« Pat’Apouf » de Gervy, une bande dessinée typique de son temps : première partie

Au début de 1938, le père assomptionniste Roger Guichardan (1) demande à Gervy, de son vrai nom Yves Desdemaines-Hugon (2), des planches de bande dessinée pour l’hebdomadaire Le Pèlerin, publication de La Maison de la Bonne Presse, dont il est le rédacteur en chef. Gervy crée alors le personnage de Pat’Apouf, détective. Et, le 17 février 1938, il soumet au père Guichardan la première histoire de son nouveau personnage, qui paraîtra dans Le Pèlerin du 6 mars. Le succès sera tel que Gervy se verra chargé d’en multiplier les aventures, ce qu’il fera jusqu’en 1973.

Jamais les lecteurs ne bouderont la série, et ce, même quand, après le retrait de Gervy, elle sera prise en mains, successivement, par Jean Ache (1973-1985), Michel Conversin (1985-1988), Gulcis et Jean-Philippe Ballofet (1988-1990), avec d’inévitables changements. Publiée sous forme de planches dans Le Pèlerin, elle le sera également sous forme d’albums par les éditions Bonne Presse : 16 titres de 1946 à 1959 pour la période Gervy.

« Pat’Apouf »est particulièrement représentatif des séries de bandes dessinées de son temps. Tombée dans l’oubli après son arrêt en 1991, elle a été redécouverte et rééditée sous forme d’albums par les éditions du Triomphe, à partir de 2005.

Dernière planche de Gervy sur « Pat'Apouf », publiée dans Le Pélerin du 27 mai 1973.

« Pat'Apouf » aux éditions du Triomphe.

Dominique Petitfaux, historien de la bande dessinée, ayant très bien exposé l’histoire, ainsi que les différentes phases et les caractères généraux de l’œuvre majeure de Gervy3, nous nous bornerons, ici, à en mettre en relief les aspects à la fois les plus significatifs et les plus discutables. Nous limiterons notre examen aux œuvres de Gervy lui-même, laissant de côté celles de ses successeurs.

Un héros positif d’aspect quelconque

Lorsqu’il apparaît pour la première fois, dans Le Pèlerin du 6 mars 1938, « le célèbre détective Pat’Apouf, confortablement installé dans son bureau à Lang Prabang (Haut-Laos), parcourt d’un œil distrait les journaux du matin », les pieds posés sur sa table de travail, fumant un cigare et semblant se complaire dans une douillette oisiveté. Il porte alors une simple chemisette beige, un assez grossier pantalon bleu, des bottes couleur ocre, et arbore une belle bedaine.

Première planche de Gervy sur « Pat'Apouf », publiée dans Le Pélerin du 6 mars 1938.

Par la suite, Pat’Apouf est moins rond et un peu plus « carré » et droit qu’à ses débuts. Revenu en France, il porte une veste noire, un pantalon blanc ou beige clair suivant les cas, un gilet rouge à boutons, une cravate à rayures noires et jaunes et de gros souliers d’une couleur oscillant entre le marron et l’ocre. Et il s’embourgeoise : il a, à son service, un domestique stylé (Baptiste, puis Firmin) portant un gilet rayé jaune et noir. Cependant, cet embourgeoisement a ses limites : la maison de Pat’Apouf semble être un simple pavillon avec un jardin, situé vraisemblablement à la campagne4, et son ameublement n’a rien de luxueux (on est loin de Moulinsart) ; et l’on peut s’étonner de voir un domestique d’allure haut de gamme dans un intérieur aussi modeste. Ce domestique finira d’ailleurs par disparaître, Gervy considérant que l’évolution générale de la société rendait sa présence désuète5.Quant à la tenue vestimentaire du détective, elle signale plutôt le petit bourgeois que le grand.

« Pat’Apouf chasse les grands fauves ».

« Pat’Apouf au village ».

La notoriété de Pat’Apouf

Pat’Apouf est connu de tout le monde. Il suffit qu’il décline son identité pour que ses interlocuteurs, qu’ils soient ou non policiers, manifestent une surprise teintée d’admiration et de déférence, devant « Pat’Apouf, le célèbre détective »6.

