Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Hop !, toujours nostalgique et on aime ça !

Louis Cance signe une nouvelle fois une performance avec la parution de ce formidable n° 153 de Hop !, lequel consacre un copieux dossier au dessinateur et syndicaliste Pierre Le Goff.
Né en 1932 à Paris, Pierre Le Goff publie ses premiers dessins en 1949 dans les journaux de la Société française de presse illustrée (SFPI), dirigée par l’impitoyable Jean Chapelle. C’est le début d’une riche carrière qui le conduira de Zorro à Vaillant, en passant par les poches des éditions Mon Journal, Hurrah !, L’Intrépide, Téméraire, Francs-Jeux, Télé junior, le Journal de Mickey, Pilote, Tintin, Ami-Coop… sans oublier la presse quotidienne : de Paris-Jour à l’agence Opera Mundi de Paul Winkler où il campe « Coplan » (sous le pseudonyme de Pol Greffière) et reprend les strips quotidiens de « Nimbus ».
Au cours d’un long entretien avec François Martinez, Gérard Thomassian et Évariste Blanchet, Pierre Le Goff se souvient sans concession ces temps lointains où le métier de dessinateur était un combat quotidien pour survivre. Il a aussi présidé le Syndicat national des dessinateurs de presse, dont il évoque, à l’aide de savoureuses anecdotes, les combats héroïques. Ce passionnant entretien est complété par l’impressionnante bibliographie de ce dessinateur à l’œuvre éclectique dont une partie mériterait d’être rééditée.
Le reste du sommaire est notamment consacré à la 27ème partie de la « Rétrospective Marijac » signée par Gérard Thomassian et consacrée à Frimousse magazine : journal qui a publié pendant 35 numéros de nombreuses séries anglaises, mais aussi Forest, Gloesner, Marin, Gaty, Le Guen, Mathelot, Duteurtre, Le Guen… Que du beau monde ! Guy Mouminoux (alias Dimitri) poursuit ses truculentes mémoires, évoquant son entrée au journal Pilote. On retrouve ensuite des informations, l’actualité des collectionneurs, les scoops et la rubrique « Remember » qui présente les biographies complètes des auteurs récemment disparus comme Fabrizio Busticchi, Giacomo Pueroni, Duck Edwing, Dave Hunt, Pascal Zanon, Paul Peter Porges, Jack Mendelsohn, Murray Ball, Jan Kruis, Dan Spiegle, Skip Williamson, John Watkiss, John Gillatt…
auquel se rajoute, bien entendu, les noms de ceux que nous vous avons déjà signalés comme Jirô Taniguchi, Jean-Louis Fonteneau, Giovanni Venturi, Jay Lynch, Walther Taborda, Bernie Wrightson, Jean-Luc Vernal, Pascal Garray, Raoul Giordan…
Une fois encore, Louis Cance a parfaitement rempli sa mission qui consiste à informer, exhumer et perpétuer le souvenir de ces auteurs ou de ces journaux qui ont enchanté des générations de lecteurs.
Henri FILIPPINI
Hop ! n° 153 : trimestriel, 64 pages noir et blanc, 8 € (56, Boulevard Lintilhac, 15000 Aurillac)