L’auteur de « La Femme à l’étoile », son précédent roman graphique qui a été plébiscité par la critique, a grandi avec le western et ne renie absolument pas cet univers qui l’a construit en matière d’influences et qu’il a tant de plaisir à dessiner. D’ailleurs, ça se sent dans ce nouvel album : les planches sont magnifiques… C’est l’histoire énigmatique, en 1893, d’un jeune gardien de troupeaux texan qui revient chez lui à bride abattue, au milieu d’une cohorte de mustangs, après avoir appris la découverte du corps de sa mère, noyée lors d’une crue subite. De retour au village, il va retrouver deux hommes qui ont aimé sa mère et qui voient en lui un héritier… ou peut-être un fils ?
Lire la suite...Archives mensuelles : mars 2023
Buck Danny Origines : Yann sur les pas de Jean-Michel Charlier…
Aujourd’hui, les nombreux passionnés des aventures imaginées dans les pages de Spirou en 1947 par Georges Troisfontaines, Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon — lesquelles sont désormais cultes — sont vraiment gâtés.Adoptée depuis une dizaine d’années par Alexandre Paringaux, animateur du label Zéphyr, la série « Buck Danny » connaît, en ce moment, une renaissance bienvenue : ne serait-ce qu’avec cette nouvelle collection Origines qui est plus que prometteuse.
Toscane, quand tu nous tiens…
Face à des peintures fascinantes, qui n’a pas rêvé de s’approcher de leurs décors pour tenter d’entrer plus avant dans leurs détails, d’en percer les mystères, d’aller au-delà du visible et du représenté ? Bref, d’atteindre l’envers du décor ? C’est le cas d’un gardien de musée comme Patrick qui a sous le nez « La Joconde », son sourire impénétrable et, derrière elle, ces petits bouts d’Italie et plus exactement de Toscane…
Pierre-Léon Dupuis : l’homme qui dessinait plus vite que son ombre… (première partie)
Pierre-Léon Dupuis découvre sa vocation de dessinateur de bandes dessinées par le biais d’une rencontre hasardeuse avec un certain… Paul Gillon. Impressionné par le format géant des planches du futur dessinateur des « Naufragés du temps », mais aussi par ses beaux costumes et par son train de vie opulent, le jeune Pierre-Léon — qui possède un bon coup de crayon — décide d’abandonner ses très sérieuses études de philosophie pour suivre les traces de son maître. S’il ne parvint jamais à l’égaler, il laisse quand même une œuvre impressionnante : l’auteur s’étant confronté avec la même aisance à tous les genres…
Zoom sur les meilleures ventes de BD du 22 mars 2023
Encore leader d’un « Top 20 BD » toujours apathique, exception faite de deux nouvelles entrées, « Astérix – L’Empire du milieu » poursuit son chemin au sein du « Top 20 GfK/Livres Hebdo » tous genres confondus (16e), lequel accueille également cinq mangas : « One-Punch Man » T26 (7e), « Solo Leveling » T9 (10e), « Hunter X Hunter » T37 (11e), « Mashle »T13 (15e) et « Dragon Ball Super » T19 (19e).
« Ramsès II » : une histoire plus que pharaonique…
Peut-on évoquer l’Égypte antique sans songer à Ramsès II ? Bâtisseur infatigable, chef de guerre intrépide, fin diplomate, maître d’une puissance économique et politique incontestable, ce pharaon aura dépassé le cap de son règne pour toucher au mythe. Pour le 40e titre de la collection Ils ont fait l’Histoire, Wyctor et Michael Malatini racontent l’homme, le personnage et le roi, entre doutes et désirs d’affirmation immortelle…
« Come Home Indio » : une autobiographie de l’ombre à la lumière…
Indio est le petit nom affectif que son père a donné à Jim Terry. Ce dernier est né de l’union d’un jazzman américain d’origine irlandaise de Chicago et d’une Amérindienne de la nation Ho-Chunk du Wisconsin. Bill et Debbie se rencontrèrent à Los Angeles et se marièrent à l’arrivée de Jim. Un an et demi après arrivait sa petite sœur Elena. Les parents de Jim et Elena finiront par se séparer, amenant Jim à s’interroger sur sa situation. Ces questionnements sur sa place dans la société et son désir d’acceptation le pousseront vers de sombres palliatifs aux conséquences désastreuses.
Paru aux États-Unis en 2020 chez Street Noise Books, « Come Home Indio » est maintenant disponible en France grâce à Komics Initiative.
Zita n’est plus petite : elle veut vivre et grandir en dehors de l’hôpital…
Cela fait déjà dix ans que nous voyons grandir la toujours vive et espiègle Zita dans les couloirs de l’hôpital Le Goff. Dans le dixième volume de la série à succès « Boule à zéro + », à l’approche de ses 14 ans, elle doit assumer deux bonnes nouvelles coup sur coup : elle rentre enfin dans l’adolescence et sa leucémie est en voie de guérison. De quoi lever les bras avant de rentrer dans le grand bain de la vie en dehors du service d’oncologie pédiatrique.
« Le Temps est assassin » : le monde de la BD se dispute Michel Bussi, le romancier aux huit millions de volumes vendus…
Après la télévision, les éditeurs de bandes dessinées se disputent les droits d’adaptation des ouvrages écrits par Michel Bussi. En attendant — en juin prochain — la parution de « Ne lâche pas ma main » chez Dupuis, c’est au tour de « Le Temps est assassin » — après « Gravé dans le sable » — de rejoindre le catalogue des éditions Philéas, département du groupe Jungle. Ne boudons pas notre plaisir : l’homme de plume sait tenir son lecteur en haleine…
Toujours prêtes et libres de penser !
La journée Internationale des droits des femmes, le 8 mars, a été l’occasion, pour les éditeurs, de publier des titres qui participent à cette journée de sensibilisation. Ainsi en est-il de deux albums fort différents, mais complémentaires : « Toujours prêtes ! » aux Éditions Fluide glacial et « Libres de penser » aux éditions Rue de Sèvres. Dans les deux cas, c’est l’occasion de célébrer 18 femmes, 18 vies au service de la liberté et du combat…
L’Âge d’or des « Tintin » éditions en couleurs (chapitre 3) : « L’Oreille cassée »…
La guerre est une période cruciale pour la série « Tintin ». En effet, pendant ces sombres années, Hergé va accomplir un effort extraordinaire, à la fois en continuant à inventer et créer de nouvelles histoires et, surtout, en mettant en place un ambitieux programme de refonte des histoires existantes, sous la pression continue de ses commanditaires : la maison Casterman, représentée par son directeur de publication, Charles Lesne. L’histoire de « L’Oreille cassée » est typique de ce dur travail de reprise complète d’une aventure en noir et blanc.