Un roman (bio)graphique sur Romy Schneider, cela devait arriver tôt ou tard, et notamment dans la collection 9 1/2 de l’éditeur, dédiée au cinéma… Le choix des auteurs s’est porté sur ses débuts, y compris son enfance — vite évoquée — avec la guerre en fond, et son entrée timide dans le cinéma, jusqu’aux premiers rôles. On croisera naturellement Alain Delon, presqu’inconnu alors que Romy est déjà célèbre après « Sissi » : la relation amoureuse et professionnelle avec le jeune acteur français est fondatrice, essentielle pour les deux. Un album à la mise en images sensible, juste, sans effets appuyés, mais aux couleurs très choisies selon les moments narrés. Un trait doux et bienveillant : connaissant sa fin tragique, ce n’est que justice.
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Grandes images : les 9 gouaches méconnues dues à la main d’Hergé
L’histoire de ces 9 grandes images fait partie intégrante de l’aventure des « Tintin » en couleurs. Elle raconte comment sont nées ces images qui nous imprègnent génération après génération, depuis 70 ans… Nous révélons ici que leur mise en couleur à l’aquarelle et à la gouache, par Hergé lui-même, eut bien plus d’importance à ses yeux que la réalisation des 9 dessins correspondants à l’encre de Chine. Nous dévoilons ainsi l’importance de ces chefs-d’œuvre en couleurs, dont la valeur historique et artistique devrait dépasser, à terme, celle des encres de Chine, dans la lignée des premières gouaches de couverture « Tintin » des années 1930…
Lire la suite...Le Vécu des « Chemins de Malefosse »…
Les éditions Glénat sont en train de rééditer, sous forme d’intégrales, l’un des fleurons de leurs nombreuses séries historiques : « Les Chemins de Malefosse » de François Dermaut (aux dessins) et Daniel Bardet (pour le scénario), bande dessinée créée en octobre 1982 dans le n° 54 du mensuel Circus, avant qu’elle devienne l’un des piliers du magazine Vécu qui apparaîtra quatre ans plus tard. Deux gros opus, reprenant les huit premiers albums publiés chez Glénat entre mai 1983 et juin 1995, sont déjà parus : avec un format légèrement plus grand que la parution originale mettant en valeur les planches de Dermaut, mais hélas sans dossier de présentation ou dessins supplémentaires pour satisfaire les passionnés ou les curieux. Nous allons donc essayer de pallier à ce manque en resituant, d’abord, la série dans son contexte éditorial et en nous appuyant sur une interview de Daniel Bardet (1), avant de nous attarder sur la carrière de François Dermaut dans un prochain « Coin du patrimoine ».
Lire la suite...Le nostalgique grenier de « Sylvain et Sylvette »…
C’est dans le n° 9 de Cœurs vaillants/Âmes vaillantes datés du 31 août 1940 — les deux journaux des éditions de Fleurus (repliées à Clermont-Ferrand) étaient alors réunis en un seul, en ces temps de guerre où le papier était rare — que Sylvain et sa sœur Sylvette voient le jour. Maurice Cuvillier, habitué des publications de l’éditeur catholique avant-guerre, mais aussi des magazines des éditions de Montsouris (Lisette et Pierrot), campe les deux jeunes campagnards dont les aventures champêtres se poursuivent toujours. Partis pour cueillir des champignons dans la forêt, ils ne la quitteront plus, trop occupés à combattre les compères : un renard, un sanglier, un ours et un loup, plus bêtes que méchants. Bien que de nombreux albums leur aient été consacrés, leurs premières aventures demeuraient inédites sous cette forme : les éditions du Triomphe viennent de combler ce manque…
Lire la suite...« La Malédiction des sept boules vertes T1 : Le Voyageur imprudent » par Laurent Parcelier
La série de Laurent Parcelier, publiée chez Casterman à partir de 1988, était devenue introuvable, bien que très présente dans la mémoire de nombreux lecteurs, tel un délicieux morceau de madeleine.
Les éditions Paquet ont eu la bonne idée d’entreprendre, à partir de mars 2014, la réédition des cinq albums de « La Malédiction des sept boules vertes », en commençant par « Le Voyageur imprudent », album qui n’a de commun que le titre avec le célèbre roman de science-fiction de René Barjavel, publié en 1943.
