BD de la semaine

Le célèbre roman sentimental de David Foenkinos, best-seller criblé de prix et brillamment interprété au cinéma par Audrey Tautou et François Damiens, est ici fort bien adapté en bande dessinée, avec toute l’émotion nécessaire à cette belle histoire d’amour qui bouleverse les codes de l’apparence et de la beauté, pour ne s’intéresser qu’à la profondeur et à la richesse des êtres rencontrés…

Enfant, Régis Loisel adorait « Mickey Mouse ». Jeune dessinateur, il rêvait de dessiner « son » Mickey. Ce vieux rêve devient enfin réalité, avec cet album dédié à tous ceux qui se souviennent, avec nostalgie, du Mickey flanqué de son pantalon rouge aux deux gros boutons dorés, de son dynamisme, des ses grands yeux expressifs…

Un matin, une mère célibataire découvre la chambre de son fils vide : sur son ordinateur, dans un message vidéo, ce dernier lui annonce qu’elle ne doit pas s’inquiéter, qu’il est heureux et qu’il a trouvé sa voie : il est parti faire le Djihad en Syrie, rejoindre l’État islamique. Comment en est-il arrivé là ? Comment n’a-t-elle pu s’apercevoir de rien ? Passés les interrogations et le choc, elle décide de mener l’enquête…

Une fois encore, Jul frappe fort sur tout ce que notre société compte de révoltant, en parodiant, cette fois-ci, le problème des migrants : dans le but d’ouvrir l’esprit de ses contemporains, toujours avec l’arme redoutable, mais pacifiste, de l’humour subversif.

Après un deuxième épisode dessiné par Claude Pellet et publié en 2011, voici enfin le troisième (et pas dernier) épisode de ce récit envoûtant, dessiné par Anaïs Bernabé, qui s’attache aux origines de l’énigmatique héroïne créée par Laurent Vicomte en 2002.

Saison 1, épisode 1 : en ce qui concerne ce nouveau projet du talentueux auteur multifaces qu’est Christian de Metter, pour la belle collection Noctambule des éditions Soleil, la référence aux séries télés du petit écran est explicite…

« Dieu n’aime pas papa », voici un titre bien définitif, alors que nous avons appris que Dieu n’est qu’amour. Qu’a bien pu faire ce papa pour s’attirer les foudres divines ? C’est l’histoire que nous raconte Davy Mourier (scénario et dessin) et Camille Moog (dessin) dans un album étonnant qui, sous couvert d’innocence enfantine, interroge la complexité du monde adulte.

Alix, héros aux deux visages ! Comme l’an passé, les éditions Casterman publient simultanément deux albums consacrés au héros le plus emblématique de Jacques Martin. Le premier, « Alix Senator T5 : Le Hurlement de Cybèle » est signé du duo Thierry Démarez et Valérie Mangin qui a donné une seconde vie à cette série bientôt septuagénaire. Le second, « Alix T35 : L’Or de Saturne », réalisé dans la pure veine de Jacques Martin, classique au bon sens du terme, est signé de Marco Venanzi et Pierre Valmour.

Un artiste mondialement reconnu décide d’explorer le début de sa vie d’enfant, après avoir façonné pendant des années une œuvre prolifique et fascinante, notamment en multipliant les représentations éphémères autour de la thématique du double et du reflet… Une fois de plus, l’auteur inspiré de la série « Julius Corentin Acquefacques », des « Sous-sols du Révolu » ou de « Dieu en personne » (1) joue sur les marges et repousse les limites du 9e art avec cet ouvrage envoûtant, où le héros cherche un sens à sa vie en partant à la découverte de lui-même.