Elle aime regarder le ciel étoilé depuis les toits de Paris et, pourquoi pas, la constellation dont elle porte le nom : Cassiopée. Cette jeune fille bien dans sa peau fait preuve d’une grande empathie avec ses camarades du lycée Carnot, qu’elle vient d’intégrer. Elle cache bien sa deuxième vie plus aventureuse : cambrioleuse sur commande avec son frère aîné. Ses escapades nocturnes se révèlent bien plus dangereuses qu’elle ne le soupçonnait…
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« Malgré tout » : une histoire d’amour à rebours signé Jordi Lafebre !
Jouant cavalier seul — c’est-à-dire sans son habituel complice scénariste Zidrou (1) —, le talentueux dessinateur espagnol Jordi Lafebre nous conte la passion platonique, mais éternelle, entre deux sexagénaires, avec poésie et tendresse, mais aussi originalité. En effet, ce bel album au charme infini et aux chatoyantes couleurs pastel (dues à Clémence Sapin et à notre artiste multitâches, lui-même) est structuré à l’envers : on commence au chapitre 20 et on finit par le premier, remontant ainsi le cours de cette romance et de ses méandres…
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« Les Petits Mythos » : cap sur la Crète !
Grâce aux « Petits Mythos », toute une génération de jeunes lecteurs adore cette mythologie dont seule la prononciation du mot les effrayait. Plus informés sur le sujet que bien des adultes, les enfants nourris aux gags de Christophe Cazenove et Philippe Larbier se retrouvent dans la cohorte des nombreux personnages qui ont peuplé les légendes de la Grèce antique. Mieux, ils en redemandent… et les adultes aussi !
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Une nouvelle héroïne réaliste pour Lewis Trondheim !
Après la surprenante série « Marry Garrisson » (avec Stéphane Oiry, chez Dupuis), l’iconoclaste Lewis Trondheim nous prouve, une fois de plus, qu’il est aussi à l’aise dans l’écriture d’hallucinantes péripéties zoomorphiques ou philosophiques que dans celles de polars divertissants et réalistes : et il a trouvé, en Franck Biancarelli, un complice idéal pour mettre en images les enquêtes marseillaises d’une ancienne fliquette reconvertie en privé.
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« Carbone & Silicium » : l’humanité augmentée selon Mathieu Bablet…
Quatre années après les 220 planches du science-fictionnel – et très remarqué… – « Shangri La » (110 000 exemplaires vendus), Mathieu Bablet frappe de nouveau très fort chez Ankama avec « Carbone & Silicium » : paru fin août et déjà arrivé en tête des ventes actuelles, cet imposant pavé de 272 pages débute par la création de deux androïdes, prototypes d’une nouvelle génération de robots dotés d’une intelligence artificielle poussée, destinés à prendre soin de la population humaine vieillissante… S’étalant sur plus de 270 ans, suivant par anticipation la fin d’un monde, le récit prend à bras le corps avec brio la quasi totalité des interrogations actuelles : allongement et fin de vie, exploitation et dégradation de la planète, désastres écologiques, sociaux, politiques… et place de l’amour dans une société où les réseaux virtuels ont remplacé le lien social et l’affectif. Dans les pas d’Asimov, de Philip K. Dick ou de William Gibson, Bablet signe un album impeccable et impressionnant, abordant avec une rare justesse les thèmes toujours complexes du transhumanisme et de l’altérité. Un des titres incontournables de l’année 2020 !
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« Bootblack » : le rêve américain…
Après le succès, oh combien mérité, du diptyque « Giant », Mikaël met ici un point final au second cycle de son œuvre puissante « Bootblak ». Altenberg Ferguson poursuit son rêve américain : celui vécu par tous les fils d’immigrants après le passage par la case Elis Island. Un rêve pour beaucoup inaccessible…
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Le duo franco-américain François Boucq et Jerome Charyn se reforme pour mettre en scène les bassesses du genre humain…
En reprenant l’un des protagonistes de leur précédente association (1) — en l’occurrence le tatoueur slave Pavel, au passé tortueux —, le romancier issu du Bronx, célèbre pour son personnage de flic Isaac Sidel, et le protéiforme dessinateur lillois nous ont concocté un formidable roman noir sur fond de trafic de sang, digne de leurs autres réalisations communes : que ce soit « La Femme du magicien » (1986), « Bouche du diable » (1990) ou « Little Tulip » (2014).
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« Jeremiah » : 38 albums et toujours la classe !
Une fois encore, Jeremiah et Kurdy sont au rendez-vous annuel qu’ils donnent à leurs lecteurs depuis plus de quarante ans. Une longévité qui s’explique par leur côté d’éternels Don Quichotte de lendemains qui ne chantent pas vraiment pour les populations qui croisent leur route. Un futur loin d’être enchanteur, dont l’actualité pourrait bien rattraper les scénarios de leur créateur en ces temps de pandémie.
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Patrick Prugne continue de jeter son dévolu sur les Indiens du Nouveau Monde avec « Tomahawk » !
On ne change pas une équipe qui gagne ! Après divers petits joyaux graphiques et narratifs publiés chez Daniel Maghen (1), Patrick Prugne creuse encore le même sillon avec toujours autant de conviction, pour le plus grand plaisir des lecteurs ! Cette fois-ci, avec « Tomahawk », il met en scène l’affrontement haineux entre un trappeur et un grizzly, qui a lieu un mois avant la célèbre bataille de Fort Carillon : l’une des plus sanglantes de cette guerre de Sept Ans au XVIIIe siècle en Amérique du Nord, entre les forces françaises et les Tuniques rouges anglaises.
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« B.O, comme un dieu » : le transhumanisme cul d’Ugo Bienvenu !
Existentialiste et torride, le récit pornographique d’Ugo Bienvenu, publié dans la collection BD cul des Requins marteaux, explore les fantasmes féminins dans un style chic et choc…
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La saga des fils du tailleur juif polonais ou le récit de survie et devoir de mémoire de Luc Brunschwig !
En neuf volumes, qui vont se dérouler entre 1927 et 1948, le scénariste du « Pouvoir des innocents » ou d’« Holmes » (1) ambitionne de nous conter la Shoah, la guerre, et le cinéma hollywoodien… à travers l’histoire de deux frères juifs d’origine polonaise, nés dans un coron du nord de la France : un récit que Luc Brunschwig porte en lui depuis très longtemps, enluminé par le remarquable travail graphique d’Étienne Le Roux et de Loïc Chevalier, ainsi que par les judicieuses couleurs d’Elvire De Cock !
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