« Sara Lone » sauvée par les édinautes !

L’aventure éditoriale de « Sara Lone » est aussi haletante que celle de l’héroïne de ce passionnant thriller classique. La décision de mettre en chantier un nouvel album demande un parcours financier heureusement de plus en plus rapide pour Sara Lone. Grâce aux édinautes lecteurs, enthousiasmés par cette fille aux prises avec ses démons, la série en quatre épisodes sera bouclée. Retour sur ce petit miracle éditorial.

Au début des années 1960, la belle Sara Lone est danseuse dans un cabaret miteux de La Nouvelle-Orléans. Elle retourne dans son Texas natal après l’assassinat de son père, afin de reprendre son entreprise de pêcherie artisanale, désormais aux mains de la mafia locale. Victime d’un chantage, elle est recrutée pour ses talents de tireuse par l’implacable Vandoorne, alias Janus. Elle devient alors un agent dormant de la CIA sous le code 7047. Sa future mission : participer à un complot, qui doit mettre un terme au mandat du président Kennedy.

Ce troisième épisode, qui se déroule un an avant l’assassinat, évoque la formation de Sara Lone pendant que de hauts dignitaires sont prêts à tout pour discréditer aux yeux du monde le régime communiste cubain. Érik Arnoux, surtout connu pour ses récits historiques (« Timon des blés », « Sophaletta »), qui a déjà tâté du thriller avec l’excellent « Celadon Run » (quatre albums aux éditions Glénat), est ici épaulé par un jeune dessinateur prometteur : David Morancho, repéré sur le site bdparadisio

Contacté dès 2005 par Érik Arnoux, David Morancho attaquera les premières pages de « Sara Lone » seulement en 2011, après le succès du budget nécessaire bouclé en neuf mois grâce aux édinautes du jeune site en crowdfunding Sandawe (sandawe.com), créé par Patrick Pinchart. Le deuxième volume fut réalisé avec un budget réduit de 40 000 euros, bouclé en 11 mois. Cette fois, moins de cent heures (4 jours) et seulement 453 souscripteurs ont été nécessaires pour boucler le financement du 3ème tome qui vient de sortir. Quant au 4ème et ultime chapitre, son budget de 50 000 euros été d’ores et déjà été acquis en un mois.

Coup de cœur de nombreux libraires, meilleure série BD au festival du polar de Cognac, prix du meilleur scénario au festival de Nîmes, « Sara Lone » est une exception dans l’édition participative, où les ventes demeurent souvent faibles ; voir aussi la chronique du tome 1 par Gilles Ratier sur notre site : « Sara Lone T1 : Pinky Princess » par David Morancho et Erik Arnoux.

Un ex-libris imprimé sur papier vergé 300 gr au tirage limité est offert par les libraires aux acheteurs de l’album. Un tirage à 500 exemplaires signés et numérotés, complété d’un dossier de huit pages et d’un ex-libris a été réalisé à destination des édinautes souscripteurs et des auteurs. Ils le méritent, tous acteurs de cette belle aventure éditoriale.

Henri FILIPPINI

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3 réponses à « Sara Lone » sauvée par les édinautes !

  1. Erik A dit :

    Merci Henri…

  2. Erik A dit :

    Juste le 2, 40 000 en 11 mois, c’est le t3 qui a été financé en 4 jours.

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