Luc Collin, dit Batem, surtout connu pour sa reprise du « Marsupilami » (sollicitée par André Franquin lui-même, à partir de 1987), sort un peu de sa zone de confort, après avoir réalisé 33 opus mettant en scène le célèbre animal fantastique, sur scénarios de Franquin et Greg, Yann, Éric Adam et Xavier Fauche, Dugomier, Stéphan Colman… En effet, acoquiné une nouvelle fois à son complice humoriste Nicolas Pothier (1), il vient d’enluminer — de son expressif trait proche du créateur de Gaston Lagaffe, mâtiné ici d’un obligatoire style disneyen — quatre courtes, mais hilarantes aventures de Fantomiald ; lequel a, ainsi, droit à son propre album dans la collection Disney/Glénat qui propose des créations originales, en laissant une certaine liberté artistique aux auteurs ! (2)
Lire la suite...Archives mensuelles : octobre 2019
Les premières cases de l’oncle Tome : suite et fin
Suite de la reprise (et remise à jour du dossier l’accompagnant) d’une interview du scénariste belge Philippe Vandevelde alias Tome, réalisée par Gilles Ratier pour le n° 52 de Hop ! en 1992, afin de saluer, comme il se doit, la parution du quatorzième volume de l’intégrale « Spirou et Fantasio » — et donc le deuxième réalisé par le duo infernal Tome et Janry : une entrevue qui, pour le moment, n’a pas servi à alimenter les copieux et très intéressants dossiers de présentation réalisés par le couple Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault.
Décès de Tome : « Le Petit Spirou » une deuxième fois orphelin…
C’est avec une profonde tristesse que nous venons d’apprendre le décès dans la nuit du 5 octobre de Philippe Van de Velde, alias Tome.
Le tandem qu’il formait depuis plus de 40 ans avec Janry était un modèle du genre. On leur doit la plus belle reprise des aventures de « Spirou et Fantasio » après Franquin.
Après le décès de son coloriste Stuf, « Le Petit Spirou » est pour la seconde fois orphelin.
« Le Detection Club » : fable policière et comédie loufoque à la fois…
Avec ce deuxième volet de sa trilogie anglaise décalée, et donc après son délicieux « Opération Copperhead » (1), Jean Harambat continue d’exploiter la veine de l’humour british et de la comédie débridée avec intelligence et humour, embrouillant, finement, réalité et fiction.
Soeur Marie Thérèse enfin ressuscitée…
Après avoir livré sa « guerre sainte » contre l’agro alimentaire en 2008, sixième album de ses saintes turpitudes, Soeur Marie-Thérèse des Batignolles est enfin de retour. Ayant vaincu la lassitude de son dessinateur tenté par l’actualité puis victime d’un implacable problème de santé, quitté les pages de Fluide glacial qui l’a vu naître, la religieuse la plus cool de l’histoire de la BD est enfin de retour. Un vrai miracle !
La promesse de King Kong, qui l’eût Crew !
Ramené vers New York depuis l’inquiétante île du Crâne, King Kong disparaissait lors d’une séquence d’anthologie au sommet de l’Empire State Building. Imaginez maintenant une suite alternative au tragique scénario fantastique initié en 1933 : rendant un hommage assumé aux séries d’aventures pulp et au trait de Milton Caniff, Hérenguel revisite le mythe avec brio. Voici donc Manhattan transformé en gigantesque terrain de jeu par le célèbre gorille géant… qui a survécu et s’y est installé. En 1947, les têtes brûlées qui forment la patrouille aérienne surnommée « Kong Crew » n’ont en conséquence qu’un seul objectif en ligne de mire : régler définitivement les comptes de ce monstre simiesque pour le moins envahissant !
La musique visuelle de Warren Ellis (« Bad World/Do Anything » et « Apparat » )
Comme s’ils étaient sortis des grimoires d’un auteur un peu fou du début du 21eme siècle, ces deux albums, l’un cartonné et épais, au papier glacé (« Apparat ») et l’autre broché et souple au papier mat (« Bad World » couplé à « Do Anything ») témoignent du talent impressionnant et provocateur d’un des auteurs les plus en vue du monde bigarré des comics. Deux publications essentielles réalisées par Mickaël Géreaume, éditeur enthousiaste et aventureux, de la structure devenue maintenant incontournable : Komics initiative (même si l’essentiel provient du cerveau particulièrement connecté de Warren Ellis).
Yoko Tsuno : Roger Leloup toujours au top…
Née en septembre 1970 dans les pages de l’hebdomadaire Spirou, « Yoko Tsuno » aura cinquante ans l’an prochain. Toujours bon pied bon œil, Roger Leloup assure encore scénario et dessin à l’âge respectable de 86 ans. S’il n’est pas le doyen de nos auteurs en activité (Jean-Louis Pesch vient de signer un « Sylvain et Sylvette » à 91 ans), il fait preuve d’une remarquable longévité.
Juillard et le gotha de la BD chez Daniel Maghen…
Il n’est pas dans nos habitudes de chroniquer les ventes aux enchères, d’ailleurs de plus en plus nombreuses. En revanche, évoquer les catalogues, souvent véritables collector, appartient à l’actualité. C’est le cas des deux somptueux ouvrages réalisés à l‘occasion de la vente du 11 octobre prochain organisée par Daniel Maghen, le premier entièrement consacré à André Juillard, le second à plus de cent auteurs dignes de figurer au gotha de la BD.
Picsou Magazine invite Carabosse…
Cette quatrième livraison de la nouvelle formule de Picsou Magazine est à la hauteur des numéros précédents. Les canards sont rois tout au long des récits pour beaucoup inédits en France proposés dans quelques 250 pages de BD Disney et plus particulièrement Carabosse la sorcière, invitée spéciale de ce riche numéro.
Chaland : un beau livre pour un auteur admiré et admirable !
Champaka Brussels, récente filiale des éditions Dupuis dirigée par le galeriste Éric Verhoest (1), propose de beaux ouvrages, entre monographies et livres d’art, consacrés à certains auteurs majeurs du 9e art. Les plus réussis sont certainement ceux de la magnifique collection Une vie en dessins qui alignent, systématiquement plus de 250 originaux scannés et reproduits avec soin. Après François Walthéry (2), c’est au tour du grand rénovateur de la ligne claire qu’était Yves Chaland d’être mis à l’honneur grâce à un monumental opus de 384 pages comportant de somptueuses reproductions de son œuvre magistrale (« Bob Fish », « Freddy Lombard », « Le Jeune Albert »…), des citations éclairantes de ce maître des années 1980 ou de ses proches, et un subtil texte accompagnateur de Jean-Christophe Ogier.