Patrimoine

Né dans les pages du très catholique Le Pèlerin, en mars 1938, Pat’Apouf est l’archétype des héros qui ont fait la joie des lecteurs de temps aujourd’hui révolus. La réédition chronologique de ses enquêtes inédites en albums par les éditions du Triomphe, depuis 2005, permet aux lecteurs d’hier nostalgiques et aux curieux d’aujourd’hui de renouer avec ce héros qui a survécu avec une belle régularité de parution dans les pages du Pèlerin magazine jusqu’en 1990. La publication d’un nouvel opus nous permet de revenir sur le personnage, mais aussi son créateur : Gervy.

Une fois encore, Pif surprend ses lecteurs avec la publication d’un numéro spécial tout entier consacré à René Goscinny, dont on commémore les 45 ans de la disparition cette année. Après l’inauguration d’un mur géant dessiné par Catel (de la taille d’un immeuble de 200 mètres carrés à Angoulême), ce pavé de 132 pages arrive à point nommé. Le rapport avec Pif ? Il n’y en a pas ! Sinon que l’hebdomadaire comme le scénariste ont façonné, chez leurs lecteurs, la nostalgie de temps aujourd’hui révolus.

Il y a tout juste 100 ans, le 2 avril 1922, l’imprimeur Jean Dupuis lançait son premier journal : Les Bonnes Soirées ; il sera suivi le 23 novembre 1924 par le magazine de reportages et de programmes de télévisions Le Moustique, puis le 21 avril 1938 par Le Journal de Spirou : deux hebdomadaires qui existent encore aujourd’hui ! Cette semaine, Spirou (le petit dernier avec ses quand même 84 ans !) propose un numéro double riche en nostalgie : un bon vieux Spirou comme on les aime.

Le nom d’Yvan Pommaux évoque bien des souvenirs à plusieurs générations de jeunes lecteurs. Illustrateur de livres pour enfants incontournables à l’École des loisirs, il aborde la bande dessinée dans les pages du journal Astrapi avec la création de la célèbre série « Marion Duval ». BD Kids, l’excellent label BD des éditions Bayard, nous propose de redécouvrir l’intégralité de l’une de ses excellentes séries pour la jeunesse : « Angelot du lac ».

L’histoire de la bande dessinée des années d’après-guerre est riche en personnages qui évoquent, aujourd’hui encore, bien des souvenirs émouvants aux vieux lecteurs de bandes dessinées : « Placid et Muzo » et « Ric Hochet » sont de ceux-là. Deux heureuses initiatives éditoriales permettent de (re)découvrir ces petites merveilles destinées, à l’origine, à des lectorats issus de classes sociales différentes.