Le grand retour de « Bécassine » !

Annaïk Labornez, alias Bécassine, sera plus que jamais présente dans l’actualité BD de cette fin d’année. Après la publication de l’intégralité des 28 albums d’origine par Hachette Collection (encore disponibles sur www.hachette-collections.com), après l’édition en trois volumes des « Historiettes » parues dans La Semaine de Suzette (qui étaient demeurées inédites en albums), après le premier volume d’une série d’intégrales, voici que cette héroïne créée en 1905 nous revient dans de nouvelles aventures.

Projet de couverture non retenu.

Événement considérable, puisqu’elle avait tiré sa révérence après la parution de deux albums mis en images par Jean Trubert, entre 1959 et 1962. Et voici que, 55 ans après ce départ, considéré par beaucoup comme définitif, les éditions Gautier-Languereau (désormais propriété du groupe Hachette) annoncent la sortie, en octobre, d’une grande aventure inédite.

C’est à Corbeyran et à Béja que Dominique Burdot, directeur éditorial du projet, a confié ce lourd héritage. Et il a vu juste !

Corbeyran, scénariste bien connu pour ses nombreuses séries réalistes, se révèle parfait tout au long de cette histoire truculente qui voit Bécassine quitter Clocher-les-Bécasses pour Fadet-les-Grillons, dans le sud de la France, afin de rejoindre son ami Zidore. Un voyage mouvementé, un séjour au soleil (?) riche en péripéties, des rencontres inoubliables, des quiproquos en cascade… attendent la naïve Bretonne pour ses premières vraies vacances depuis… 1905.

Couverture version luxe.

Quand à Béja, dessinateur bien connu depuis ses débuts dans Métal hurlant, il s’adapte avec aisance à l’univers de la série, sans toutefois le copier, bien au contraire.

Des bulles et un graphisme judicieusement inspiré par celui des aventures de Tintin invitent le lecteur à pénétrer dans l’univers gentiment rétro qu’il a soigneusement restitué, à suivre les personnages réjouissants tout au long de cet album en tout point réussi. Béja devrait dessiner un album des aventures de Bécassine tous les deux ans, en alternance avec la reprise prometteuse en BD du mythique « Club des 5 », toujours chez Hachette.

Cette première histoire est proposée dans deux versions, la première s’intégrant dans la collection classique (48 pages en couleurs, 13,50 €), la seconde sous forme d’un tirage de tête comportant un superbe dossier graphique de 32 pages avec études des personnages, planches inédites, crayonnés… (64 pages en couleurs, 29,95 €).Histoire de fêter dignement ce retour, un album « Hommage à Bécassine » est également publié par Gautier-Languereau. Une cinquantaine de dessinateurs et pas de moindres, proposent LEUR Bécassine et le résultat est épatant. Épatant parce qu’ils ont pris l’exercice à cœur, plutôt que de se débarrasser de la corvée en bâclant un petit dessin comme c’est souvent le cas dans ce genre d’ouvrages. C’est une véritable déclaration d’amour à Bécassine que ces dessinateurs, toutes générations confondues, proposent : de Zep à Christophe Chabouté, en passant par Fabrice Parme, Jean-Charles Kraehn, Martin Veyron, Éric Hérenguel, Catel, Tébo, Albert Uderzo, Philippe Bercovici, Frank Margerin, Fabien Bédouel, Jeanne Puchol, Olivier Berlion, Félix Meynet… et bien d’autres (48 pages en couleurs, 13,95 €).

Bon retour à Bécassine dans l’actualité de la famille BD dont elle fut la première grande héroïne.

Henri FILIPPINI

(1) « Bécassine » est née de l’imagination de Jacqueline Rivière (née Jeanne Joséphine Spallarossa, elle sera remplacée, à partir de 1913, par le scénariste Caumery, pseudonyme de Maurice Languereau, neveu et associé d’Henri Gautier dans la maison d’édition Gautier-Languereau) et du dessinateur Émile-Joseph-Porphyre Pinchon. Voir aussi 2015 : l’année Bécassine ou  Bécassine : 110 ans et de l’inédit !.

Galerie

3 réponses à Le grand retour de « Bécassine » !

  1. chambard dit :

    Bonjour
    J’ai appris que beja préparait une adaptation du club des cinq et le trésor de l’île. Pouvez vous m’en dire plus?

    • Gilles Ratier dit :

      Bonsoir, nous venons de nous rendre compte que votre message est passé à l’as malencontreusement : toutes nos excuses !
      Hélas, nous n’en savons pas plus que vous sur ce projet de Béja.
      Désolé !
      Bien cordialement
      La rédaction

  2. chambard dit :

    Bonjour
    J’ai appris que Béja adaptait « le club des cinq et le trésor de l’île ». Pouvez vous m’en dire plus?

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