Rencontre avec Christian Jacq

D’une fidélité remarquable, d’après l’écrivain du best-seller, le premier volet de l’adaptation des Mystères d’Osiris, signée de Jean-François et Maryse Charles et illustrée par Benoit Roels, paraît le 24 octobre, aux éditions Glénat.

 

 

Comment avez-vous accueilli l’idée d’une adaptation en bande dessinée des Mystères d’Osiris?

 

J’attendais depuis très longtemps qu’il existe une adaptation d’un de mes romans en bande dessinée. Il faut dire que j’aime cette forme d’expression. Je suis d’ailleurs un grand admirateur de Blake et Mortimer et d’Alix. J’avais déjà eu des propositions au cours des années mais rien ne m’emballait vraiment. Le contact s’est fait ici entre mon éditeur Bernard Fixot et les éditions Glénat , qui m’ont adressé les premières planches d’essai. La fidélité de cette adaptation m’a immédiatement plu.

 

 

 

Comment avez-vous collaboré avec Maryse et Jean-François Charles ?

 

Maryse et Jean-François Charles ont eu carte blanche dès le départ. Ils ont totalement conçu l’adaptation du roman et m’ont soumis les premières planches pour avoir mon avis, sur la justesse historique, en particulier. Je suis évidemment très attentif dans mes romans, par mon coté universitaire égyptologue, à cet aspect des choses. Je ne leur ai signalé que de petits détails à modifier, vraiment très peu de choses. Jean-François et Maryse Charles ont parfaitement compris et restitué l’esprit de mon roman. Les lecteurs pourront se plonger, outre l’intérêt de l’histoire, dans la civilisation et la culture de l’époque. C’est vraiment très bien fait, avec une recherche iconographique remarquable. 

 

 

 

Comment qualifiez-vous le travail graphique de Benoit Roels ?  Y retrouvez-vous « votre » Egypte ?

 

Quand vous écrivez, vous n’avez évidemment que les mots, sans image, et vous vous faites une représentation personnelle des personnages et des paysages. J’aurais sans doute, si j’étais dessinateur, fait autrement, mais ce qui a été réalisé est vraiment très convaincant. Ma lecture des planches a quasiment été une découverte, à travers une histoire qui, quoique très fidèle à l’œuvre originale, en est une nouvelle création. Les auteurs de la bande dessinée ont injecté un univers, le leur, qui rejoint, s’interpénètre au mien, et s’impose.

 

 

 

 

 

Quelle ambition nourrissez-vous avec cette « autre manière de dire » vos histoires ?

 

De nouveaux lecteurs vont pénétrer dans mes romans par ce biais. Ils vont entrer dans le monde de l’Egypte antique, d’une façon très sérieuse, à travers un travail réalisé sur la base d’une documentation solide et d’une approche concrète de l’époque. Il vont découvrir cette période très intéressante d’une grande réforme administrative, où le pays connaît des difficultés économiques et sociales et où, sous l’impulsion d’un très grand roi, les provinces se fédèrent. La culture égyptienne est très proche de la nôtre. Je dis toujours que l’Egypte est notre mère.

 

 

 

Et qu’avez-vous envie de dire aux lecteurs qui ont lu votre roman ?

 

La réussite de cette adaptation est qu’elle ne fait pas double emploi. Les lecteurs de mon roman pourront vivre la même expérience que moi : découvrir une œuvre qui est à la fois la même que celle qu’ils connaissent, et une autre, nouvelle. Ils découvriront comment des auteurs de grand talent ont réussi à intégrer leur propre univers sans trahir l’esprit du roman qu’ils ont aimé.

 

 

 

Propos recueillis par Laurent Turpin

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