Des nouvelles de Sergio Bonelli Editore…

Jusqu’à l’automne dernier, nous vous informions régulièrement des nouvelles parutions en Italie chez Sergio Bonelli Editore. Un problème de réception des colis a rendu pendant quelques mois cette rubrique impossible. L’arrivée d’un énorme paquet nous permet de renouer avec les créations de cet éditeur leader en Italie, longtemps traduites en France par les poches des éditions Lug et Mon Journal. Simplifions les choses en revenant titre par titre sur ces six mois riches en parutions.

Tex Willer

Personnage phare de l’éditeur transalpin, le Ranger du Texas Tex Willer a été créé en 1948 par Gianluigi Bonelli et Aurelio Galleppini (Galep). Depuis, ses aventures se poursuivent sans interruption. Les n° 673 à 678 (superbes couvertures de Claudio Villa) proposent trois longs récits : « Il Segno di Yama » par Boselli et Civitelli, « Il Ragazzo rapitoe » par Faraci et Acciarino et « Jethro ! » par Boselli et Mastantuono (mensuel, 116 pages couleurs, 3,20 €).

Une nouvelle collection bimensuelle Classic Tex, lancée en mars dernier, permet de retrouver chronologiquement les anciens récits en couleurs pour un prix modeste (116 pages en couleurs, 2,90 €).

Notons aussi Color Tex qui propose cinq épisodes complets inédits en couleurs (semestriel, 160 pages, 6 €).

Afin de fêter le centenaire de la naissance de Galep, le créateur graphique de « Tex Willer », SBE propose « Gli Sterminatori » : un superbe album hommage cartonné de 56 pages de textes, de BD et d’illustrations (56 pages couleurs, 6,90 €).

Des albums cartonnés destinés aux libraires reprennent les meilleurs épisodes de la série. Derniers titres publiés : « Montales » par Bonelli et Galep (496 pages), « I Giustizieri di Vegas » par Boselli et Mastantuono (224 pages) et « Trapper ! » par Bonelli et Nicolo (400 pages).

« I Giustizieri di Vegas » par Boselli et Mastantuono.

Zagor

Autre grand classique de l’éditeur, la série « Zagor » met en scène le justicier de la forêt de Darkwood, flanqué de l’impayable Chico. Créée en 1961 par Nolitta (alias Sergio Bonelli) et le dessinateur Gallieno Ferri, elle est plus que jamais au rendez-vous. Trois longs épisodes ont été publiés dans les n° 667 à 672 (couvertures d’Alessandro Piccinelli qui succède à Ferri, décédé) : « Vampiri ! » par Rauch et Della Monica, « Terranova » par Burattini et Roberto Piere (un nouveau venu né en 1965) et « Il Grido della banshee » par Burattini et Piccininno (mensuel, 100 pages en noir et blanc, 3,20 €).

Maxi Zagor présente un épisode inédit, « Le Strade de New York », dessiné par Marcello Mangiantini (tous les 4 mois, 288 pages, 6,80 €), tandis que le n° 29 de Speciale Zagor publie « La Nave del mistero » : un récit d’Eccher dessiné par Sedioli et Verni (annuel, 160 pages, 5,50 €).

Un album cartonné réservé aux libraires réédite « Odisse a Americana » : une histoire de Nolita et Ferri (224 pages en couleurs).

Notons enfin que Zagor est le héros d’un album Panini proposant 276 figurines et 24 cartes, ainsi qu’une histoire inédite de « Zagor ».

« La Nave del mistero » par Gianni Sedioli, Marco Verni et Giovanni Eccher.

Martin Mystère 

Le détective de l’impossible, imaginé en 1982 par Alfredo Castelli et campé par Gianarlo Alessandrini, continue à résoudre les grandes énigmes des civilisations disparues. Notons : « Il Grande Gioco » par Castelli, « Lotti et Esposito Bros » (au n° 348), « Green Man, l’uomo verde » par Castelli et Romanini (n° 349) et « Le Dieci tribu » par Castelli, Lotti et Grimaldi au n° 350 (bimensuel, 164 pages en noir et blanc, 5,30 €).

