La longue vengeance d’Emily trouve enfin son aboutissement, après les étapes — très mouvementées — d’un long parcours (au long de cinq tomes) qui tient à la fois de la fuite et de la course de fond (1). Rappelons que, élevée par son oncle en Arizona, la jeune Emily s’est trouvée très tôt sur la route, jusqu’à envisager de se marier, puis s’efforcer de venger son futur époux assassiné. En parallèle, elle est également à la recherche de sa mère et de son père, qui l’ont abandonnée très jeune dans des circonstances mystérieuses. Au long des quatre tomes précédents, Emily a éliminé quatre personnalités qui s’étaient avérées responsables de crimes. Et, après le Colorado, l’Ohio et le Texas, poursuivie par l’agence Pinkerton, la voici à New York. William McKinley, 25e président des États-Unis, est sa prochaine cible. Mais bien des événements vont encore se dérouler, et d’autres flashbacks apparaître qui éclaireront le passé. Un final à la hauteur du cycle, réussi d’un bout à l’autre !
Lire la suite...René Bastard : de la pierre au papier !
Inviter René Bastard dans la rubrique « Le Coin du patrimoine » est une évidence. Ayant commencé la bande dessinée à l’âge 40 ans, il gagne la ferveur de ses lecteurs six ans plus tard, en campant « Yves le loup » dans les pages géantes de l’hebdomadaire Vaillant. À l’exception d’un seul et court entretien, réalisé peu avant sa disparition, l’auteur est resté absent au sein des revues spécialisées… Il était donc temps de revenir sur le parcours de ce créateur qu’Yves Frémion, dans son « Guide de la bédé francophone », qualifiait en 1990 de « monument oublié ».
Lire la suite...Zoom sur les meilleures ventes de BD du 25 janvier 2023
Grand vainqueur commercial de l’année 2022, « Le Monde sans fin » démarre encore 2023 en tête du classement des meilleures ventes de bandes dessinées et poursuit sa route au sein du « Top 20 GfK/Livres Hebdo » où on le retrouve en 5e position, devant (en ce qui concerne les représentants du 9e art) les mangas « Jujutsu Kaisen » T18 (6e) et « Mashle » T18 (13e). « Révolution » T2 et « Anatole Latuile » T16 rejoignent le « Top 20 BD », tout comme quelques éditions promotionnelles de début d’année…
Lire la suite...« Le Cahier bleu – Après la pluie » : le jeu de l’amour et du hasard selon André Juillard…
Profitant de la 50e édition du FIBD, Casterman réédite ce mois-ci 13 œuvres cultes, au format poche et au prix unique de 12 € : dont « La Ballade de la mer salée » (Hugo Pratt), la « Trilogie Nikopol » (Enki Bilal), « Silence » (Didier Comès) et « Kiki de Montparnasse » (Catel et José-Louis Bocquet). Prix du Meilleur album à Angoulême en 1994, le très élégant « Cahier bleu » d’André Juillard se hisse sans peine au firmament des one shots en matière de jeu amoureux, aussi sensible qu’inattendu. Prolongée en 1998 – sur fond d’intrigue policière – dans « Après la pluie », la rencontre entre Louise et Victor n’a jamais fini de révéler toutes les subtilités de sa narration…
Lire la suite...L’Âge d’or des « Tintin » éditions en couleurs (chapitre 9) : « Tintin au Congo »…
« Tintin au Congo » n’est pas des plus réussis. Son scénario reste assez primitif, à l’opposé de chefs-d’œuvre tels que « Tintin au Tibet » ou « Les Bijoux de la Castafiore »… D’ailleurs, quand il fallut passer à la couleur en 1943, Hergé eut le plus grand mal pour le « Congo » et pour l’« Amérique ».