Signe de cette notoriété : ce sont souvent des gens fortunés qui sollicitent les services de Pat’Apouf.

Il arrive également que, pour les mêmes raisons, la police, ou encore des autorités diplomatiques fassent appel à lui.

« Pat’Apouf et les contrebandiers ».

« Pat’Apouf explore les Roches-Rouges ».

Détective ou inspecteur de police ?

Cette reconnaissance générale, et les avantages en découlant, interroge sur le statut professionnel de Pat’Apouf. Est-il un grand détective, auquel recourent les particuliers comme les autorités officielles à la manière de Sherlock Holmes ou d’Hercule Poirot, ou un fonctionnaire de police d’élite ? Si la première hypothèse paraît probable (il semble travailler en « libéral », et ne pas avoir de grade ni de supérieur hiérarchique), il est tout de même curieux que Pat’Apouf présente sa carte comme le ferait un officier de police, et que la simple mention de son identité suffise à lui assurer la collaboration de gendarmes ou de policiers. Il lui arrive même de se présenter ouvertement comme étant de la police. Alors, détective ou inspecteur ? La question n’est pas tranchée, et n’a sans doute guère d’importance.

« Pat’Apouf et le vol des bijoux ».

En fait, pour Gervy comme pour son public, le statut réel du héros importe peu, de la même manière que, dans d’autres séries de l’époque, le statut précis et la spécialité exacte d’un savant de fiction ne comptent pas, et que son auteur ne se gêne pas pour le faire se consacrer aux sciences les plus diverses (cf., dans « Tintin », les professeurs Tournesol et Cantonneau7, ou dans « Nic et Mino », le professeur Zaparelli8).

C’est une caractéristique de la bande dessinée de la période 1930-1970 : peu importe que celui qui s’attaque aux « méchants » soit un policier ou un détective, et un savant soit omniscient.

L’important est la vocation de Pat’Apouf à poursuivre des malfaisants, que ces derniers soient des gangsters, des espions, des comploteurs politiques , ou encore des savants fous.

« Pat’Apouf et l’affaire Hourtin ».

« Pat’Apouf et l’affaire Hourtin ».

Un aventurier

Mieux, ce qui prévaut en Pat’Apouf, c’est sa vocation d’aventurier.

Celle-ci est d’ailleurs telle, que ce n’est pas toujours en tant que détective que notre héros est sollicité, mais en tant que compagnon expérimenté et capable d’affronter des risques.

Ainsi, Jacques Hourtin demande à Pat’Apouf de l’accompagner en Amérique du Sud, non pour mener une enquête, mais en raison de sa connaissance de cette partie du monde ; de même, le milliardaire John Will l’engage, pour un safari en Afrique, en raison de sa connaissance de ce continent et de son habileté au maniement de la carabine.

« Pat’Apouf chasse les grands fauves ».

« Pat’Apouf explore les Roches-Rouges ».

Aussi intelligent que vigoureux

Chez Pat’Apouf, le héros prévaut donc nettement sur le détective. En cela, Gervy va au rebours des raisons initiales qui l’ont amené à concevoir son personnage. En effet, expliquant en 1958, au père Guichardan, son intention profonde, en créant Pat’Apouf, il déclarait avoir voulu donner le jour à « un personnage jovial, plaisant, surtout humain, avec ses qualités et ses défauts » ; et il ajoutait : « Au diable le surhomme infaillible, à qui toujours tout réussit. »9 Aussi, dessina-t-il un homme d’âge mûr, au physique banal, tout en rondeur, avec une bonne bouille et un bedon généreux, brun, avec une houppe rebelle à la Tintin, et affublé d’un nom évoquant la lourdeur et la maladresse. Seulement voilà, malgré les apparences, Pat’Apouf se révèle tout le contraire de ce que suggèrent son physique et son nom. Il paraît bien n’avoir que des qualités. Il se révèle, tout au long de la série, très intelligent, très observateur, doué d’une grande force de raisonnement, d’analyse et de déduction, sachant découvrir les repaires et les mécanismes d’accès les plus dissimulés,

« Pat’Apouf contre les gangsters ».

