C’est devenu une tradition depuis quatre ans (1) : tous nos collaborateurs réguliers se donnent le mot, en fin d’année, pour une petite session de rattrapage ! Même s’il est assurément plus porté sur les classiques du 9e art et son patrimoine, BDzoom.com se veut quand même un site assez éclectique : pour preuve cette compilation de quelques albums de bandes dessinées que nous n’avions pas encore, pour diverses raisons, pu mettre en avant, lors de leurs sorties dans le courant de l’année 2024.
Lire la suite...Spirou fête les 80 ans de Raoul Cauvin…
Né le 26 septembre 1938, Raoul Cauvin fête ses 80 ans en ces premiers jours d’automne. C’est sous une couverture pour le moins déroutante, signée Nicolas Bannister, que l’hebdomadaire rend hommage à celui qui est né quelques mois après lui. La moindre des choses, puisqu’on lui doit la création de héros devenus aujourd’hui des classiques.
Entré aux éditions Dupuis en 1960, le jeune Raoul dessine des grilles de mots croisés, collabore au studio d’animation TVA, avant de créer en 1968 « Arthur et Léopold » pour Eddy Ryssack. Modeste série qui annonce beaucoup d’autres créations bien plus prestigieuses : « Les Naufragés » pour Claire Bretécher, « Les Tuniques bleues » pour Louis Salvérius, « Les Mousquetaires » pour Mazel, « Sammy » pour Berck, « Le Vieux Bleu » pour François Walthéry, « Agent 212 » pour Daniel Kox, « Les Femmes en blanc » pour Philippe Bercovici, « Pierre Tombal » pour Marc Hardy, « Cupidon » pour Malik, « Godasse et Godaille » pour Jacques Sandron, « Cédric » pour Laudec, « Les Psy » pour Bédu… sans oublier « Pauvre Lampil » savoureuse comédie sur le monde de la BD dont il est le héros, avec son ami Willy Lambil. Un tel monument méritait bien un numéro spécial, même en période de mutation du journal, où les vieilles gloires n’ont plus vraiment la cote auprès de la rédaction.
Dessinateurs et scénaristes y vont de leurs planches pour beaucoup réussies : Olivier Bocquet et Brice Cossu, Kid Toussaint et Kenny Ruiz, Joan, Thierry Gloris et Gorobei, Floris, Munuera, Bertschy, Libon, Ztnarf, Madaule, Fabcaro et Fabrice Erre… On peut regretter l’absence des anciens : seuls Marc Hardy et Christian Darasse participant à cet hommage. Côté rédactionnel, nous sommes loin des textes érudits de Monsieur Archive et de ses successeurs. Des articles d’un niveau assez élémentaire, sans doute pour qu’ils soient compris par le très jeune lectorat de plus en visé, parcourent à la vitesse du son les décennies Cauvin en quelques lignes, tandis que Kox, Laudec, Hardy, Bercovici et Bédu, ses copains, évoquent trop brièvement une vie de Cauvin. Les heureux abonnés, et seulement eux,  ont droit à un  mini fascicule de 12 pages dédiées au scénariste octogénaire signées Nob, Jacques Louis, Henriet, Dutreix, Ztnarf, Saive, Batem, Libon, Dairin, Obion et Bercovici.
Que ceux qui sur différents sites, dont le notre, parlent de se désabonner patientent, ce numéro a toute sa place aux côtés de leurs bons vieux Spirou. En attendant que « Buck Danny » T56 (« Vostok ne répond plus »), « Les Tuniques bleues » T62 (« Sallie »), dont les albums sont annoncés pour novembre, trouvent une petite place dans le journal. Idem pour notre chère « Natacha », que l’ami Walthéry a terminé (n° 4198 du 26 septembre 2018, 52 pages en couleurs, 2,50 €, en kiosques).
Ceux qui souhaitent tout savoir, et plus encore, sur la prodigieuse carrière de Raoul Cauvin sont invités à lire « Cauvin, la monographie ». Un ouvrage fabuleusement illustré de plus de 400 pages signé de notre ami, l’érudit Patrick Gaumer, édité par Dupuis en 2013 (28 €, ISBN : 978 2 8001 5750 4).
