BD jeunesse

Amnésique et nue, une jeune femme se réveille dans un mystérieux monde onirique dont elle ne saisit pas les règles. Commence pour elle un périlleux chemin initiatique, entourée d’une faune parfois bienveillante mais souvent menaçante. Une fable surprenante, ambitieuse, aux atmosphères travaillées par le génial dessinateur transalpin Federico Bertolucci.

Tout comme la liberté d’expression, le droit à la différence semble aller de soi dans nos démocraties. Or, on le sait, dans les cours de récréation, certaines différences sont sujettes à moqueries, humiliations voire causes de harcèlement. Avec un décalage intelligemment mis en scène, cette bande dessinée nous donne réfléchir sur le cas du petit Dracula, garçon différent, victime de harcèlement dans une école contemporaine.

La parodie est un art difficile dans lequel Bertrand Escaich excelle. Il détourne, avec « Le Chemin des fous », les planches que Poupard avait dessinées, il y a 15 ans, pour « Les Brumes de Miroboland ». Les nouveaux dialogues pervertissent le récit d’heroic-fantasy en une quête nonsensique bourrée de jeux de mots, calembours et références amusées aux travers de notre société. Un bon moment de lecture assuré pour petits et grands.

La bande dessinée jeunesse peut être dense et complexe et, derrière sa légèreté intrinsèque, le lecteur attentif peut découvrir de belles considérations politiques et sociales. Les 250 pages du deuxième volume de « La Cité sans nom » se lisent sans peine comme un beau et mouvementé roman d’apprentissage. Mais c’est bien plus que cela : une réflexion humaniste et intelligente sur le pouvoir et sur ce qui lie les hommes. À lire dès 10 ans !

D’ici septembre de cette année, les jeunes, – et moins jeunes -, lecteurs auront la chance de lire l’ensemble de la trilogie « Les Incroyables Aventures de l’enfant plume ». Ils peuvent déjà dévorer un premier volume étrange et intrigant sur lequel plane de nombreux mystères. Allons donc faire connaissance avec l’enfant plume, un labyrinthe dangereux, des souris pourchassées par des tours et surtout avec Bianca, une jeune fille en quête d’aventures.

« Heureux, qui comme Ulysse a fait un beau voyage… » chantait Joachim Du Bellay. Le rusé roi d’Ithaque est en effet le héros du premier road-movie d’Occident. Dans « L’Odyssée », il rejoint la demeure familiale près de 20 ans après l’avoir quittée. C’est long, fort long, pour son épouse, la fidèle Pénélope et pour son fils qu’il n’a embrassé que nourrisson. Et si la patience de Télémaque avait des limites et qu’il parte sur les mers à la recherche d’un père qu’il n’a pas connu. C’est ce qu’imaginent les auteurs de cette efficace bande dessinée jeunesse.

Quoi de mieux, comme première bande dessinée pour des tout petits primo-lecteurs, que le tout premier conte de temps très anciens, quand même l’expression « Il était une fois » n’existait pas ! À la suite de Wa-Wa-Jan, ils découvriront l’univers des hommes du paléolithique, tels que réinventés par le conteur ardéchois Antoine Meunier-Gachkel pour le dessin de son ami Domas.