Elle aime regarder le ciel étoilé depuis les toits de Paris et, pourquoi pas, la constellation dont elle porte le nom : Cassiopée. Cette jeune fille bien dans sa peau fait preuve d’une grande empathie avec ses camarades du lycée Carnot, qu’elle vient d’intégrer. Elle cache bien sa deuxième vie plus aventureuse : cambrioleuse sur commande avec son frère aîné. Ses escapades nocturnes se révèlent bien plus dangereuses qu’elle ne le soupçonnait…
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Avec Bruno Duhamel, il ne faut jamais dire « Jamais » !
Qui a dit que l’excellent « Jamais » de Bruno Duhamel n’était qu’un one-shot ? Cette affirmation n’est plus d’actualité puisque ce talentueux auteur a décidé, avec « Le Jour J », de nous faire retourner à Troumesnil, sur la côte d’Albâtre, en Normandie : région qu’il connaît bien, car il y a passé une partie de sa jeunesse ! Avec autant de tendresse et d’humour que dans le premier opus, il remet en selle la petite vieille au caractère trempé dans de l’acier qu’est Madeleine (91 ans cette année !) : et la doyenne résiste, encore et toujours, à l’autorité municipale qui tente de la protéger sans relâche de l’érosion de la falaise sur laquelle sa maisonnette est perchée.
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« L’Assommoir » : Zola contemporain !
En écrivant l’histoire tragique des « Rougon-Macquart », Émile Zola a dressé un portrait féroce des fastes de la France bourgeoise face au prolétariat, sous le Second Empire. Mathieu Solal et Xavier Bernoud transportent en ce début de troisième millénaire les protagonistes inoubliables de cette œuvre monumentale. Ils s’attachent plus particulièrement à « L’Assommoir », septième roman de ce témoignage intemporel publié en 1877.
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« Le Serpent et le coyote » : il était une fois un affranchi…
1970, quelque part en Arizona, un camping-car roule tranquillement dans la solitude du désert. Cependant, Joe, son conducteur, avec son passif de truand remontant aux années 1930, n’est pas comme tout le monde : des tueurs à ses trousses sont bien décidés à l’empêcher de témoigner à New York contre leurs chefs mafieux… Ira-t-il, finalement ? Il ne le sait pas encore lui-même ! En attendant, bien des obstacles vont se dresser sur sa route.Ce road-movie au long cours, conjuguant tant l’aventure que la psychologie, la romance ou l’histoire, prend le temps de se développer dans l’espace (grandes cases ou absence de dialogue) et dans le temps (130 planches et une dizaine de chapitres). Très attendu en cette rentrée, ce titre a bien sa place dans la prestigieuse collection Signé des éditions du Lombard.
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Fin du « Boiseleur » et de « Ténébreuse » : le scénariste Hubert est encore parmi nous !
Les ultimes tomes des très beaux diptyques « Le Boiseleur » (dessiné par Gaëlle Hersent) et « Ténébreuse » (mis en images par Vincent Mallié) paraissent coup sur coup, en cette rentrée éditoriale très — trop ? — chargée (1). Ils confirment, une fois de plus, combien le scénariste et coloriste Hubert Boulard, qui signait de son seul prénom, va nous manquer. Ce narrateur aussi sensible que cultivé, disparu tragiquement en février 2020 à l’âge de 49 ans, était l’un des meilleurs créateurs de sa génération : la preuve par deux, avec ces deux nouveaux indispensables bédéesques !
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« Châteaux Bordeaux » : happy end !
Chaleureusement accueillie par l’industrie des vignerons en pleine mutation, la saga familiale imaginée par Corbeyranpour Espé trouve sa conclusion avec ce douzième album. C’est l’occasion de saluer une série destinée à un large lectorat, qui mêle avec astuce le vécu d’une noble profession et une riche intrigue. À la fois documentaire et fiction, « Châteaux Bordeaux » témoigne aussi de la bonne santé de la bande dessinée traditionnelle.
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Horreur boréale pour Bruno Brazil !
Port de Boston : dans un conteneur de pêche, un jeune homme est découvert mort parmi les poissons avec de curieuses écailles sur le corps. Le point de départ du bateau étant dans le Grand Nord canadien, Brazil est envoyé sur place pour enquêter. Il ne sera pas reçu à bras ouverts : l’accueil se révélant… glacial. La piste mène à un ancien orphelinat et surtout à un mystérieux docteur Moses, personnage aussi ambitieux et mégalomane que dangereux. Avec cet album autonome, dépaysant et très agréable, la reprise par le duo Aymond-Bollée se maintient à un très bon niveau : que ce soit le dessin, impeccable, ou le scénario, palpitant. Comme souvent, le dessinateur nous permet de découvrir en avant-première ses encrages, crayonnés et études : un grand merci à lui.
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Le nouveau Vivès : rencontre passionnée au festival d’Angoulême !
Après nous avoir donné une version de « Corto Maltese » qui a suscité quelques controverses, le talentueux Bastien Vivès (1), chef de file d’une génération d’artistes mêlant roman graphique, manga, animation et jeu vidéo, sort deux nouveaux albums en même temps. (2) Même s’ils sont bien différents, ils sont toujours aussi intimes et sensuels, et méritent tous les deux le détour ! Attardons-nous cependant sur « Dernier Week-end de janvier » : une période quasi immuable pour le festival d’Angoulême où l’auteur de « Polina » situe une improbable histoire d’amour. Tout en profitant de cette idylle extraconjugale qui peut sembler presque banale pour nous parler de son rapport à la BD et à l’art en général, avec toute l’intelligence et la délicatesse qu’on lui connaît !
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« Nocturnes berlinois » : Corto Maltese fait escale à Berlin…
Corto Maltese abandonne provisoirement les décors exotiques de ses précédentes aventures, le temps de faire escale à Berlin : la ville d’Europe la plus en vogue en ce début des années 1920. Une escapade qui permet au marin flegmatique d’être le héros d’une intrigue originale teintée d’ésotérisme, de croiser quelques jolies filles et de faire un bout de chemin avec de vieux comparses. Un scénario conçu sur mesure pour les amoureux de la série imaginée par Hugo Pratt, que prolongent avec leurs propres talents les Espagnols Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero.
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« La Véritable Histoire du Dahlia noir » labélisée 619 !
Le meurtre non élucidé d’Elizabeth Ann Short, dont le corps a été retrouvé atrocement mutilé, coupé en deux au niveau du bassin et vidé de son sang dans un terrain vague de Los Angeles, le 15 janvier 1947, a donné lieu à différentes spéculations, lesquelles ont inspiré nombre de livres, films, jeux vidéo, etc. Les derniers mois de cette Américaine de 22 ans, plus connue sous le pseudonyme du Dahlia noir (Black Dahlia), sont ici transposés avec un minutieux souci du détail, dans un recueil mêlant bande dessinée et textes informatifs rédigés d’après les documents déclassifiés du FBI, par les auteurs des séries « Freaks’ Squeele » et « Mutafukaz » : un impressionnant et troublant ouvrage d’une centaine de pages qui met l’accent sur la vie, plutôt que sur l’homicide sinistre, de la victime…
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« Outlaws » : le mystère Kristina Swany enfin élucidé !
Les lecteurs d’« Orbital », le fameux space opera imaginé en 2006 par Sylvain Runberg, se souviennent de Kristina : sœur de Caleb Swany, le héros de la série, mystérieusement disparue. Elle devient le personnage central de cette nouvelle saga spatiale qui s’annonce tout aussi passionnante. Au dessin, Éric Chabbert se révèle excellent dans ce nouveau défi graphique qu’il affronte en virtuose.
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