Décès de Patrick Tandiang : fantastique et réalisme

Patrick Tandiang qui nous a quitté le 27 septembre dernier était un « enfant » Soleil, né dans le sillage de « Lanfeust de Troy ». Après avoir oeuvré pour Soleil et Delcourt, il s’apprêtait à faire son entrée dans le catalogue Grand Angle. Il avait 58 ans.

Né à Neuilly-sur-Seine le 6 décembre 1960, Patrick Tandiang qui vivait à Courbevoie a étudié le dessin publicitaire et les arts graphiques aux États-Unis. Il commence par travailler comme illustrateur puis devient directeur artistique dans des agences publicitaires. Il se lance dans la bande dessinée au début des années 90. Influencé par Frazetta, Wrightson, Caniff, Giraud…, il soigne décors et costumes dans ses planches aux noirs et blancs contrastés. C’est tout naturellement que ce passionné de fantastique et d’heroic fantasy propose ses premiers travaux aux jeunes éditions Soleil.

Il publie son premier album en 1994, « Le Matin des suaires brûlés », série en quatre volumes écrite par Gary Lukinburg (Yann Cherrier). Toujours pour Soleil il débute « L’Odyssée de Japper Jack » en 2004, sur un scénario de K. Solon, autre pseudonyme de Yann Cherrier. Hélas, un seul album de cette série avortée sera publié.

Il rejoint les éditions Delcourt où en 2009 il dessine un opus de la série « 7 », « Sept prisonniers » sur un scénario de Mathieu Cabella. Deux ans plus tard, il participe au collectif « Spyder » écrit par Latour. Enfin, en 2014 il dessine un album de la série « L’Homme de l’année », « 1492 ».  En 2017 les éditions DBDLM publient un superbe artbook réunissant 92 planches et illustrations. On peut y admirer l’utilisation de la plume, des feutres et des pinceaux.

Il abandonne la bande dessinée pour la production audiovisuelle travaillant pour Europacorp sur « Anna », « The Lady »…

Il y revient avec « Le Bossu de Montfaucon », un diptyque historique écrit par Philippe Pelaez, qui devait sortir en 2020 aux éditions Bamboo sous le label Grand Angle. Ce récit qui se déroule en 1484 évoque l’histoire de Louis d’Orléans prince de sang furieux de s’être vu refuser la régence du futur Charles VIII au profit d’Anne de Beaujeu. Alors que se prépare le siège de Nantes, il reçoit la visite de Pierre le Bâtard et d’un curieux bossu tiré des caves du gibet de Montfaucon. Espérons pouvoir un jour découvrir les planches de ce projet inachevé.

Henri FILIPPINI  

Galerie

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>