« Journal d’un enfant de lune » par Anne-Lise Nalin et Joris Chamblin

La bande dessinée est un excellent moyen pour évoquer et mettre en avant certains thèmes sociétaux ou problèmes humanitaires peu médiatisés. Ainsi, le scénariste de l’excellente série jeunesse multiprimée « Les Carnets de Cerise » a longuement mûri un projet qui lui tenait particulièrement à cœur : utiliser sa plume pour sensibiliser les lecteurs à la situation des jeunes gens atteints de la maladie de la peau appelée Xeroderma Pigmentosum, plus connue comme la maladie des enfants de la lune.

Il a ainsi échafaudé un scénario, aussi éclairant qu’émouvant, mettant en scène une adolescente qui découvre l’existence de ce mal génétique héréditaire : ceux qui en sont atteints ne peuvent non seulement pas recevoir la lumière du soleil, mais aussi la moindre forme de rayon ultra-violet, car cela risque d’entraîner diverses lésions cutanées et de développer des cancers de la peau. Pour pouvoir évoluer normalement, ces malades sont nombreux à profiter de la nuit pour déambuler ou simplement pouvoir contempler le ciel étoilé.

Jusque-là insouciante et révoltée, Morgane est une ado qui vient d’emménager dans une nouvelle maison, avec ses parents et son petit frère qu’on l’oblige à garder le temps des travaux : et cela ne l’enchante guère. En déballant les cartons, elle tombe sur un journal intime dissimulé derrière un radiateur. Il s’agit de celui de Maxime, l’un de ces enfants de la lune. Profondément touchée par le récit vibrant de ce jeune homme de 17 ans, Morgane change alors radicalement son attitude : elle tente de retrouver la trace de ce mystérieux bellâtre qui a également laissé une photo de lui dans son journal, décidant de s’investir dans une association venant en aide aux enfants de la lune.

Cette quête passionnante est remarquablement mise en images par la jeune illustratrice free-lance Anne-Lise Nalin (révélation blog en 2010) : après une participation au concours annuel de Manolosanctis, elle est sélectionnée pour participer au collectif « Vivre dessous » en 2011. Depuis, elle travaille pour différents éditeurs comme Bayard, Milan, Delcourt, Fleurus, Syros, Regeot, Dupuis et donc Dimitri Kennes, l’heureux éditeur de cette belle histoire.

Dimitri Kennes est entré dans le monde de l’édition au sein des éditions Dupuis en 1997. En 2009, il fonde Mad Fabrik avec Midam, puis démarre l’aventure Kennes Éditions 4 ans plus tard ; adaptant notamment la série best-seller de roman « La Vie compliquée de Léa Olivier » de Catherine Girard-Audet.

Gilles RATIER 

« Journal d’un enfant de lune » par Anne-Lise Nalin et Joris Chamblin

Éditions Kennes (14,95 €) — ISBN : 978-2-8758-0437-2

Galerie

Une réponse à « Journal d’un enfant de lune » par Anne-Lise Nalin et Joris Chamblin

  1. BARRE dit :

    Un bien bel album, je l’ai lu tout récemment, et c’est vrai que l’on découvre cette maladie hallucinante, à peine croyable, et pourtant terriblement handicapante. Un album prenant et intelligent, sur un sujet difficile mais bien maitrisé.

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