Picsou Magazine invite Carabosse…

Cette quatrième livraison de la nouvelle formule de Picsou Magazine est à la hauteur des numéros précédents. Les canards sont rois tout au long des récits pour beaucoup inédits en France proposés dans quelques 250 pages de BD Disney et plus particulièrement Carabosse la sorcière, invitée spéciale de ce riche numéro.

Apparue pour la première fois dans l’univers Disney en 1952 dans le dessin animé « Trick or Treat » (« Donald et la sorcière » en France) réalisé par Jack Hannah, Carabosse est l’héroïne d’une version BD adaptée la même année par le grand Carl Barks. Notons que la séquence de 9 pages avec le monstre Smorgasbord sera supprimée aux États-Unis jusqu’en 1978, année où les pages sont réintroduites dans une traduction néerlandaise. Publié pour la troisième fois dans le présent numéro de Picsou Magazine (on ne s’en lasse pas !) ce récit en 32 pages propose la version intégrale.

Abandonnée par les auteurs US, Carabosse est populaire au Brésil dès les années 70, aux Pays Bas sous le crayon de José Ramon Bernardo dont on peut découvrir un épisode dans ce numéro où la sorcière est aux prises avec un curieux Prince Valiant. On peut aussi savourer les versions de Dan Jippes, Kari Korhonen, Arild Midthun, Marco Rota, Cèsar Ferioli et le brésilien  Carlos Mota dont ont peu suivre trois histoires inédites en France. L’Italie, autre paradis pour les créatures Disney, adopte aussi Carabosse sous le nom de Nocciola (Noisette) campée notamment par Luciano Bottaro et Carlo Chendi.

Le papa de « Pépito » est l’auteur avec le scénariste Carlo Chendi d’un long récit inédit en France publié en Italie dans les numéros 230 à 232 de Topolino en 1960, « Picsou et la fusée interplanétaire ». C’est une savoureuse parodie en 75 pages de « Saturne contre la terre » bande dessinée culte italienne de science-fiction signée Zavattini et Scolari, publiée par Albo d’Oro en  1937. La version délirante de Chendi/Bottaro est une pure merveille. A noter qu’aux nombreuses bandes dessinées s’ajoute la présentation érudite richement illustrée de leurs auteurs et de leurs personnages.

Adoptant le format de l’excellent Mickey Parade, offrant une pagination de 304 pages en couleurs grâce à l’abandon du gadget en plastique, le tout pour un prix plus que raisonnable, Picsou Magazine est une véritable mine d’or pour qui apprécie la bande dessinée. En ouverture un cahier de 50 pages présente l’actualité cinéma (les 17 projets de films Marvel), musique, jeux vidéo… mais aussi « Ca Wizz & ça Buzz !!! », BD et animations délirantes signées Felder, Cizo et Winshluss. Astucieux aussi le dictionnaire de Picsou qui explique les mots que peuvent ne pas connaître les plus jeunes lecteurs, sans oublier un poster, des cartes collector et un sticker géant.

Il faut dire et  redire notre enthousiasme lorsqu’un journal ronronnant effectue avec succès une mue aussi complète et avec un tel respect du passé de la part de ses concepteurs. Un exemple que devraient peut-être suivre d’autres magazines BD… (304 pages couleurs, bimestriel, 5,50 €, en kiosque).

 Henri FILIPPINI

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Une réponse à Picsou Magazine invite Carabosse…

  1. Le fidèle aide de camp dit :

    On vous remercie pour cet enthousiasme jamais démenti qui réchauffe nos vieux cœurs ;)

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