Archives mensuelles : janvier 2025

« Jules Matrat » : après la guerre…

Paisible paysan de Haute-Loire ne demandant qu’à cultiver son pays et l’amour pour sa fiancée Rose, Jules Matrat fut arraché à sa terre par la Grande Guerre… À son retour, l’homme n’était plus le même. Avec justesse et sensibilité, Serge Fino adapte en trois tomes le roman de Charles Exbrayat, initialement publié chez Gallimard en 1942. Où comment parler d’amitié, de traumatismes et des difficultés à retrouver une vie normale, à travers la détresse d’un personnage hanté par l’horreur des batailles et la perte d’un compagnon d’armes. Paru en ce début d’année, le T2 raconte avec émotion le poids de la Première Guerre mondiale sur les relations familiales et amoureuses : un album traité en couleurs directes par Serge Fino, lequel s’affirme là comme un auteur historique incontournable.

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Disparition de Marc Michetz : le « Gang Mazda » est en deuil…

Absent depuis de nombreuses années des pages de Spirou — où il a effectué la plus grande partie de sa carrière —, Marc Michetz vient de nous quitter, à l’âge de 73 ans, le 7 janvier dernier. Passionné par le Japon, et plus particulièrement par sa période médiévale, il en a fait découvrir l’histoire et les mœurs aux jeunes lecteurs de l’hebdomadaire, bien avant l’invasion des mangas. Ses vieux copains de feu l’atelier Mazda doivent être bien tristes aujourd’hui…

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Jack Gilet : le bourreau au cœur tendre de David Ratte…

Saviez-vous qu’en 1916, à Unicoi (comté de l’État du Tennessee, aux États-Unis), une éléphante prénommée Mary a été condamnée à mort et pendue à une grue pour avoir écrasé la tête du dresseur qui la battait ? Eh oui, en Amérique, à cette époque-là, on ne rigolait pas avec la loi, même en ce qui concernait les animaux à qui on accordait, suivant la croyance populaire, une conscience morale. La plupart d’entre eux devant alors être exécutés, il y aurait eu, d’après l’excellent narrateur et dessinateur David Ratte (1), des bourreaux assermentés qui devaient parcourir tout le pays pour appliquer la sentence suprême à ces bestioles assassines, à la suite de décisions issues des procédures fédérales. C’était d’ailleurs le métier du jeune Jack Gilet : un type un peu paumé qui aimait tellement les animaux qu’il ne voulait pas qu’on les abatte comme des bêtes…

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