« Pat’Apouf au village ».

plein de ressources, toujours apte à se tirer, avec les moyens du bord, des situations les plus critiques, débordant d’imagination et de savoir-faire, capable de ruse à l’égard de ses adversaires.

Et, avec cela, il est instruit, possède des connaissances étendues en géographie et en sciences naturelles, bénéficie de l’expérience que lui ont donnée de nombreux voyages.

Enfin, malgré son embonpoint, il a des muscles et une vigueur physique extraordinaire pour un homme de son âge .

« Pat’Apouf aux Antipodes ».

On le croirait familier de la pratique des sports et de l’entraînement militaire : il est vrai qu’il se targue d’un passé de pilote de chasse durant la guerre .

« Pat’Apouf et l’affaire Hourtin ».

Les qualités morales ne lui manquent pas davantage : il est non seulement « jovial » et « bon vivant », comme le voulait Gervy, mais également honnête, généreux et courageux. En fait, son seul défaut est son physique, qui ne paie pas de mine. C’est, là encore, une caractéristique générale de la bande dessinée de l’époque : le héros n’y est pas un bel homme ou un beau garçon, et brille plutôt par son intelligence et son aptitude à affronter victorieusement les dangers et les ennemis : Tintin, petit et fluet, en donne le meilleur exemple ; Astérix, « nabot aux moustaches jaunes et à l’âge indéfini », en fournit un autre, différent. Proche de Tintin ou d’Astérix, Pat’Apouf ne l’est pas de ces antihéros sympathiques, perclus de défauts et devenant des héros malgré eux, que seront, un peu plus tard, Gaston Lagaffe ou Achille Talon. Il est bien de son temps, et quoique n’ayant rien d’un Adonis, il reste un héros positif « infaillible », et  « à qui tout réussit ».

« Pat’Apouf aux Antipodes ».

Et, comme les héros de son temps, il est seul au monde : on ne lui connaît aucune parenté et n’a pas de compagne. C’est ici le moment de signaler que chez Gervy comme chez Hergé, les femmes sont absentes, ou alors rares, d’apparitions fugaces, et cantonnées à des rôles secondaires. Les auteurs de bandes dessinées de ce temps, pénétrés des normes éthiques d’alors, rétives à la mise en scène de la femme, s’imposaient cette restriction10.

Ce n’est qu’assez tardivement que Pat’Apouf intégrera à sa vie le jeune Jacky, à titre de fils adoptif. Et sa solitude s’étend également au plan professionnel : il semble bien travailler quand il veut, et toujours seul (jusqu’à sa rencontre avec Jacky), même lorsqu’il est requis par une autorité policière ou diplomatique.

Un bon vivant modéré

Du bon vivant, Pat’Apouf a quelques traits, mais discrets. Il aime manifestement les vacances (à tel point que plus d’une de ses aventures commence alors qu’il est en vacances), et il les met à profit pour changer d’air, visiter des régions éloignées de la sienne, se promener dans la nature, s’installer confortablement dans un bon hôtel. Une de ses aventures s’appelle, d’ailleurs, « Pat’Apouf en vacances ».

« Pat’Apouf au village ».

« Pat’Apouf explore les Roches-Rouges ».

Il apprécie la bonne chère et le bon vin, mais n’en abuse pas. À vrai dire, ce penchant se manifestera davantage avec les successeurs de Gervy. Il fume, mais ne semble pas un fumeur invétéré.

Une morale rigoureuse

Pat’Apouf a les limites de l’éthique de son époque. Il manifeste de la dureté à l’égard de certains de ses ennemis, allant jusqu’à les tuer délibérément (dans l’épisode « Pat’Apouf en Uruguay », par exemple), ou à voir dans leur mort violente un juste châtiment (idem). De ce point de vue, il observe une morale conservatrice et catholique rigoureuse, suivant laquelle les méchants reçoivent leur punition, suivant la volonté divine. Il laisse d’ailleurs nettement entendre que Dieu est toujours au-dessus des hommes, susceptible de les punir de leurs méfaits, et leur demandant des comptes dans l’au-delà.

