Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Mon Camarade : l’intégrale !
Évoqué par Richard Medioni dans son ouvrage « Mon camarade, Vaillant, Pif gadget : l’histoire complète, 1901-1994 » (ouvrage aujourd’hui épuisé, mais encore vendu sous forme de CD sur Internet au prix de 16 €) (1), Mon Camarade fut un hebdomadaire publié par le parti communiste français au cours de l’entre-deux-guerres. Rédacteur en chef de Pif gadget tout au long de la fameuse « Période rouge » (de loin la meilleure), Richard Medioni s’est attaqué à l’histoire de cet hebdomadaire qui compte 198 numéros publiés de 1933 à 1939. Histoire riche en découvertes que l’on peut suivre dans son livre, mais aussi et surtout grâce au DVD qui l’accompagne.
Après un bref retour sur l’historique de la presse pour jeunes initiée par le parti communiste français (Jean-Pierre, Les Petits Bonshommes, Le Jeune Camarade…), Richard Médioni évoque la création de Mon Camarade dont le rédacteur en chef, Georges Sadoul, s’illustrera après-guerre avec son « Histoire générale du cinéma ».
On découvre, parmi les collaborateurs, les signatures de Marco créateur de « Pipe, Flûte et Pomme », de Robert Fuzier, de Bob Dan, Jean Trubert, Roger Melliès, Pierre Duteurtre…
Un hebdomadaire qui se voulait moderne et qui n’est pas sans points communs avec les premiers numéros de Vaillant. Stoppé en 1939, Mon Camarade était peu diffusé (tirage entre 10 000 et 50 000 exemplaires) et vendu essentiellement auprès des familles communistes dont, beaucoup, par peur de l’Occupant, ont détruit ces journaux compromettants.
C’est donc un journal dont les exemplaires rescapés sont rares que présente, dans son intégralité, le DVD réalisé en PDF haute définition en couleurs, joint à l’ouvrage. Soit l’intégralité des 2 000 pages dont le travail de scannage a demandé plus de 1 000 heures à l’auteur, proposées numéro par numéro !
De son côté, cet ouvrage broché de 68 pages en couleurs, richement illustré, évoque en détail l’histoire de Mon Camarade et de ses concepteurs, complétée par un guide des 198 numéros. Un travail remarquable et précieux qui contribue de belle manière au patrimoine de la bande dessinée.
Henri FILIPPINI
(1) : Pour être complet sur le sujet, sachez que Mon Camarade a été analysé, bien avant Richard Medioni, par Kilian dans les n° 13 et 88 du Collectionneur de bandes dessinées, par Caillot dans le n° 15 et par A. David dans le livre « Mon Camarade » aux éditions La Mémoire vivante, en 1997.
N. B. : Toute la rédaction s’associe aux louanges d’Henri Filippini concernant cet ouvrage de référence entièrement concocté par des passionnés qui font honneur au 9e art.
Leur travail de transmission du patrimoine de la bande dessinée devrait être beaucoup plus reconnu et suivi par bien plus d’amateurs.
C’est grâce à cette passion et à ce temps non compté qu’ont consacré Richard Medioni et Françoise Bosquet à sa réalisation que vous pouvez avoir aujourd’hui, à votre disposition, un livre et un DVD (permettant de découvrir l’intégralité des 198 n° d’un journal pour les jeunes étonnamment oublié par le public et par la plupart des historiens) à un prix vraiment abordable.
Soyez nombreux à les soutenir en commandant un exemplaire de « Mon Camarade, l’Intégrale » par un simple mail à vaillantcollector@orange.fr, en venant de la part de bdzoom.com.
« Mon Camarade, l’Intégrale » par Richard Medioni
Éditions Vaillant collector (34 €) — le livre et le DVD ne peuvent pas être vendus séparément. L’ouvrage est exclusivement distribué sur Amazon, Ebay et PriceMinister, la remise consentie aux libraires ayant rendu la commercialisation par ce biais impossible.
Je m’associe pleinement aux louanges de cet article.
Richard Medioni effectue en effet un travail remarquable depuis plusieurs années sur le patrimoine de la bande dessinée et quel patrimoine !
Son histoire complète de Vaillant-Pif, ainsi que ses précédents ouvrages sur ce même journal étaient déjà des lectures passionnantes et généreuses. L’homme ne tire jamais la couverture à lui, alors qu’il fut, comme vous le rappeler, le rédacteur en chef de la meilleure période de l’hebdomadaire communiste. Bien au contraire, il rend un constant et sincère hommage à tous les artistes qui faisaient vivre le journal.