Tous les amis et collaborateurs de BDzoom.com souhaitent un bon et bel anniversaire à ce cher Raoul !
Henri FILIPPINIÂ
Bon anniversaire Raoul, il faudra peut-être que tu fasses du roman graphique (encore et toujours un simple format et rien d’autre,malgré ce qui se raconte avec insistance et uniformite idéologique, parfois intéressée ) pour être enfin quelqu’un qui compte en BD,puisque cela semble la seule issue possible pour être reconnu ou au minimum recommandable,apparemment.
Tu te rends compte Raoul, toi qui pensais être drôle?!
Vous faites également preuve d’insistance en trouvant le moyen de parler de roman graphique en commentaire d’un article sur Raoul Cauvin – et vous êtes aussi réducteur que ceux que vous vilipendez en réduisant son Å“uvre à l’humour. Sammy, les Tuniques Bleues, les Jungles Perdues… De l’humour certes, mais de l’aventure avant tout.
Par ailleurs si vous souhaitez réellement vous adresser à Cauvin (le dialogue imaginaire, c’est un peu pathétique), vous pouvez le faire via son blog : http://www.spirou.com/cauvin/ où il se montre très disponible et réactif.
Il y en a qui ramènent tout au « roman graphique-un simple format- et je serai le seul à ne pas pouvoir le faire?
Raoul est une de mes idoles,et de quelques millions d’autres lecteurs,idole que j’ai toujours défendu bec et ongles,principalement face à ceux,qui veulent récupérer la BD pour la plier et la faire rentrer dans leurs représentations,et leurs suiveurs pour qui il est une cible commode.
Je connais donc parfaitement son oeuvre-oui oeuvre-vous êtes bien gentil.
Allez,Raul,encore 80 ans de scénarios,pour nous lecteurs,et aussi pour les emmerd………
« Il y en a » – > qui, où ? Informez-nous donc sur ce complot d’ampleur considérable.
« Je connais parfaitement son Å“uvre » -> encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots…
Pour le reste, la grossièreté reste l’apanage des goujats. Cauvin n’y a jamais recours d’ailleurs !
80 ans encore, cela risque d’être difficile… Et puis, il a droit à une retraite paisible (zut, ses séries se vendent bien, rien ne l’oblige à continuer à écrire, sinon le plaisir).
Sinnon, ce n’est pas du roman graphique, mais il a écrit une série moderne chez Dupuis, avec De Thuin, auteur connu de la BD indé!
» il a écrit une série moderne »
Raoul ,Cauvin à toujours été moderne,dans son époque,voire précurseur,très imité.Antimilitarisme et humanisme avec Les Tuniques Bleues en 68,auto-fiction avec Pauvre Lampil fin 70 ou Zotico,univers professionnels, thèmes humains ou de société peu communs en grand public comme la mort , la maladie,l’existentiel,la différence-avec l’excellent De Thuin,justement …….
« ce n’est pas du roman graphique(…) moderne(…) indé…… »
Vous associez de manière inconsciente et très exagérée des mots dans une logique qui semble couler de source;attention vous êtes trop imprégné par les contrevérités,sans contradictions,ressassées en boucle un peu partout par le même profil de rédacteurs ou médiateurs culturels.Vous sentez venir le danger?
« L’arnaque » roman graphique,format simple clivage commercial,et stratégie de positionnement avec discours ad hoc n’est pas une chose réservée aux seuls indés-indépendants à quoi,d’ailleurs,en dehors de la posture rebelle si chère aux cultureux-branchouilles.
Je parlais évidemment de la série d’albums 44 pages cartonnés Coup de foudre, parus chez Dupuis, qui abordait frontalement le thême de l’homosexualité et des transgenres. Vous avouerez qu’on est assez loin des Tuniques bleues ou des Femmes en blanc, je me demande d’ailleurs si la série a connu la prépublication dans Spirou. Un lien pour ceux qui aimeraient la découvrir
http://www.actuabd.com/Coup-de-foudre-T2-De-male-en-pis
Sinon, vous avez raison: Pauvre Lampil met en scène le vécu personnel des auteurs de BD…. bien avant la mode des journaux intimes et autres auto-bios.