 À suivre…

Yves MOREL

« Pat’Apouf en Uruguay ».

1 Ce prêtre original (1906-1985) eut le souci de moderniser Le Pèlerin, notamment en y incluant des planches de bande dessinée, et fut, sous l’Occupation, un résistant actif qui échappa de justesse aux griffes de la Gestapo. Docteur en théologie, médiéviste, érudit, essayiste, il publia, sous le pseudonyme de Jacques Ouvard, à partir de 1959, une série de romans policiers ayant pour héros un ecclésiastique, le frère Boileau.

2 (1908-1998). Son pseudonyme, Gervy résulte de l’addition des trois premières lettres du prénom de son épouse, Germaine, et des deux premières, en ordre inversé, de son prénom, Yves.

3 Cf sa préface à « Pat’Apouf au village », éditions du Triomphe, 2010, p. 3 à 8.

4 Dans « Pat’Apouf et l’affaire Hourtin », le détective possède également (à moins qu’il ne la loue), une maison de bois située dans un îlot isolé.

5 Cf « Pat’Apouf contre les gangsters », éditions du Triomphe, p. 3 (préface de Dominique Petitfaux).

6 On relève toutefois une exception à cette unanime et déférente reconnaissance : dans « Pat’Apouf explore les Roches Rouges », un gendarme soupçonneux n’a visiblement jamais entendu parler de Pat’Apouf, et ne se laisse pas convaincre par la présentation de sa carte : « Pat’Apouf, détective. Ouais, ouais, à d’autres. De faux papiers, naturellement ».

« Pat’Apouf explore les Roches Rouges ».

7 Dans « Tintin », le professeur Tournesol se consacre successivement à la création d’un sous-marin (« Le Trésor de Rackam le Rouge »), tantôt à celle d’une fusée lunaire (« Objectif Lune »), à l’invention d’une redoutable arme de destruction (« L’Affaire Tournesol »), à la mise au point de patins à roulettes motorisés (« Coke en stock »), à l’introduction de la couleur dans un poste de télévision (« Les Bijoux de la Castafiore »), et à l’élaboration d’une substance propre à engendrer l’allergie à l’alcool (« Tintin et les Picaros »). Et il déclare, dans « Les Sept boules de cristal », qu’il a effectué toutes ses études avec son vieil ami, le professeur Bergamotte, qui, lui, est non pas physicien, mais ethnologue spécialiste des anciennes civilisations d’Amérique du Sud (!). Le professeur Paul Cantonneau, lui, personnage très secondaire, participe d’abord à une mission d’étude d’un astéroïde échoué dans l’Océan arctique (« L’Étoile mystérieuse »), puis à une expédition ethnologique et archéologique au Pérou (« Les Sept boules de cristal »).

8 Au fil des aventures de Nic et Mino, le professeur Zaparelli se consacre aux études les plus disparates : archéologie, agronomie et biologie, et même maculologie (une spécialité à la scientificité plus que discutable).

9 Propos relaté par Dominique Petitfaux, dans une préface à « Pat’Apouf au village », éditons du Triomphe, 2010, page 3-4.

10 Une des manifestations les plus cocasses de cette inhibition est donné par André Franquin qui, lorsqu’il créa le personnage de Seccotine, en 1953, dans l’entourage de Spirou et Fantasio, la dessina d’une façon aussi peu féminine que possible, se gardant de lui donner des formes qui eussent paru trop suggestives, en ce temps. Il fallut attendre Tome et Janry, au début des années 1980, pour que Seccotine arborât des formes de femme et des pantalons et tee-shirtsmoulants.

Trois albums de « Pat'Apouf » par Gervy édités par la Bonne Presse entre 1958 et 1959, mais non réédités par les éditions du Triomphe.

