N’hésitez pas à revenir régulièrement sur cet article, puisque nous l’alimenterons, jour après jour, avec tout que nous envoient nos amis dessinateurs, scénaristes, coloristes, libraires, organisateurs de festivals et éditeurs pour vous souhaiter de joyeuses fêtes : et ceci jusqu’à la fin du mois de janvier 2025 !
Lire la suite...« Guy Lebleu » : dernier reportage…
La collection Jean-Michel Charlier présente propose la première édition en album d’une enquête du journaliste Guy Lebleu, second volume édité par Fordis patrimoine, mais cinquième et ultime aventure d’un héros injustement sous estimé de la première époque de l’hebdomadaire Pilote. Une plongée nostalgique dans les années soixante, orchestrée par deux géants de la bande dessinée : le scénariste Jean-Michel Charlier et le dessinateur Raymond Poïvet.
Ayant quitté « Dix millions d’auditeurs », la célèbre émission d’informations de Radio Luxembourg où il a fait ses débuts de reporter, Guy Lebleu est le nouveau journaliste d’« Édition spéciale », programme de l’ORTF. Son premier reportage : couvrir la Nuit du diamant, qui doit se dérouler au Palm Beach à Cannes et présenter quelques 15 milliards de diamants. Des débuts qui ne l’enchantent guère, jusqu’à ce que le convoi qui transportait les pierres précieuses soit attaqué par de redoutables malfaiteurs sur une petite route des Alpes. L’occasion pour l’intrépide reporter de se lancer sur les traces de ces bandits ingénieux et insaisissables, commandés par une mystérieuse jeune femme.
Ce thème classique permet à Jean-Michel Charlier de faire vagabonder son imagination sans limite, en multipliant les rebondissements que seul un habile feuilletoniste peut écrire. Si le talent de raconteur d’histoires de Charlier n’est plus à présenter, il est plus difficile d’imaginer Raymond Poïvet dans ce registre. Dessinateur de la célèbre série d’anticipation « Les Pionniers de l’Espérance » dans Vaillant, il prouve rapidement qu’il est tout aussi à l’aise dans ce polar contemporain. Poïvet travaille au sein de l’Atelier 63 qu’il a fondé, deux chambres de bonnes réunies, croulant sous la documentation, dans un immeuble de la rue des Pyramides. Il est entouré de dessinateurs dont Christian Gaty, Lucien Nortier et Robert Gigi qui, malgré leurs nombreuses années de métier, l’appellent « Maître ». C’est dire l’aura, dans la profession, du dessinateur des aventures de « Guy Lebleu ». Publiées de juillet 1966 à avril 1967, soit en noir et blanc, en bichromie ou en couleurs, les pages du présent album ont été retouchées et mises en couleurs en tenant compte des pages d’origine par Vittorio Léonardo.
Au total 74 pages d’aventures passionnantes proposées dans un album qui en compte 88, à la présentation soignée sous une couverture réalisée à l’époque par Antonio Parras pour Pilote. La préface de Pierre Christin rend hommage au « Maître scénariste » qui, malgré des chemins divergeant, demeure à ses yeux un grand pionnier. Notre ami Gilles Ratier signe un dossier illustré de documents qui permettent de resituer le récit dans son époque de publication.
Il existe un tirage de tête limité à 99 exemplaires numérotés et accompagnés d’un ex-libris.
Les deux volumes encore inédits (le premier ayant été publié en 2012 chez Sangam), « Allo D/M/A ! 2 » et « La Cité secrète de la mort » sont en préparation chez Fordis Patrimoine (https://www.fordisbooksandpictures.fr).
Henri FILIPPINI
« Guy Lebleu T5 : 15 milliards de diamants » par Raymond Poïvet et Jean-Michel Charlier
Éditions Fordis patrimoine (25 €) – ISBN : 979 10 95720 05 8
La page en couleurs reproduite ici fait craindre des aplats d’ordinateur lisses, aux dégradés aussi parfaits qu’impersonnels qui ne collent pas du tout avec l’esprit du dessin. Comme il est difficile de savoir de quoi il retourne, vu la petite taille de l’image, il faudra juger sur pièce.
Néanmoins, j’aurais personnellement préféré une édition qui respectât la présentation initiale en noir et blanc ou bichro et quadri.
Tout à fait d’accord ! Et 25€ l’album…. tous les vieux nostalgiques ne sont pas forcément fortunés ! (l’argument « petit tirage = prix élevé » est un peu dépassé !)
Bonjour. Je signale que le lien URL indiqué pour les éditions Fordis ne renvoie pas là où il faut.
Ça devrait être bon ce coup-ci !
Désolé !
Ce ne sont clairement pas les couleurs originales, lorsque ces pages ont été imprimées en couleur
Il eut mieux valu conserver les fausse couleurs d’origine ou le noir et blanc également d’origine qui donnait bien plus de punch aux images magnifiques de Mr Poïvet.
Et je rejoins ceux qui se plaignent de la cherté de l’ouvrage dont le prix n’est pas justifié, surtout avec une mise en couleur catastrophique
Monsieur Lerman,
Je n’interviens jamais sur les forums, car je lis souvent tout et son
contraire et les commentaires ne sont rarement fondés que sur des a priori.
Je me dois néanmoins de rectifier, par respect pour ceux qui travaillent
avec nous, vos propos qui sont totalement erronés.
1— Il n’existe pas de couleurs originales. Les seules couleurs
existantes sont celles du journal Pilote réalisées par un coloriste maison
(exactement 30 planches que vous retrouvez dans notre album) et celles de
la version du journal Tintin également réalisées par un coloriste maison.
Je me dois donc de féliciter ici le travail de Vittorio Leonardo, puisque
vous n’avez pas décelé le « vrai du faux ». Cela dit, c’est votre choix
respectable d’apprécier ou non son travail et nous assumons totalement nos
choix éditoriaux.
2— Question prix, je pense que vous n’avez aucune idée des heures de
travail et du coup que représente la restauration d’une ancienne série qui
ne se vend pas à des milliers d’exemplaires.
Je reste à votre disposition, mes coordonnées sont sur notre site.
J’en profite pour faire un coucou de remerciement à tous ceux qui nous
soutiennent depuis le début de notre aventure.
Salvatore Biddau (directeur de collection). »
Bonjour. Je viens de recevoir l’album : très bel ouvrage, beau travail de restauration et couleurs impeccables. C’est vraiment ce que j’attendais de cette collection. Continuez dans cette voie.
Mon seul regret : une année pour le volume suivant, c’est long.
Bien cordialement
On peut rouspéter, et ceci, et cela, c’est toujours facile : j’ai bien aimé cet album et l’initiative de réédition de ces anciens trésors est très louable. On n’est pas obligé de l’acheter, MERCI à Fordis éditeur et que la force soit avec lui ! Vite-vite la suite, vite-vite de retrouver un peu de ces rêves de mon adolescence, que Jean-Michel a si abondamment nourri !
Je me souviens que dans les années 70 l’hebdomadaire TIntin avait publié une aventure de Guy Lebleu. Mais comme vous n’en faites pas mention dans votre article, je me demande si je ne l’ai pas rêvé ou si je n’ai pas confondu Tintin et Pilote.Tout ça est si loin…
Grace au site http://www.bdoubliees.com, tout n’est plus si loin.