L’on pourrait même parler ici de renaissance plus que de réédition puisque Samuel Espié a travaillé sur une nouvelle mise en couleurs, rafraîchissant ainsi une histoire au charme désuet, portée par une ligne claire élégante.
Pif le chien : histoire d’une tragédie éditoriale
Dès les années cinquante, « Pif le chien », né du crayon de l’Espagnol José Cabrero Arnal est une vedette auprès des lecteurs de la presse communiste, avant de devenir une star après l’arrivée du magazine Pif-Gadget. Comment un héros aussi populaire auprès de millions de lecteurs de tous âges a-t-il pu disparaître brusquement du monde d’une bande dessinée alors plus conquérante que jamais ? C’est ce massacre éditorial que nous allons essayer de vous conter.
Lire la suite...BD Must : le must de la BD classique belge !
Si l’on vous parle souvent des éditions BD Must, c’est qu’elles le valent bien ! En effet, cette petite structure bruxelloise redouble d’efforts pour rééditer des petits joyaux parus autrefois dans l’hebdomadaire Tintin et aujourd’hui dédaignés par l’éditeur historique du journal des jeunes de 7 à 77 ans – alors qu’ils sont pourtant signés Bob De Moor, François Craenhals, Fred et Liliane Funcken ou Raymond Reding – (1) et pour traduire les meilleurs représentants de la bande dessinée flamande (2). Leur dernier coup de maître, remettre à la disposition des nouvelles générations l’intégralité de l’un des plus beaux récits maritimes signé du plus célèbre des assistants d’Hergé : « Cori le moussaillon ».
Lire la suite...Le rôle de Jean-Michel Charlier dans les premiers numéros de Pilote…
L’histoire est connue : après avoir tenté de constituer une sorte de syndicat des auteurs de bandes dessinées en 1956, René Goscinny, Albert Uderzo et Jean-Michel Charlier sont mis à l’index à la Word Press (appellation désormais effective de la World’s Publicity Press, depuis 1955) et, donc, aux éditions Dupuis ; ils créent alors une structure scindée en deux agences (ÉdiFrance pour la publicité et ÉdiPresse pour le rédactionnel ou la fourniture des journaux) et sont contactés, en 1959, pour créer le journal Pilote. Dès le premier numéro de ce nouvel hebdomadaire, Jean-Michel Charlier scénarise trois séries qui deviendront plus célèbres les unes que les autres : les aventures des pilotes Tanguy et Laverdure (1), du pirate Barbe-Rouge et du randonneur Jacques Le Gall. En revanche, ce qui est moins connu, c’est qu’il va écrire, de façon complètement anonyme, des histoires complètes instructives en deux pages avec le texte sous les images, concocter divers textes instructifs et, ensuite, superviser les diverses rubriques rédactionnelles : les reportages, les jeux et le fameux « Pilotorama ».
Lire la suite...500 numéros pour Picsou magazine !
C’est en février 1972 que Picsou magazine a fait son apparition dans les kiosques. Plus de quarante ans de vie pour ce mensuel tout entier dédié au canard le plus pingre de l’histoire de la bande dessinée. Il caracole aujourd’hui encore en tête des ventes des magazines de la presse des jeunes, dépassant son grand frère Le Journal de Mickey. À cette occasion Disney Hachette Presse propose un numéro de fête dont le contenu devrait ravir tous ceux qui apprécient les canards de chez Disney.
Lire la suite...Histoire de « Vacances sans histoires »…
Après « Bravo les Brothers », « La Foire aux gangsters » et « La Peur au bout du fil », les éditions Dupuis – par l’intermédiaire de José-Louis Bocquet et Serge Honorez — revisitent avec bon goût les petits trésors réalisés par André Franquin entre deux grandes histoires de Spirou et Fantasio. Et ne pensez surtout pas que l’éditeur fait du remplissage en transformant 22 pages de bandes dessinées en 88 : tout est indispensable dans ce nouveau volume…
Lire la suite...D’Arabelle à Pat’Apouf : Jean Ache (deuxième partie)
Suite et fin de l’évocation, par Henri Filippini, de la carrière de Jean Ache : un créateur de bandes dessinées hélas bien oublié aujourd’hui et qui fut pourtant, en son temps, lu par des millions de lecteurs…
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