Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...BD de la semaine
Juillard et Christin réunis pour un huis clos géopolitique au grand air du nord, où la neige n’étouffe pas tous les secrets…
Cette fois-ci dans un pays froid pour une conférence diplomatique à haut risque, les auteurs font revenir la mystérieuse et attachante Léna, bien après les deux premiers tomes. Inimitiés ancestrales, arrière-pensées, petites postures et grands faux-semblants sont au menu de ce lieu abritant une situation plus intimiste que dans les histoires précédentes.
En prime, un entretien avec André Juillard qui a accepté d’en dire plus sur la préparation et les ressorts de l’album.
Trondheim sur tous les fronts…
Lewis Trondheim, l’un des plus emblématiques auteurs de ce que l’on appelle, depuis presque 20 ans maintenant, la « nouvelle bande dessinée », a une actualité de début 2020 plutôt chargée. Outre le fait de redonner vie à la série « Donjon » avec son copain Joann Sfar (1) et de continuer les nouvelles aventures de Lapinot, son personnage phare (avec un album indispensable), l’éminent Thierry Groensteen lui consacre un copieux recueil d’entretiens, qui survole toute sa féconde carrière, et il va être, lui-même, le héros d’une importante exposition au prochain festival d’Angoulême.
Lire la suite...« Le Lion de Judah » : une trilogie africaine…
Dans un récent entretien, Stephen Desberg confiait son désir de sortir des longues séries aux intrigues policières qui ont fait son succès, pour s’orienter vers des histoires plus courtes aux thèmes plus variés. Pari réussi avec ce « Lion de Judah » qui offre, à l’excellent Hugues Labiano, l’occasion de nous régaler d’images somptueuses d’une Afrique coloniale qu’il rêvait de mettre en scène.
Lire la suite...Tant qu’il y aura des femmes…
Il n’y a pas d’histoires d’hommes sans histoire de femmes et, qu’on parte à la guerre ou qu’on en revienne, elles sont aux premières loges ! Le problème, quand on en revient, c’est que la vie s’est écoulée en votre absence, qu’elle a pris ses aises et ses malaises, loin des combats, mais tout près des rumeurs, des rancœurs, des jalousies… « Puisqu’il faut des hommes » est, typiquement pourrait-on dire, un de ces récits qui fait mal et qui fait du bien, douloureux et savoureux à la fois…
Lire la suite...Donjon, la série mythique de Sfar et Trondheim, revient… : et ça nous fait plaisir !
Commencée en 1998, suspendue en 2009, la série « Donjon » semblait s’être définitivement arrêtée en 2014 avec la publication des 35e et 36e albums. 2020 marque son come back retentissant et réussi ; deux titres déjà sortis en janvier, cinq sont prévus sur l’année. De quoi ravir ses anciens lecteurs et enthousiasmer des petits nouveaux, intrigués par la résurrection de cette mythique série de médiéval fantastique.
Lire la suite...Emily, toi La Venin, attention aux autres serpents, autrement plus dangereux…
À la fin du tome 1, l’héroïne de Laurent Astier, après son acte de vengeance dont on ne connaît pas encore tous les ressorts, échappait à la meute de ses poursuivants en tenue de religieuse. Emily continue sa route vers le Texas, suivie de près par le mystérieux Indien à qui elle avait sauvé la vie. L’album alterne l’intrigue actuelle (en 1900), comme le précédent, avec des retours vers le passé (1887), comme autant d’éclairages sur les motivations des personnages, bons et mauvais.
Lire la suite...Du « Tif et tondu » en veux-tu en voilà !
En attendant la parution de l’album en couleurs de la reprise exceptionnelle par Blutch & Robber de la série mythique « Tif et Tondu » — annoncée pour le 31 janvier 2020 aux éditions Dupuis —, jetez-vous sur le quatrième tome de l’intégrale chronologique de ces deux héros détectives (dessins de Will, scénarios de Maurice Rosy, et dossier de présentation dû au couple Pissavy-Yvernault) ou sur « L’Ombre sans corps » écrit par Maurice Tillieux (avec toujours une splendide mise en images de Will) et commenté par le journaliste Hugues Dayez pour le label Niffle : tout est bon dans ces trois versions de « Tif et Tondu » !
Lire la suite...Larcenet : une thérapie sur la piste aux étoiles…
Nul ne conteste la vérité suivante : entre De Vinci et Picasso, il y a Jean-Audes de Cageot-Goujon (autrement dit Manu Larcenet), star universelle de l’art séquentiel, moult fois primées et premier auteur à avoir reçu le Nobel de Littérature avec un album (mais quel album !). Malheureusement, tout a une fin : voici que notre génie sans disciple souffre d’une sévère dépression. Gisant sur le carrelage, vidé, sous une tonne d’antidépresseurs… Comment se réinventer en trouvant l’idée du siècle, potentiellement soufflée par un quelconque second rôle (qu’il se nomme Cézanne ou Dieu, rien de moins…) ? Comment enfanter une « étoile qui danse » ? Voici en tout cas le sujet de ce premier volume, tour à tour drôlissime, émotionnellement poétique et artistiquement bluffant. Bon, autant l’avouer : l’artiste-loin-d’être-fini Larcenet ne semble pas encore tout à fait mort. C’est osé.
Lire la suite...Entre western mexicain et film de zombies, « Muertos » de Pierre Place est aussi une critique sociale…
Dans le Mexique profond du début du XXe siècle, une horde de calaveras (figures mythiques du folklore mexicain ressemblant à des squelettes), surgie de nulle part et menée par une sorte de mort-vivante muette et écorchée, exécute peones ou bourgeois avec la même violence et agressivité.
Lire la suite...« Babel » : Druillet sans Druillet…
En 1966, entre « Barbarella » et « Saga de Xam » publiés par l’insolent Éric Losfeld, le jeune Philippe Druillet (22 ans) fait surgir « Lone Sloane » : première aventure de l’homme légende des cataclysmes cosmiques. Un album révolutionnaire pour lecteurs adultes, alors que la censure du pouvoir gaulliste considérait la bande dessinée comme une sous-littérature uniquement réservée aux mauvais élèves. Plus de cinquante ans après, « Lone Sloane » revient, plus baroque que jamais, après une trop longue absence.
Lire la suite...