Martin Mystère est également, depuis novembre 2016, le héros d’un mensuel en couleur (couvertures Lucio Filippucci), revenant sur le passé aventureux du personnage. Écrits par une équipe de scénaristes signant I Mysteriani, ces récits sont mis en images par Luca Maresca, Giulio Giordano, Salvator Cuffari, Rosario Raho… (mensuel, 100 pages couleurs, 4,90 €).

« Le Dieci tribu » par Castelli, Lotti et Grimaldi.

Dylan Dog

Personnage star de SBE, le héros créé en 1986 par Tiziano Sclavi continue à traquer les créatures maléfiques qui hantent les rues de Londres. Six numéros passionnants, sous de superbes couvertures de Gigi Cavenago, permettent de retrouver une solide équipe de dessinateurs : Freghieri, Mari, Ambrosini, Piccioni, Roi et Simeoni (mensuel, 100 pages en noir et blanc, 3,20 €).

Dylan Dog Color Fest : deux excellents fascicules, présentant trois courtes histoires en couleurs. Le n° 19 a pour thème les histoires noires et offre des récits signés Uzzeo et Pagliaro, Rossi et Mazzanti ou Nicolo Pellizzon. Le n° 20, sur le thème « Le Bon, la brute et la captive », ouvre ses pages à Crippa et Possenti, Baraldi et Manara ou Recchioni et Mormile (trimestriel, 100 pages en couleurs, 4,50 €). Superbe !

Dylan Dog magazine 2017 publie un épisode inédit écrit par Ostini et dessiné par Torti, une courte histoire dessinée par Pontrelli, sans oublier un rédactionnel axé sur l’horreur sous toutes ses formes (annuel, 178 pages en noir et en couleurs, 6,30 €).

Dylan Dog Old Boy n° 29 : ce maxi album réuni trois grandes histoires inédites, « Il Sorriso del l’assassino » par Gualdoni, Piccatto et Riccio, « Il Gioco del dolore » par Chiavorotti et Pennacchioli, « Il Burattinaio » par Marzano et Caretta (trois numéros par an, 292 pages en noir et blanc, 6,50 €).

Il existe aussi des albums publiant des reprises de récits, mis en couleurs pour l’occasion et destinés aux libraires et aux magasins BD. « Xabaras » vient de sortir, signé par deux auteurs historiques de la série, Sclavi et Stano (400 pages en couleurs).

Les admirateurs de Tiziano Sclavi peuvent aussi se procurer « Dopo un lungo silenzio » : son dernier récit illustré par Giancarlo Casertano, proposé lui aussi uniquement en librairies. Tout comme « Dylan Dog Diary », ouvrage évoquant les trente ans de la série avec, en complément, un récit inédit réalisé par Montanari et Grassani (album cartonné, 224 pages).

Notons enfin Il Dylan Dog, publication mensuelle en couleurs sous forme d’albums luxueux aux couvertures inédites réunissant les grands récits écrits par Tiziano Sclavi. Dernier volume publié : « Attraverso lo Specchio ».

« Dopo un lungo silenzio » par Giancarlo Casertano et Tiziano Sclavi.

Nathan Never

C’est en 1991 que les Sardes Medda, Serra et Vigna ont lancé cette saga de science-fiction, dont Nathan Never, l’agent spécial de l’agence Alfa, est le héros. Les n° 306 à 311 (couvertures de Sergio Gardo) présentent des récits signés Secchi, Gualdoni et Russo, dessinés par Giardo, Ivan Zoni, Barbati, Fabiani, Fusari, Stellato, Resinanti, Vicari et Mandanici (mensuel, 100 pages en noir et blanc, 3,20 €).

Nathan Never speciale 27 : ce hors-série propose « Gli Spiriti della Terra », une histoire d’Alessandro Russo illustrée par Russo, Chiereghin et Palomba (annuel, 164 pages en noir et blanc, 5,50 €).

Universo Alpha, le cronache di Marte : cette saga, consacrée à l’univers des agents Alfa, publie « La Caduta di Cydonia », un récit de Bepi Vigna mis en images par Giez (bimestriel, 176 en pages en noir et blanc, 6 €). Autre saga dérivée de « Nathan Never », Asteroide Argo propose « Oltre la porta del tempo » : une histoire inédite où les héros se retrouvent dans la préhistoire (annuel, 160 pages en noir et blanc, 5,50 €).

