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Le Rapport Ratier portant sur une année de bandes dessinées sur le territoire francophone vient de sortir : 2013, l’année de la décélération

Dans un contexte économique et social complexe et morose, les différents acteurs du 9e art ralentissent un tant soit peu leur offre éditoriale : pour la première fois, depuis au moins 17 ans, la production d’albums de bande dessinée, qui reste pourtant encore très abondante et diversifiée, a diminué. Arrivé à maturité depuis plusieurs années, le secteur livre du 9e art se concentre et trouve, quand même, un équilibre entre dynamisme et vigilance ou innovation et prudence : d’autant plus facilement qu’il s’appuie sur plusieurs locomotives traditionnelles qui sont de retour, Astérix en tête.

L’Écho du « BDM » n° 26 – Décembre 2013

Depuis la parution du « BDM 2013-2014 » en décembre 2012, le marché réagit plutôt sainement à la crise. À noter un repli normal sur les valeurs sûres Dupuis, Dargaud, Lombard et «Tintin », ainsi, plus étonnamment, sur les grands classiques : « Bicot », « Pim Pam Poum », « Bécassine », « Mickey ». Les albums de Moebius et de Chaland continuent leur ascension, ainsi que les productions Golden Creek et certains beaux tirages de tête.

Immortel Hugo Pratt …

Décidément, Hugo Pratt est toujours autant célébré sur les territoires francophones ! En effet, en cette fin d’année, nous avons droit, coup sur coup, à deux belles rééditions de ses œuvres moins connues du grand public : l’épique récit historique « Fanfulla » (réalisé avec Mino Milani pour le texte) chez Rue de Sèvres et le tome 5 du western « Sgt. Kirk » (sur un récit d’Héctor Oesterheld) chez Futuropolis. Si le second est une œuvre de jeunesse réalisée en Argentine, alors que celui qu’on appellera plus tard « Le maître de Venise » se forgeait son style aux éditions Abril et Frontera (dans les revues Misterix, Frontera Extra et Hora Cero) — , le premier est paru pour la première fois, en 1967, dans l’hebdomadaire italien pour enfants Corriere dei Piccoli : Pratt n’était alors pas encore une star du 9e art, mais il était déjà en possession de tout son art…

Revanche’s Return : entretien avec Jean-Christophe Chauzy et Nicolas Pothier…

C’est dans l’album « Société Anonyme » que Nicolas Pothier et Jean-Christophe Chauzy nous ont présenté Thomas Revanche, un justicier social. Toute personne victime de licenciement abusif, de harcèlement, de délocalisation sauvage peut faire appel à lui. Thomas Revanche essaie de réparer au mieux les conséquences du libéralisme sauvage et de la spéculation. Seul paiement demandé par Revanche, un renvoi d’ascenseur lorsqu’il aura besoin d’un service spécifique entrant dans le champ de compétence de la personne secourue pour résoudre une de ses enquêtes. Pour cela il est aidé par Marie et Laurent…

Les premières « Belles Histoires de l’Oncle Paul »…

Les éditions Dupuis viennent de regrouper, en une seule intégrale, toutes les « Belles Histoires de l’Oncle Paul » que Jean Graton dessina, bien avant la naissance de son célèbre champion de courses automobiles Michel Vaillant : trente-sept récits en quatre pages proposés, à l’origine, dans le beau journal de Spirou, entre 1951 et 1954, et repris sous forme de trois albums chez Graton éditeur, entre 2004 et 2006, sous le titre générique « Jean Graton illustre l’Oncle Paul ». Ces courtes aventures historiques et didactiques ont charmé et éduqué des générations de lecteurs et, sous la houlette de Jean-Michel Charlier, elles ont aussi permis à de futurs grands noms du 9e art franco-belge, comme Jean Graton, de se former. Ce sera aussi le cas pour Eddy Paape, Dino Attanasio, Octave Joly, MiTacq, René Follet, Pierre-Léon Dupuis, Gérald Forton, Liliane et Fred Funcken, Francisco Hidalgo, Pierre Le Goff… Et même Albert Uderzo et René Goscinny.

Patrice Pellerin toutes voiles dehors : suite et fin

Dernière partie de notre dossier Patrice Pellerin, à l’occasion de la parution des « Escales d’un corsaire » aux éditions Quadrants (reprise réactualisée et entièrement remaquettée des six numéros des « Rendez-vous de L’Épervier », fascicules brochés parus entre 2009 et 2012) avec la suite d’une interview de ce minutieux dessinateur réaliste réalisée par nos soins au festival « Quai des Bulles » de Saint-Malo et publiée uniquement dans le quotidien régional L’Écho du Centre, de juin à juillet 2001

Les combats cachés à l’ombre des super-héros de comic books américains – 1ère partie

Les super-héros sont à la mode, au cinéma, à la télévision et, bien sûr, dans les comic books… Mais lequel de ces personnages est réellement le plus fort ? Question difficile, selon le sens que l’on donne au mot force…

Des voix s’élèvent. « Galactus ! » s’écrient les plus mystiques, évoquant le gigantesque dieu cosmique dévoreur de planètes. « Superman ! » les plus vieux. « Mais non, c’est Hulk ! » s’agacent d’autres, au risque de verdir de rage…

« Les Aventures d’El Spectro » T1 (« Les Mutants de la lune rouge ») et T2 (« Trans-Amazonie ») par Yves Rodier et Frédéric Antoine

Fameux catcheur au visage perpétuellement camouflé par un masque, El Spectro est un héros qui ne lutte pas que sur les rings : qu’il s’agisse de contrer les expériences génétiques contre nature d’un savant fou, ou d’affronter un autre mystérieux combattant dans une périlleuse course automobile traversant l’Amazonie, « El Spectro » se veut surtout comme une série de bande dessinée en hommage aux années 1950 et 1960. Danger, exotisme et aventures, tout autant que les choix graphiques d’Yves Rodier, renverront donc tour à tour les passionnés à Tif et Tondu, Michel Vaillant, Bob Morane, Ric Hochet ou Spirou et Fantasio, sans oublier, côté cinéma, L’Homme de Rio, Fantômas ou OSS 117. Découvrons donc ce qui se cache derrière les couvertures des deux volumes parus, accompagnés des commentaires des auteurs : mais, autant vous le signaler dès maintenant, la véritable identité d’El Spectro ne sera, elle, pas dévoilée !

Fred, le prince poète saltimbanque

En 2000, le créateur de « Philémon » avait accordé, à Philippe Mellot, un long entretien rétrospectif sur sa carrière. En hommage à cet artiste majeur du 9e art qui vient de disparaître, nous re-publions aujourd’hui ce document exceptionnel, dans son intégralité.

La « ligne claire » n’est pas dépassée…

Alors que les ouvrages sur les maîtres de la « ligne claire » (Hergé, Edgar P. Jacobs, Bob De Moor, Jacques Martin…) continuent à proliférer, quelques petites mais dynamiques structures profitent de cet intérêt insatiable, pour lancer des séries adoptant ce style graphique qui n’est absolument pas daté : que ça soit les Belges de BD Must avec la traduction de bandes dessinées néerlandaises comme « Franka » et « Le Mystère du temps » ou anglaises (« Les Aventures de Julius Chancer »), les Suisses de Paquet avec des talents aussi divers que ceux d’Olivier Marin, Jean-Luc Delvaux et Olivier Dauger, ou encore JYB Aventures qui clôt le premier cycle des tribulations, à la limite du fantastique, d’« Allan Mac Bride »…

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