Ah, Noël à Paris ! Sa magie, ses illuminations, ses impressionnantes vitrines animées dans les grands magasins, ses repas gourmands en famille… Et pendant la trêve de Noël, on peut tout oublier ! Même les crises qu’un couple désabusé n’a plus l’énergie d’affronter… Au bout de 20 ans de vie commune, Ève et Simon se sont peu à peu éloignés et ne font plus que se croiser, entre le travail, les gosses et les obligations. Aussi, la perspective de faire une nouvelle fois comme si tout allait bien pour le réveillon leur semble bien compliquée… Laissant derrière eux la dinde, les beaux-parents et les enfants, le couple va s’élancer dans une drôle de nuit pleine de surprises, car Jim et Giuseppe Liotti nous livrent, ici, une véritable comédie romantique, digne d’Hollywood !
Lire la suite...« Mélusine T24 : Ville fantôme » par Clarke
Première grande aventure pour Mélusine ! Effervescence au château, le professeur Haaselblatt présente ses élèves sorcières à Mestre Filofax : inspecteur des études qui propose des stages extérieurs aux étudiants. Encore sous le choc de la terrible disparition de Cancrelune, Mélusine demande d’être accompagnée dans sa mission par sa cousine Mélisande, brave fille qui entreprend tout à l’envers.
La jeune étourdie commence par accepter de garder les dragons de Tantine qui est partie draguer le mage milliardaire. C’est en compagnie de ces lézards crachant le feu que les deux jeunes filles gagnent le village d’Harrebourg où se déroulent d’étranges phénomènes.
Des odeurs pestilentielles, des bruits bizarres, des apparitions fantomatiques, inquiètent la population. C’est là qu’a vécu Malphastolas, le plus grand sorcier de tous les temps, dont un grimoire est encore dissimulé quelque part dans le village. La nuit venue, réveillées par un bruit étrange, les deux apprenties sorcières découvrent que le village est désert, en ruine, hanté par les fantômes. Un mécanisme inventé par le sorcier disparu permet de retourner le village en cas de danger. Danger qui a pour nom Ammidorgas : le fantôme qui hante les lieux, un revenant dont le nom est l’anagramme de Midas Magor le magicien…
Pour cette première grande aventure, après plus de 800 gags et de nombreux récits complets, la jolie sorcière imaginée en 1992 par Gilson et Clarke se révèle très à l’aise dans cet exercice. Gilson à court d’inspiration ayant abandonné la série au dessinateur, Clarke en signe désormais le scénario en abandonnant le mécanisme souvent répétitif du gag classique pour l’orienter vers l’aventure, sans pour autant négliger l’humour.
Deux albums de gags réalisés en solo (« Cancrelune » et « Fées contre sorciers ») lui ont permis de se roder et d’enrichir l’univers de son héroïne. Pari réussi avec cette première grande histoire à la trame originale, aux personnages qui gagnent en profondeur, à la mise en page plus dynamique. Frédéric Seron, alias Clarke, tout en poursuivant « Mélusine », conduit une carrière d’auteur de one shot réalistes remarqués par la critique, tels « Dilemma », « Réalités obliques » et « Nocturnes »… Résultat, un style original inspiré par l’école de Marcinelle, avec une touche plus réaliste. Avec cette prometteuse « Ville fantôme », l’avenir s’annonce serein pour Mélusine qui soufflera, l’an prochain, ses 25 bougies.
Henri FILIPPINI
« Mélusine T24 : Ville fantôme » par Clarke














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