Enfin, le nouveau Maxi Nathan Never présente deux récits inédits : « Illusione mortale » et « I Cacciatori di redemption » (annuel, 292 pages en noir et blanc, 6,90 €).

On note également la réédition, sous forme d’album destiné aux libraires, de « L’Abisso delle memorie » : un long récit de Michele Medda mis en images par Nicola Mari.

« L’Abisso delle memorie » par Michele Medda et Nicola Mari.

Julia

La criminologue de charme, imaginée en 1998 par Giancarlo Berardi, poursuit ses enquêtes dans les n° 218 à 223 de son élégant magazine aux couvertures réalisées par Cristiano Spadoni.

Écrits par Giancarlo Berardi, ces récits sont illustrés par Giuseppe Candita, Luigi Pittaluga, Francesco Bonanno, Roberto Zaghi, Antonio Marinetti et Claudio Piccoli (132 pages en noir et blanc, 3,70 €).

Julia est elle aussi l’héroïne d’un album destiné aux librairies : « Julia & Myrna », réunissant deux épisodes écrits par Berardi.

« Julia & Myrna ».

Dampyr 

C’est en 2000 que Harlan Draka, fils d’un vampire et d’une humaine, imaginé par Mauro Boselli, fait son entrée au sein de l’écurie SBE (couvertures de Enea Riboldi). Le voici aujourd’hui arrivé à son n° 200 et, comme la tradition de l’éditeur le veut, il est proposé en couleurs : une histoire de 110 pages écrite par Boselli, illustrée par le talentueux Luca Rossi. Les n° 201 à 205 présentent des histoires signées Genzianella, Bocci, Lozzi, Cropera et Fortunato (mensuel, 100 pages noir et blanc, sauf le 200, 3,20 €).

Dampyr magazine 1 : premier numéro magazine pour le personnage, avec trois excellents récits inédits signés Boselli et Bacileri, Colombo et Genzianella et enfin Boselli et Roi. La partie magazine est bien entendu consacrée aux vampires (annuel, 176 pages en noir et en couleurs, 6,30 €).

« Il Figlio del Diavolo », un album à la couverture cartonnée destiné aux libraires, revient sur la naissance du héros : il est signé par Boselli, Colombo et Majo (208 pages). Un second, broché, propose « I Maestri della notte » : récit signé Boselli, Colombo, Dotti et Rossi (496 pages).

« I Maestri della notte » par Boselli, Colombo, Dotti et Rossi.

Le Storie :

Les six numéros de ce magazine, lancé en 2012 et proposant des récits indépendants, permettent aux lecteurs d’aborder tous les genres de la BD : l’aventure avec « Il Condannato » signé Fausto Vitaliano et Luigi Pittaluga (n° 50), l’exotisme avec « I Dannati di Pitcairn » de Claudio Nizzi et Giovanni Lorusso (n° 51), le western avec « Dollari d’argento » de Gigi Simeoni et Giuseppe Baiguera (n° 52), l’Histoire avec « Razo, il brigante » de Fausto Vitaliano et Matteo Mosca (n° 53), le policier avec « La Mano Nera » d’Onofrio Caracchio (n° 54) et enfin de nouveau l’Histoire avec « Fort Ticondero » de Paolo Morales et Fabio Ramacci au n° 55 (mensuel, 116 pages en noir et blanc, 3,80 €).

« I Pionieri dell’ignoto » : ce récit steampunk, ayant pour cadre une année 1882 alternative, est un inédit écrit par Stefano Vietti, dessiné par Bignamini (288 pages, 9,90 euros).

« I Pioneri dell’ignoto » par Stefano Vietti et Alessandro Bignamini.