Galerie

11 réponses à « Pat’Apouf » de Gervy, une bande dessinée typique de son temps : première partie

  1. Dominique PETITFAUX dit :

    Merci à Yves Morel de n’avoir pas oublié Pat’Apouf, l’une des bandes dessinées les plus lues et les plus aimées dans les années 1940-1970. Les éditions du Triomphe ont prévu d’éditer en 15 volumes l’intégrale des années 1946-1959 (car pour beaucoup c’est la période la plus intéressante). 12 albums sont déjà parus, le 13e, « Pat’Apouf et le gang des diamants », est pour avril 2018.

    • PATYDOC dit :

      Un grand auteur dont les lecteurs du Pèlerin (qu’on trouvait chez nos grand-mères…) se souviennent bien . Les années 60-70 sont bien mieux dessinées que les années précédentes, et auraient mérité d’avoir l’honneur d’être rééditées avant les épisodes plus anciens, contrairement à ce que vous dites ( et les ventes auraient été meilleures, je pense).

  2. Demongeot dit :

    D autres albums sont parus de jean ache en particulier,librairie cahier bleu en vente sur eBay.

  3. TARDIVEL Dominique dit :

    Oui, il y a de très bons épisodes de « Pat’ Apouf » dans les années soixante : en 1960-62 notamment, en 1963 et dans les années 67-70.

    • Dominique PETITFAUX dit :

      Quelle est la meilleure période de Pat’Apouf ? J’ai reçu des témoignages divers, et j’ai l’impression que c’est souvent l’époque où le lecteur a découvert la série…
      Une bonne nouvelle : les éditions du Triomphe m’ont donné leur accord pour aller au-delà de l’album n°15, « Pat’Apouf en Boldovie » (à paraître en avril 2020), qui reprend un épisode de 1959. On peut donc espérer que les histoires des années 1960-1963 seront disponibles en albums…
      J’aurais aimé bien sûr pouvoir réaliser une intégrale 1938-1990, mais les éditions du Triomphe ne désirant publier qu’un seul album par an, il me fallait choisir, et j’avais alors opté pour les années 1946-1959, qui sont celles des dernières aventures de Pat’Apouf en solitaire puis des premières histoires avec Jacky.
      Quant aux histoires de Jean Ache, le libraire et éditeur de Nancy « Le Cahier Bleu » les reprend en albums, dans l’ordre chronologique. Douze albums ont déjà paru (le plus récent est « Razzia chez les Mayas », une histoire de 1980).

      • MARAVAL dit :

        Bonjour M.PETIFAUX. Merci tout d’abord pour vos commentaires précieux inclus dans les merveilleux albums réédités par les Editions du Triomphe. Au dos de l’album « Pat’Apouf en Boldovie » republié en avril 2020, il est indiqué à paraître « Pat’Apouf chez les Rasmaniens ». Je suppose qu’il s’agit d’une prévision de sortie pour 2021 qui débutera la sortie en albums « inédits » des histoires dessinées par Gervy dans les années 60. Toutefois, je souhaiterais vous interroger sur un « véritable patrimoine » en péril, à savoir les histoires publiées dans la revue Le Foyer Bonne Presse (Pat’Apouf et la Bande à Chico (1941-1942), Pat’Apouf dans l’île des pirates (1942-1943) très rares et donc vendus à des prix irraisonnables et Pat’Apouf au Brésil (sans titre en réalité) (1943-1944). Peut-on espérer les voir sauver de l’oubli un jour par le biais des planches, je l’espère, conservées par M.Daniel PHILIPRONT , ami fidèle de Gervy ?

        • Dominique PETITFAUX dit :

          Merci de l’intérêt que vous portez à mes recherches.
          Oui, l’album « Pat’Apouf chez les Rasmaniens », dont la parution au Triomphe est prévue en avril 2021, correspond à l’épisode qui suit « Pat’Apouf en Boldovie ».
          Comme je l’ai écrit, sachant dès l’origine que je ne pourrais pas tout publier, j’ai dû faire un choix, qui a été de partir de 1946 et d’aller ensuite le plus loin possible. Je ne sais d’ailleurs pas jusqu’où j’irai…
          C’est évidemment dommage pour les épisodes parus dans « Le Foyer », pour lesquels aucune publication n’est actuellement prévue.
          Monsieur Daniel Philipront, qui est un ami, est l’ayant droit de Gervy, mais ne participe pas à la fabrication des albums du Triomphe, qui sont réalisés à partir de ma collection du « Pèlerin ».
          Je vous signale enfin que j’ai écrit récemment plusieurs articles sur Gervy et sur Pat’Apouf, à paraître en principe en 2021 dans la revue « Hop ! ».
          Cordialement,
          Dominique Petitfaux

