« Love Under Arrest » T1 par Maki Miyoshi

« Love Under Arrest » est la première série à succés de Maki Miyoshi. Sacré meilleure shojo manga de 2017, ce titre a en effet un énorme potentiel de séduction, surtout auprès des collégiennes. Une histoire simple, mais prenante et agrémentée de dessins clairs : c’est, visiblement, une recette qui a su séduire les lecteurs. Le public français va-t-il être également conquis ?

Policeman & Jyoshi Kousei (P & JK) de Hiroki Ryuichi avec Kamenashi Kazuya (Sagano Kota), Tsuchiya Tao (Motoya Kako)

Afin de se trouver un bon parti, la soeur de Mikado a organisé une rencontre entre ses amies féminines et la gent masculine. Malheureusement, il leur manque deux filles. Mikado, seize ans demande donc à son amie Kako de l’accompagner pour remplir le quota. Par contre, il ne faudra pas oublier de se faire passer pour des jeunes filles de vingt-deux ans. Assise à coté de Kôta, un jeune homme de vingt-trois ans, elle est toute intimidée. Surtout quand on lui propose de boire de l’alcool, ce qui est formellement interdit pour les mineurs. Du coup, elle est tiraillée entre le fait de contourner la loi ou avouer ne pas être en âge de boire. Voyant la jeune fille gênée, Kôta vient à sa rescousse en engloutissant le verre. Une fois la soirée finie, tous deux se retrouvent dehors en tête à tête. Maladroite, Kako va divulguer son âge. Dès cet instant, Kôta va changer d’attitude et renvoyer la jeune lycéenne chez elle en taxi. C’est en le revoyant le lendemain en uniforme de la police qu’elle comprend qu’un agent au service de la loi ne peut la transgresser pour vivre une histoire d’amour avec une mineure.

Plébiscité par les libraires japonais dés 2014 en recevant le « prix des employés nationaux des librairies », l’audience de la série n’a fait que croître au fil du temps : plus d’un million d’exemplaires pour les cinq premiers volumes puis plus de deux millions dés le huitième volume. Bref, un succès qui ne se dément pas au point qu’un film avec acteur est sorti au cinéma en 2017.

La réussite de Maki Miyoshi est arrivée avec « Love Under Arrest », seulement trois ans après ses débuts en 2011 avec de courtes histoires, comme c’est la règle pour une dessinatrice débutante. Et le succès ne se dément pas puisque la série en est à son huitième volume, au moment ou j’écris ces lignes. Il faut dire que tous les ingrédients sont réunis pour faire une bonne histoire : un beau jeune homme, une jeune fille ingénue, une intrigue secondaire, le rappel à la loi, des tensions, de l’amour, des personnages au coeur tendre, mais surtout vrai, etc. C’est surtout le talent de Maki Miyoshi qu’il faut saluer, elle a su placer tout cela minutieusement pour faire monter la sauce, au lieu de tout fourrer dans un shaker sans attention particulière. Le dessin est simple, très clair, les personnages sont extrêmement expressifs et les cases alternent avec parcimonie entre plans d’ensemble et gros plans pour renforcer les émotions. Du coup, le lecteur suit aisément l’évolution des personnages et comprend immédiatement les enjeux sans avoir besoin d’explications supplémentaires.

« Love Under Arrest » part d’un scénario que l’on a l’impression d’avoir déjà vu et revu. Pourtant, la manière dont l’histoire est amenée fait toute la différence. C’est simple, c’est beau et surtout c’est charmant.

Gwenaël JACQUET

« Love Under Arrest » T1 par Maki Miyoshi
Éditions Delcourt (6,99 €) – ISBN : 978-2-7560-7576-1

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