Orfani 

Après la publication de trois premiers cycles, divisés en mini séries de douze volumes, ce sont des cycles plus courts de trois fascicules qui sont proposés (couvertures de Carmine di Giandomenico). Les scénarios des créateurs Roberto Recchioni et Paola Barbato plongent leurs lecteurs dans un univers futuriste en décomposition, où des jeunes tentent de survivre. « Juric », le quatrième cycle, est dessiné par Roberto de Angelis, Roberto La Bella et Luca Casalanguida (n° 2 et 3). Le cinquième cycle : « Terra », compte, lui aussi, trois numéros signés Alessio Avallone, Luca Genovese et Matteo Cremona. Enfin, premier numéro du sixième cycle, « Sam » est illustré par Carmine di Giandomenico. Ce cycle devrait marquer la fin d’« Orfani », mais une suite est en préparation (mensuel, 100 pages en couleurs, 4,50 €). Le tout est somptueux !

« Orfani : Sam » illustré par Carmine di Giandomenico.

Dragonero 

Première série d’heroic-fantasy publiée par SBE, « Dragonero » (couvertures de Giuseppe Matteoni) a été créée en 2013 par Luca Enoch et Stefano Vietti. Les épisodes publiés dans les n° 42 à 47, écrits par le duo de créateurs avec le concours de Giovanni Eccher sont mis en images par Antonella Platano, Alfio Buscaglia, Emanuelle Gizzi et Francesco Rizzato, Fabrizio Galliccia, Giuseppe de Luca et Ivan Calcaterra, Fabio Babich et Riccardo Crosa (mensuel, 100 pages en noir et blanc, 3,30 €).

« Nelle terre dei Ghoul », épisode écrit par Vietti pour Pagliarani est disponible sous forme d’album cartonné en couleur, destiné aux librairies (208 pages).

« Nelle terre dei Ghoul » par Vietti et Pagliarani.

Morgan Lost 

Dernière née au sein des éditions Bonelli (couvertures Fabrizio Tommaso), « Morgan Lost » a pour cadre un monde futuriste où il ne fait pas bon vivre. Claudio Chiavoretti a imaginé un personnage complexe évoluant entre horreur et fantastique, dans des pages sombres avec pour unique couleur le rouge. Six récits violents et sensuels nous sont proposés : « Una vita perfecta » (n° 14) par Max Bertolini, « I Canti dei morti » (n° 15) par Cristiano Spadavecchia, « Ricordati di Elizabeth » (n° 16) par Giuseppe Liotti, « Jerome X » (n° 17) par Alessandro Pastrovicchio, « Le Crime del Diavolo » (n° 18) par Val Romeo et enfin « Memorie di una telecamera » (n° 19) par Spadavecchia. Novatrice et superbe, « Morgan Lost » est une saga incontournable (mensuel, 100 pages en couleurs, 3,50 €).

Terminons le voyage avec « Monolight » : un album cartonné en couleurs disponible en librairie, écrit par Recchioni et Uzzeo, mis en images par Lorenzo Ceccotti. C’est un récit fantastique dont le personnage central est… la machine la plus perfectionnée sur le marché, un bijou de technologie dont on devient prisonnier.

Monolight » par Recchioni et Uzzeo.

Adam Wilde, l’excellente série d’aventure classique africaine créée par Gianfranco Manfredi, a cessé de paraître en novembre avec un n° 23 (« Addio all armi ») dessiné par Laci (100 pages, 3,30 €).

Signalons enfin les éditions à tirage limité des fascicules du mois de novembre 2016, réalisées à l’occasion du célèbre salon de Lucca Comics. Tirages avec rabats ou poster vendus 6 €. Sont concernés : Morgan Lost n° 14, Dragonero n° 46, Juric n° 1, Dampyr n° 200, Dylan Dog n° 361, Zagor n° 666 et Tex n° 673. De futurs collectors !

Rendez-vous dans quelques semaines avec l’arrivée de deux nouveaux fascicules mensuels : Cico (retour de l’inséparable compagnon de Zagor) par Tito Faraci et Venturi et Mercario Loi, dont le personnage principal, imaginé par Alesandro Bilotta et Matteo Mosca, évolue à Rome au XVIIIe siècle.

À suivre…

 Henri FILIPPINI

 On peut se procurer ces ouvrages et les anciens titres du catalogue SBE chez l’éditeur (Via Buonarroti, 38 – 20145 Milano ou par mail : arretrati@sergiobonelli.it). Les prix indiqués dans cet article ne prennent pas en compte les frais postaux (voir avec l’éditeur au 02/96 480 403). On peut aussi consulter l’excellent site www.sergiobonellieditore.it.

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