L’idée de faire revivre tous les numéros de son ancêtre oublié, Mon Camarade, grâce à un dvd est tout simplement excellente. J’espère que ce nouveau livre que je vais m’empresser d’acheter connaîtra un grand succès.
« L’homme ne tire jamais la couverture à lui » -> sans préjuger de la qualité de cet ouvrage ni émettre d’opinion sur ses années chez Pif, je remarque quand même que cette façon de hiérarchiser les différentes périodes du journal est surtout un moyen de faire passer toutes les autres à la trappe (et force est de constater qu’on en parle quasi jamais), et aussi d’attribuer au rédac’chef tous les mérites de cette période rouge… Au détriment des auteurs. Du coup personnellement, j’ai au contraire le sentiment qu’il ne fait jamais rien d’autre que de tirer la couverture à lui et qu’il prend en otage la mémoire du magazine Pif à travers une lecture très biaisée et subjective.
Je ne vois pas en quoi il y a lieu de polémiquer sur ce sujet.
La Période Rouge est considérée par les pifophiles comme la période là plus riche globalement.
Les autres périodes, même si elles ont eu chacune de bons, voire de très bons contenus, ne l’ont été que partiellement.
Je suis aussi gêné aux entournures par ces pseudo-critiques qui dénigrent alors qu’ils leur suffisaient de prendre la plume pour le faire.
Hors, hormis d’excellents articles dans diverses revues, personne n’a jamais fait autant de travail sur un périodique. Et encore moins sur Vaillant -Pif Gadget.
…
Pour conclure, n’hésitez pas à vous procurer cet ouvrage. C’est du bel ouvrage.
Précision :
lorsque je dis » la plume pour le faire » c’est bien entendu de faire des livres sur le sujet.
Que ceux qui pensent que d’autres périodes que la « rouge » étaient aussi bonnes, s’attellent à l’ouvrage.
On ne demande que ça.
« La Période Rouge est considérée par les pifophiles comme la période là plus riche globalement. »
Faux, elle ne l’est que par les amis de l’oncle Richard – qui ne sauraient être l’ensemble des « pifophiles ». Il n’y a d’ailleurs qu’eux pour définir l’histoire du journal de cette façon arbitraire et colorée.
Je n’ai la prétention d’être ni historien ni journaliste, et n’ai donc aucune ambition d’écrire un livre comme alternative aux jolies fictions de Médioni. C’est mal ?
Salut,
Un livre certainement passionnant, au moins autant que les précédents ouvrages de Monsieur Médioni…
Mais il y a peu de chances que je puisse le lire, étant un farouche défenseur des commerces de proximité.
Et quand on lit ceci :
« L’ouvrage est exclusivement distribué sur Amazon, Ebay et PriceMinister, la remise consentie aux libraires ayant rendu la commercialisation par ce biais impossible. »
On ne peut qu’être extrêmement surpris…
Bonjour Monsieur,
Vaillant Collector est un minuscule éditeur. Nous ne vivons pas de la vente de nos livres. La remise cumulée consentie aux distributeurs et aux libraires s’élève à 60 % du prix de vente public. Si nous passions par ce circuit, nous serions obligés de vendre beaucoup, beaucoup plus cher. Or, nous ne le voulons pas car nous souhaitons que le maximum de personnes puisse profiter de ce patrimoine.
J’espère vous avoir apporté une réponse satisfaisante.
Françoise Bosquet.
J’ai longtemps publié dans des prozines sur la BD ou la francobelge, comme Scarce ou PLG. Tirage selon les périodes entre 800 et 2000 exemplaires. Bien sûr, nous bénéficions de la fidélité des abonnés qui profitaient des avantages de la commission paritaire (tarifs postaux réduits) et de présence à différents salons BD nationaux pour des ventes directes, mais cela ne suffisait pas, il fallait effectivement un diffuseur parallèle pour assurer une présence en librairie. Un libraire demande entre 30 et 40% de pourcentage sur le PVP d’un livre ou revue, si on ajoute les frais du diffuseur (catalogue, représentants, stockage, livraison, etc), on arrive à un total de 60%. A comparer aux 15% demandés par Priceminister ou amazon, et aux 7% dus à ebay.