L’album passionne pourtant les collectionneurs : la première édition couleur est magnifique, déclinée en plusieurs versions sous second plat B1, dos jaune ou dos rouge, papier fin ou épais… Et l’intrigante édition dite « universelle » (ou « avant la lettre ») qui suit — en 1948 — fascine tous les amoureux des éditions Casterman : elle nous sert d’ailleurs d’illustration en Une de cet article, puisqu’un exemplaire de ce fabuleux collector sera proposé à la vente, le 10 février 2023, chez Artcurial.
« Georges & Tchang » : le temps d’une amitié hergéenne…
En mai 1934, Hergé rencontre pour la première fois Tchang Tchong-Jen. En pleine genèse du « Lotus bleu », le créateur de Tintin se lie d’amitié avec cet étudiant chinois, qui lui prodigue de judicieux conseils. En 1981, les retrouvailles tardives entre les deux artistes entrent à leur tour dans la grande histoire de la bande dessinée franco-belge… En 2012, Laurent Colonnier imagine dans « Georges & Tchang » une possible histoire amoureuse entre les protagonistes : tout à la fois biographie non officielle, relecture psychanalytique et récit de vie intimiste, l’album interroge sur les mystères de l’amitié et des sentiments. Complété par une préface du réalisateur Bruno Podalydès et par une postface du spécialiste Numa Sadoul, l’album reparait en ce début 2023 : année commémorative des 40 ans de la disparition du maître de la ligne claire.
Lire la suite...Disparition de Claude Dubois : Sylvain et Sylvette perdent l’un de leurs pères adoptifs !
Pierre Tranchand nous apprend le décès du dessinateur Claude Dubois, qui a eu lieu le 21 décembre dernier. Pendant près de 30 ans, Claude Dubois a animé les aventures de Sylvain et Sylvette dans Fripounet et Marisette,mais aussi celles de Perlin et Pinpin dans le journal éponyme. La signature de ce discret successeur de Maurice Cuvillier — le créateur des personnages — a fait rêver plusieurs générations de jeunes lecteurs catholiques, mais pas seulement.
Lire la suite...« Jusqu’à Raqqa » : dans la bataille contre l’État islamique…
Comme 700 autres volontaires internationaux, sous le pseudonyme d’André Hébert, un Français est parti combattre l’État islamique en 2015. Engagé aux côtés des Kurdes de Syrie, jusqu’à l’ultime bataille de Raqqa, au sein de la capitale djihadiste, il livre – dès 2019 – un témoignage essentiel sur ce conflit sanglant. Transformé en un one shot de 120 pages par Nicolas Otero, ce journal de guerre est un envers du décor terrifiant : preuve d’un courage militant à vous couper le souffle…
Lire la suite...François Corteggiani : passion bande dessinée ! (seconde partie)
Le décès brutal de François Corteggiani le 21 septembre dernier — le jour anniversaire de ses 69 ans — a secoué le monde de la bande dessinée (1). Passionné depuis toujours par le média, ce fort en gueule au cœur de midinette — et 115 kilos pour 1,94 mètre ! — s’est illustré dans tous les domaines, avec toujours la même ambition : divertir sans ennuyer ses lecteurs. Avec sa disparition, la bande dessinée classique perd l’un de ses plus solidesdéfenseurs. Voici la conclusion de ce dossier sur sa carrière éclectique exemplaire, qui s’étend sur un demi-siècle ; pour lire la première partie, cliquez ici Passion bande dessinée : hommage à François Corteggiani ! (première partie).
Lire la suite...2023, quelque part derrière les couvertures…
Pour clôturer l’année, revenons aux fondamentaux de cette rubrique : le repérage et l’analyse des plus beaux visuels de couvertures. En guise d’avant-première 2023, voici par conséquent un aperçu des titres franco-belges qui ont le plus flatté nos rétines… Une sélection émerveillée – parfaitement subjective – effectuée au sein des dizaines d’albums et d’ouvrages patrimoniaux programmés entre janvier et mars prochain. Bonnes découvertes !
Lire la suite...