottfredson. Ce Mickey Mystère rend justice à un auteur de premier plan de l’univers Disney jusqu’alors resté dans l’ombre.
Sous une couverture inquiétante d’une rare sobriété, signée Daan Jippes et Ulrich Schroder, Donald nous convie à un banquet aussi inattendu qu’effrayant. Six grands chefs-d’œuvre de la littérature et du cinéma fantastique sont revisités par les grands auteurs Disney italiens. Six récits inédits en France à savourer sans frémir…enfin un peu quand même…
- « Duckenstein » : c’est « Frankenstein » chez les canards avec Donald dans le rôle de Viktor Frankenstein, Daisy dans celui de Daisy Beth (Élisabeth Lavanza) et Gus dans celui de Robert Walton. Bruno Enna (500 histoires écrites pour Topolino, Le Journal de Mickey italien) signe l’adaptation du roman de Mary Shelley, mise en images par le génial Fabio Celoni. 72 pages a dévorer publiées il y a deux ans en Italie.
- « Fantomius » : Lord Quackett alias Fanomius gentleman cambrioleur (Donald) et sa compagne Dolly (Dasy) évoluent dans les années 1920. C’est lors d’un spectacle au théâtre de Donaldville qu’ils font connaissance avec le gorille Gong, alias « King Kong », qui kidnappe la pauvre Dolly. Cette parodie du film projeté en 1933 est imaginée par Marco Gervasio qui en signe scénario et dessins.
- « Dracula » : cette version de l’œuvre de Bram Stoker nous permet de retrouver les deux géniaux auteurs de « Duckenstein », Bruno Enna et Fabio Celoni. Mickey alias Jonathan Ratker (Jonathan Harker dans le roman) sauve Minnie (Minnima) des griffes de Dracula alias le Fantôme noir ; 72 pages sublimes.
- « Becphégor » (« Belphégor » :, l’hôte mystérieux du Musée du Louvre imaginé en 1927 par Arthur Bernède croise dans les couloirs du célèbre musée la route de Fantomius l’aristocrate cambrioleur à la recherche d’un trésor. Une histoire mystérieuse écrite et dessinée par Marco Gervasio.
- « Le Seigneur des anneaux » : le fameux roman de Tolkien possède lui aussi sa version Disney avec « Donald et le poêlon magique » un récit de Giorgio Pezzin mis en images par Franco Valussi. Donald Rêveur (Frodon) à la recherche du dernier des six talisman que possède le Seigneur des ténèbres doit éviter de basculer du côté des forces obscures. Un récit magique en 83 pages !
- « Le Fantôme de Canterville » termine ce voyage au cœur du fantastique. Picsou, Brigitte, le trois neveux et la petite fille de Brigitte débarquent au château de Canterville où le vieil oncle radin affronte un fantôme qui ressemble comme un frère à l’oncle Donald. Une histoire de Alessandro Sisti dessinée par Roberto Marini.
Au total, 324 pages féeriques à déguster sans modération d’autant plus que le prix de vente est modique.
Henri FILIPPINI
Mickey Mystère n° 2, 500 pages couleurs (7,90  €) en kiosque
« Duckenstein et autres contes effrayants », Mickey parade géant hors série n° 13, 324 pages en couleurs (5,95  €) en kiosque
J’espère toujours que Glénat édite un jour l’adadptation de « Casablanca » par Giorgio Cavazzano.
altai et jonson me semble plus interessant ce qui n’enléve rien au travail chez disney
Tutafé mais c’est sous licence Disney ?
Bien sûr que non ; caramel te balance ça pour faire le malin, pour faire croire qu’il est grand connaisseur des civilisations de ce monde ! Et en effet » Altai et Jonson » est une série non traduite en français
t(o)utafé paty, nous savons que vous aimez avoir mal (petit canaillou) mais du calme (certainement le black friday pour acheter des livres que c’est pas bien l’histoire).
Cavazzano n’a pas que produit chez disney : Captaine Rogers, Timothée Titan, Silas Finn Spider-man, Pif sont des séries où l’on peut admirer tout le talent de dessinateur de cet auteur (d’ailleurs à quand une réédition).
Dans mickey parade n° 28 (1982), il y a un épisode de mickey remarquable de Cavazzano « du grabuge à barouf city » la mise en page, la dynamique des personnages, l’encrage et les mises en place des valeurs font de cet episode un vrai chef d’oeuvre.
Vu les similitudes graphiques, cet épisode est certainement dessiné dans la même période que altai et jonson.
Pour les civilisations, j’ai pas bien compris ce que cela venait faire ici.
voili voilÃ
Et pas d’accord avec le caramel collant ; le style de Altai et Jonson est plus déjanté que les gentilles bluettes étazuniennes – ovviamente !
Bien sûr, bien sûr …