Suite du dossier consacré à Robert Gigi qui appartient à la riche génération des dessinateurs réalistes français apparus dès l’après-guerre. Dessinateur pour la presse populaire pendant un quart de siècle, contrairement à nombre de ses confrères, il parvient à éviter la marginalisation imposée à beaucoup d’entre eux par la déferlante de la nouvelle BD au cours des années 1970. Des histoires juvéniles aux scénarios désuets à la création de la sulfureuse Scarlett Dream, un grand écart parfaitement maîtrisé que nous vous invitons à découvrir. Pour consulter la première partie, cliquer ici : Robert Gigi : de la bande dessinée populaire à la nouvelle BD… (1re partie).
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Zoom sur les meilleures ventes de BD du 15 septembre 2021
Éternel Corto… Mythique Corto… Indispensable Corto…
S’il ne parvient pas à ravir la 1ère place du classement des meilleures ventes de BD à « Undertaker » T6, lequel s’inscrit toujours également dans le « Top 20 GfK/Livres Hebdo » (en 9e position), « Corto Maltese : Océan noir » monte toutefois directement sur la 2e marche du podium du « Top 20 BD ». Le palmarès BD accueille par ailleurs quatre autres nouveautés (dont la version luxe d’« Océan noir »), portant le nombre de titres hors « Mortelle Adèle » à neuf ! Y’a du progrès…

« Les Tours de Bois-Maury » : Hermann ressort la hache de guerre !
27 années après avoir livré chez Glénat l’épilogue constitutif du premier cycle des « Tours de Bois-Maury », voici Hermann ressuscitant Aymar ! Retourné sur ses anciennes terres, le chevalier errant se confronte aux sbires de l’immonde Ulrik…qui le laisse pour mort. À la fois prequel et épisode satellite d’une exceptionnelle saga d’aventure historique qui a jadis fait les beaux jours des magazines Circus et Vécu, « L’Homme à la hache » ne dépare pas dans la production hermannienne : soif de pouvoir, corruption, crasse et goût du sang y sentent toujours le souffre… Une alchimie propre à l’auteur, retranscrite dans un univers médiéval crédible.
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Robert Gigi : de la bande dessinée populaire à la nouvelle BD… (1re partie)
Robert Gigi appartient à la riche génération des dessinateurs réalistes français apparus dès l’après-guerre. Dessinateur pour la presse populaire pendant un quart de siècle, contrairement à nombre de ses confrères, il parvient à éviter la marginalisation imposée à beaucoup d’entre eux par la déferlante de la nouvelle BD au cours des années 1970. Des histoires juvéniles aux scénarios désuets à la création de la sulfureuse Scarlett Dream, un grand écart parfaitement maîtrisé que nous vous invitons à découvrir.
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Zoom sur les meilleures ventes de BD du 8 septembre 2021
Ça y est, nous sommes enfin de retour, pour une nouvelle saison que nous espérons sans masque, remplie de festivals, de rencontres entre auteurs et lecteurs, avec des ventes qui font émerger des titres inattendus, mais brillants. Voilà, c’est notre vœu et on y croit ! En attendant, « Mortelle Adèle » est toujours très présente dans le classement des meilleures ventes de bandes dessinées, mais la rentrée pointe son nez et cinq nouveautés intègrent le palmarès ; dont « Undertaker T6 : Salvaje » qui en prend la tête et s’inscrit par ailleurs à la 9e place du « Top 20 GfK/Livres Hebdo » tous genres confondus.
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Eichmann : le procès de la solution finale…
En 1961, durant huit mois, l’un des procès les plus importants de l’Histoire se déroule à Jérusalem : on juge là Adolf Eichmann, architecte clé de la solution finale ; sous l’œil des caméras, l’on décortique l’effroyable mécanique nazie tout en s’interrogeant sur la peine de mort. Par la voix des (fictifs ou réels) Jeanne Amelot, Shimon Abécassis et Hannah Arendt, les auteurs poursuivent dans ce nouveau cadre historique la réflexion humaniste entamée en 2019 avec « L’Abolition, le combat de Robert Badinter ». Un récit reportage souvent poignant, à lire à l’aune des commémorations (le 40e anniversaire de l’abolition) et procès (celui des attentats du 13 novembre 2015) qui font l’actualité de cet automne.
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« Queenie », la marraine du crime oubliée…
La Prohibition ne fut pas qu’une histoire brutale d’hommes ; outre Al Capone, Lucky Luciano ou John Dillinger, l’histoire de la mafia et du gangstérisme à l’américaine n’a, par exemple, pas oublié Bonnie Parker ou, dans une moindre mesure, Virginia Hill : reine de la pègre aux côtés de Bugsy Siegel. Qui se souvient à l’inverse de Stéphanie St Clair, laquelle régna pourtant sur un véritable empire du crime établi au cœur de Harlem ? Menacée par ses rivaux italiens, cette féministe noire avant l’heure devra lutter pour préserver sa vie autant que ses affaires, dans le tourbillonnant contexte jazzy des années 1930. Fascinées par son extraordinaire destin, la documentariste Aurélie Lévy et la dessinatrice Elisabeth Colomba lui rendent un très bel hommage dans ce copieux one shot constitué de 176 pages en noir et blanc.
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11 septembre 2001 : le chaos et le souvenir…
Comment raconter les attentats du 11 septembre 2001, 20 ans plus tard, entre sidération du moment et mise en perspective historique ? Prépublié en six épisodes dans Topo, le récit documentaire de Baptiste Bouthier et Héloïse Chochois se construit en deux temps, via le regard d’une adolescente (Juliette) devenue femme en 2021. Au cours de son vol à destination de New York, elle se remémore le spectacle hypnotique de l’effondrement des tours du World Trade Center, alors retransmis en direct ; une médiatisation de la catastrophe et un bouleversement de l’ordre mondial dont on ne cesse, encore aujourd’hui, de vivre les nombreuses conséquences…
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Raoul Cauvin : l’homme-orchestre du scénario laisse son divan vide…
Scénariste des « Tuniques Bleues » et de « Cédric », mais aussi de « Pierre Tombal », « Sammy », « L’Agent 212 », « Les Psy » et « Les Femmes en Blanc », l’un des géants du monde la BD vient de tirer sa révérence. Alors qu’il avait annoncé son décès prochain des suites d’un cancer en mai dernier, Raoul Cauvin est décédé ce 19 août 2021. L’hebdomadaire Spirou perd ainsi celui qui a écrit pour lui le plus grand nombre de pages de scénarios, celui qui a battu des records de ventes d’albums, et surtout son plus fidèle collaborateur. Présent dans la plupart des numéros du journal belge depuis plus de 55 ans, Raoul Cauvin fut l’homme-orchestre, le roi, ou plutôt l’empereur du style dit « gros nez » qu’il revendiquait avec fierté.
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J. Lebert : un excentrique chez Fleurus…
L’auteur que nous vous présentons aujourd’hui est un génie méconnu. Un auteur apparu au milieu des années 1950 dans les pages des très frileux magazines pour la jeunesse publiés par les catholiques éditions de Fleurus. On se demande encore, aujourd’hui, par quel miracle un tel ovni a réussi à tenir 20 ans sans subir les foudres des rédactions successives placées sous la surveillance, bien entendu bienveillante, de religieux à la réputation traditionaliste.
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