« L’Aigle des mers T1 : Atlantique 1916 » par Enea Riboldi et Philippe Thirault

Si vous avez aimé « Cap Horn », la saga en Terre de feu écrite par Christian Perrissin pour le dessinateur italien Enea Riboldi, vous serez enchanté de reprendre la mer en sa compagnie, cette fois-ci avec la complicité au scénario de Philippe Thirault. Un récit maritime romanesque, une histoire d’amour et de sang, avec en toile de fond la Première Guerre mondiale.

Océan Atlantique, 1916. Le comte Hugo Von Krüger, commandant du voilier allemand Le Seeadler,recherche les navires commerciaux ennemis parcourant l’Atlantique, afin de s’emparer de leurs cargaisons avant de les couler. Aux ordres du Kaiser, l’homme, qui dans une vie d’aventurier a parcouru toutes les mers, complique le ravitaillement des alliés, tout en se livrant à une activité où il demeure libre. Hugo s’enorgueillit de mener ses combats de guerre sans jamais faire une victime, recueillant à son bord les passagers des bateaux coulés. C’est le cas du bouillant Monsieur de Luynes, armateur de l’Antonin, et de sa fille Pénélope, capturés par le voilier corsaire allemand. La belle jeune femme au caractère bien trempé devient la maîtresse de l’aristocrate des mers. Entre le Commandant et sa prisonnière, promise par son père à épouser un vieil armateur, nait une passion irrésistible. Une mutinerie organisée à bord du trois-mâts par les prisonniers français, contraint cependant Von Krüger à se lancer dans un sanglant combat où il va devoir déroger à son code d’honneur.

Inspiré de la biographie du comte Félix Von Luckner (1881/1966), baptisé « le dernier des corsaires », ce récit riche en rebondissements mêle avec habileté scènes d’action et séquences intimistes. Philippe Thirault (« Miss », « Mille visages », « Les Profondeurs de la Terre ») parvient à tenir ses lecteurs en haleine sans jamais mettre pied à terre, avec pour seuls décors l’immensité de l’océan et l’exiguïté du voilier. Enea Riboldi (né en 1954), après une solide carrière de dessinateur et d’illustrateur en Italie s’impose en France avec « Vol solitaire » puis signe « Cap Horn » aux Humanoïdes associés à partir de 2005. Passionné de navigation, il apporte authenticité et souci du détail aux planches de ce récit qui sentent bon les embruns. Le second et dernier chapitre de « L’Aigle des mers » sera publié en septembre prochain. Notons qu’une édition limitée à 300 exemplaires a été réalisée par les Humanoïdes associés, offerte aux journalistes et aux libraires. Un futur collector.

Henri FILIPPINI

« L’Aigle des mers T1 : Atlantique 1916 » par Enea Riboldi et Philippe Thirault

Les Humanoïdes associés (14,50 €) – ISBN : 9782731673760

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Une réponse à « L’Aigle des mers T1 : Atlantique 1916 » par Enea Riboldi et Philippe Thirault

  1. Maurice Mottoulle dit :

    Le personnage de Von Luckner a aussi à l’origine d’un feuilleton tv dans les années 70 (me semble t’il) intitulé « Trois mats pour l’aventure » auquel a participer J.M. Charlier comme scénariste de plusieurs épisodes.

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