  4. MARAVAL dit :

    Merci pour ces précisions. Puis-je savoir si vous possédez l’intégralité des planches de Gervy parues dans le Foyer entre le 1940 et 1944 ? Si oui, quelle chance ! A l’aide de la visualisation des planches de cette période vendues sur divers sites internet, j’ai refait un pointage et j’ai découvert que la planche n° 40 qui termine l’histoire Pat’Apouf dans les glaces (40 planches) a été publié dans la revue Le Foyer du 10/08/1941 et non pas dans celle du 10/07/1941 comme c’est indiqué dans la réédition du Triomphe Pat’Apouf au village. Le 10/07/1941 ne correspond d’ailleurs pas à un dimanche, jour de parution de cette revue. Du coup, Pat’Apour et la bande à Chico (36 planches) démarre à la planche 41 dans la revue du 17/08/1941 et se termine bien à la planche 76 dans la revue du 19/04/1942. La 3ème histoire, Pat’Apouf dans l’île des pirates (62 planches) commence à la planche 77 dans la revue du 26/04/1942 et se termine bien par la planche 138 dans la revue du 04/07/1943. Toutefois, il y a eu un soucis dans la publication car la planche 112 a été publiée dans la revue du 27/12/1942 et la planche 114 n’a été publiée que le 17/01/1943. Il y a donc eu un loupé de publication et je ne sais pas si la planche 113 , que je n’ai pas pu visionner, a été publiée le 03 01/1943 ou le 10/01/1943. Mais quoi qu’il en soit un de ces deux Dimanche n’a pas fait l’objet d’une publication de planche de Pat’Apouf ! Pour finir, la quatrième et dernière histoire, sans titre que j’ai surnommée Pat’Apouf au Brésil, elle commence bien à la planche 139 du 11/07/1943 mais s’il a bien existé 49 planches et si tous les Dimanche ont été honorés dans planche inédite cela nous mène au 11/06/1944 et non pas au 29/10/1944. Si c’est avéré, Gervy n’aurait donc pas été publié pendant toute une année par la suite puisque le retour de Pat’Apouf dans le Pèlerin sera datée du 16/06/1945 (Pat’Apouf et le Marché noir). Cordialement. Jean-Luc MARAVAL

    • Dominique PETITFAUX dit :

      Je vois que vous êtes passionné par cette période où « Le Pèlerin » était devenu « Le Foyer »… Voici les réponses à vos questions.
      Comme vous l’écrivez, « Pat’Apouf dans les glaces » s’est terminé au n° 3340 du 10-8-1940. La mention « 10-7-40″ est probablement une faute de frappe de ma part !
      Pas de problème avec les dates que vous donnez pour « PA et la bande à Chico » et « PA et l’île des pirates ». Pour cette dernière histoire, la planche 113 a paru dans le n° du 3 janvier 1943, et il n’y a pas eu de n° du « Foyer » le 10 janvier 1943.
      La dernière histoire a commencé le 11-7-1943 et s’est terminée avec le dernier n° du « Foyer », daté du 29-10-1944. Il y a eu seulement 49 planches dans cette période, car à cause de la pénurie de papier « Le Foyer » n’a paru qu’une semaine sur deux après le n° du 9 janvier 1944. Le numéro du 29-10-1944 comporte les planches 186 et 187.
      Voilà, vous savez tout…
      D. P.

  5. MARAVAL dit :

    Merci beaucoup pour vos précisions. J’ai donc mis à jour mes tablettes. Maintenant, mon plaisir serait de pouvoir enfin lire ces histoires, même si je ne les ai pas en album…Jean-Luc MARAVAL

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